B / Les différentes étapes de la
commercialisation du sable
Le commerce du sable est essentiellement assuré par les
transporteurs. Ce sont eux le maillon fort de la chaîne. De ce fait, le
sable avant sa commercialisation subit deux types de transaction commerciale
dans les carrières de la périphérie.
En effet, dans ces carrières le sable est vendu aux
transporteurs par les exploitants. Le prix est fonction du cubage. Ce sable
après achat à la carrière est vendu à la
clientèle. Les tarifs de cette livraison définitive sont
fixés par les transporteurs et prennent en compte le prix au chargement,
la distance et l'accessibilité des chantiers.
Sur le littoral, le sable ne subit qu'une seule vente et il
s'agit de la livraison directe à la clientèle. Ceci est dû
au fait qu'il s'agisse d'une réserve de l'Etat. Cependant la DGMG
perçoit les redevances sur l'exploitation.
Il faut aussi noter que le négoce se fait directement
entre la clientèle et les transporteurs. Il peut arriver que le client
contacte un exploitant qui fera appel à un chauffeur de son choix.
Figure N°2 : Circuit commercial de
l'activité du sable
Exploitants des carrières
périphériques
Littoral
Transporteurs
Clientèle
Ménages
Etat (ce dernier ne paie rien car le
sous sol lui appartient).
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Chargement conditionné par le payement de la redevance
minière.
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Différentes étapes de la vente de sable.
Voie habituelle empruntée par la clientèle pour
passer les commandes de sable.
Seconde voie (peu fréquente) empruntée par la
clientèle pour les commandes de
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Source : travaux de terrain, WORDJO, 2007.
C / Les tarifs et les différents facteurs
intervenant dans leur fixation
Les tarifs de livraison du sable sont fixés par les
syndicats de transporteurs. Ces tarifs prennent en compte plusieurs facteurs :
l'accessibilité des chantiers, la distance et le cubage du
véhicule.
De ces facteurs, la distance est le plus important. Elle
détermine la cherté ou non du sable. Plus elle est grande, plus
le prix est élevé. Il faut noter que les tarifs sont plus
élevés pour le sable marin, surtout lorsqu'il s'agit de le livrer
dans les faubourgs. Ainsi pour UTRANSAM, les tarifs sont de 20 000 francs CFA
pour la zone portuaire, 22 000 francs CFA pour le secteur Nukafu et 25 000
francs pour les zones d'Adidogomé et Agoè. Ces tarifs concernent
les camions de 5 à 8 m3. Pour ce qui est des camions de 9
m3 et plus qui doivent livrés le sable dans les secteurs
Adidogomé et Agoè, les tarifs sont fixés à 40 000
francs. Rappelons que ces tarifs qui ont été fixés il y a
longtemps, ne sont plus en vigueur avec la flambée du prix du baril de
pétrole.
Pour ce qui est des carrières de la
périphérie, à Mission Tové par exemple, les tarifs
varient de 17 000 francs à 26 000 francs. Il s'agit comme pour UTRANSAM
d'une grille élaborée par UTGRAS qui ne prend pas en compte le
cubage du véhicule. Le dernier mot revient au chauffeur qui, en fonction
de la capacité de son véhicule fixe le tarif. Ainsi le prix est
fixé par consensus entre le transporteur et le client.
Quant à ce qui concerne l'accessibilité des
chantiers, il faut noter que ce critère n'est pris en
considération que pendant la saison des pluies où les routes de
la Préfecture en général et celles de la
périphérie (quartiers) en particulier sont de très
mauvaise praticabilité.
Cette activité qui se veut informelle a pris des
proportions considérables ces dernières années avec la
création de nouveaux sites d'exploitation (pour la plupart clandestines
à la périphérie). Ainsi pour les actifs du secteur, elle
constitue une source de revenu leur permettant de vivre. Elle contribue aussi
indirectement à la création d'autres activités dont nous
allons vous parler dans cette dernière partie.
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