IV/ LE CADRE ECONOMIQUE
1 - Les bases de l'économie de la
Préfecture du Golfe
L'économie de la Préfecture du Golfe repose sur
l'agriculture (le maraîchage), sur la pêche (lagunaire et maritime)
et sur la concentration des services administratifs sans oublier la
présence d'un aéroport international de classe A (synonyme
d'atout pour le tourisme) et d'un port franc en eau profonde.
2 - La situation économique globale du TOGO
L'analyse du rythme de croissance de l'économie
togolaise au cours des dix dernières années n'est
compréhensible qu'en fonction de la forte crise socio-politique
traversée par le pays de 1991 à 1993.
Un assainissement macro-économique avait
été enregistré au cours de la seconde moitié des
années 1980 grâce à la mise en oeuvre, à partir de
1983, du premier Programme d'Ajustement Structurel (P.A.S.), vaste ensemble de
réformes économiques associées à un début de
désengagement de l'Etat des secteurs productifs. Mais cet assainissement
fut interrompu par la crise socio-politique qui a profondément
affecté l'activité économique du pays.
On voit ainsi le PIB réel évoluer de
manière erratique au début des années 90 (une baisse de
3,8 % entre 1991 et 1992, puis de 16,6 % en 1992 et 1993, notamment en
raison
d'une grève générale de sept mois), mais
en fait sur l'ensemble de la décennie, le pays n'a pas pu retrouver un
contexte de stabilité favorable à la croissance.
En dépit de l'impulsion donnée par la
dévaluation du F CFA en 1994, le niveau de PIB réel de 1989
(279,5 milliards de F CFA en 2000) n'a été rattrapé qu'en
1996 (PIB de 849,1 millions de F CFA). Après avoir atteint le taux de
croissance moyen de 6,6 % sur la période 1994-1997, l'économie
togolaise est demeurée fragile et vulnérable avec une totale
stagnation du PIB, en termes réels, entre 1997 et 2000. (Le
système éducatif togolais, 2004).
Cette très faible croissance du PIB a par ailleurs
correspondu à une forte stagnation de l'emploi dans le secteur moderne
de l'économie, public aussi bien que privé, comme en attestent
les données du tableau N°6.
La conséquence de cette croissance erratique de
l'activité économique en termes réels entre 1991 et 2000
fut que la progression annuelle du PIB sur la décennie ne dépasse
pas 1,5 %. Si l'on rapporte le PIB à la population, on constate qu'en
termes réels, le PIB par habitant est passé de 214 400 F CFA (de
2000) en 1991 à 192 600 F CFA de l'an 2000 à cette même
date. Cette décroissance du PIB par tête (diminution globale
moyenne de 1,2 % par an entre 1991 et 2000) tient bien entendu au fait que le
rythme de croissance de la population a été plus
élevé que celui du Produit Intérieur Brut (PIB)
Au total, même en faisant des réserves sur la
fiabilité des données démographiques (il est en fait
possible que l'accroissement démographique réel ait
été encore plus marqué), on peut estimer que cette
diminution du PIB par habitant sur la période étudiée est
le signe d'un environnement a priori peu favorable à la mobilisation
d'un plus grand volume de ressources publiques pour la fonction de
l'Etat5.
5 Rapport sur le système éducatif
togolais, Banque Mondiale, 2004.
TABLEAU N° 6 : Evolution de l'emploi dans le
secteur moderne de l'économie.
Années
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
Salariés du secteur public
|
33
|
631
|
34
|
341
|
34
|
130
|
34
|
736
|
34
|
467
|
33
|
855
|
32
|
931
|
29
|
753
|
32 093
|
Effectif du personnel fonctionnaire
|
22
|
687
|
23
|
297
|
23
|
519
|
23
|
850
|
23
|
978
|
23
|
620
|
23
|
056
|
22
|
573
|
22 850
|
Effectif du personnel non fonctionnaire
|
10
|
944
|
11
|
044
|
10
|
611
|
10
|
886
|
10
|
489
|
10
|
235
|
9
|
875
|
7
|
180
|
9 243
|
Salariés des secteurs para-public et
privé
|
47
|
894
|
49
|
736
|
49
|
237
|
45
|
580
|
43
|
019
|
39
|
260
|
47
|
274
|
45
|
295
|
48 577
|
Total du secteur de l'emploie moderne
|
81
|
525
|
84
|
077
|
83
|
367
|
80
|
316
|
77
|
486
|
73
|
115
|
80
|
205
|
75
|
048
|
80 670
|
Source : Banque Mondiale, «le système
éducatif togolais», 2004.
|