5- Impact du réseau sur le transport du sable
D'après les résultats d'enquête, 87 % des
chauffeurs ne sont pas satisfaits de l'état des routes en particulier
les routes de desserte. 96 % de ces derniers sont unanimes sur le fait que le
réseau routier affecterait les véhicules à travers la
cassure des lames12 , les crevaisons et les pannes subites. La
principale conséquence est le coût élevé des
entretiens qui se situe entre 8 750 francs et 30 000 francs par semaine. Il
faut ajouter des retards dans les livraisons.
Toutefois, il faut souligner que la circulation des poids
lourds devant transporter du sable affecte non seulement les routes de desserte
mais aussi les artères bitumées de la Préfecture.
En effet, le réseau de voirie doit supporter toutes
sortes de trafics, même ceux qui ne lui sont théoriquement pas
propres comme celui des camions de sable et les trafics entre quartiers
périphériques. Il en résulte de ce fait une superposition
de la circulation des camions de sable (qui ne jouissent rarement que
d'itinéraires spéciaux) et des transports des personnes
individuels et collectifs. La principale conséquence est la
réduction de la durée de vie des
12 Une lame (amortisseur) coûte au moins 15.000
francs CFA.
artères bitumées qui se combine non seulement au
poids mais aussi à d'autres facteurs (faible pente et profondeur de la
nappe phréatique) pour provoquer sa destruction progressive (nids de
poule sur la chaussée).
Photo N°9 : Camion en panne
Source : cliché de l'auteur, WORDJO,
2007.
6- Les différentes taxes
Il s'agit essentiellement des redevances minières et de la
taxe préfectorale.
6.1. Les redevances minières
Elles sont prélevées par la DGMG et versées
au Trésor public. Cette taxe est fixée à
100 francs CFA le mètre cube. Cependant des discussions
sont en cours en vue d'une éventuelle augmentation pour se conformer
à celle de l'UEMOA.
6.2. La taxe préfectorale
Cette taxe est prélevée auprès des
transporteurs des carrières de la périphérie.
D'après
nos recherches, la Préfecture de Zio perçoit 500
francs par voyage à Adétikopé du fait de l'usage de son
réseau. A Mission Tové, la Préfecture du Golfe
perçoit également 500 francs par voyage compte tenu de l'usage de
la voie Agoè-Mission Tové.
Cependant sur le littoral, aucune taxe préfectorale n'est
prélevée puisque la plupart des voies existantes ne
relèvent pas du financement de la Préfecture mais plutôt de
l'Etat.
Il ressort donc de cette analyse que cette taxe est
prélevée seulement dans les carrières
périphériques.
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