DEFINITION DES SIGLES ET ABREVIATIONS
- C.C.F. : Centre Culturel Français.
- C.D.T. : Centre de Documentation Technique.
- D.G.M.G. : Direction Générale des Mines et de la
Géologie.
- E.A.M.A.U. : Ecole Africaine des Métiers d'Architecture
et d'Urbanisme. - O.D.E.F. : Office de Développement et d'Exploitation
des Forêts.
- U.E.M.O.A. : Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine. - U.R.D. : Unité de Recherche Démographique.
- U.T.GRA.S. : Union des Transporteurs de Gravier et Sable.
- U.TRAN.SA.M. : Union des Transporteurs de Sable de Mer.
RESUME
Les transports interviennent dans tous les secteurs de
l'économie. Parmi les transports terrestres, la route s'individualise
par sa grande souplesse dans l'utilisation qui lui permet de faire du «
porte à porte ». A travers donc la souplesse de ses ramifications,
la route disperse davantage les hommes et les activités. Elle constitue
à cet effet un facteur essentiel à la densification des hommes et
des activités si elle est relayée par un dynamisme local. Cet
avantage combiné au caractère vétuste des installations
ferroviaires dans la plupart des pays en Afrique au sud du Sahara notamment le
Togo, explique le fait que celle-ci supporte l'essentiel des activités
économiques.
C'est ainsi que le transport du sable à Lomé est
assuré exclusivement par la route. Cette activité qui est en
étroite relation avec le phénomène de
périurbanisation, a pris cependant des proportions considérables
ces dernières décennies à Lomé. En effet, la
croissance urbaine qui correspond de nos jours à la dilution de la
ville, a fait déborder la ville de Lomé de son site originel. Les
quartiers périphériques, Agoènyivé,
Adidogomé, Baguida, autrefois peu peuplés, connaissent de ce fait
une grande affluence. On assiste alors à l'émergence de nouvelles
constructions dans ces quartiers.
Pour satisfaire alors aux besoins de la population en sable,
la recherche de nouveaux sites d'exploitation s'impose d'où la
multiplication des carrières clandestines. Le sable issu de toutes ces
carrières sert à alimenter les chantiers de construction.
Les camions convoyeurs doivent alors braver les
difficultés liées au mauvais état des routes de la
Préfecture du Golfe en général et des routes de dessertes
en particulier.
Cependant, force est de constater que derrière cette
activité a priori lucrative, se cachent d'énormes
inégalités et injustices sociales que cette étude
permettra de révéler.
INTRODUCTION
Les transports ont joué et continuent de jouer un
rôle primordial dans le déplacement des personnes et des biens.
Ils interviennent à tous les niveaux de l'économie et permettent
d'<< occuper l'espace et en assurer l'organisation » (WOLKOWITSCH,
1982). Ils restent de ce fait un élément indispensable à
l'occupation et à l'organisation de l'espace géographique.
Grâce aux nombreux progrès réalisés
dans le domaine des transports, notamment à travers l'effet
combiné du gigantisme, de la diminution des escales et d'une plus grande
autonomie, les moyens de transport ont amélioré leur
productivité, réduisant ainsi les temps de parcours. Dans toute
cette gamme de moyens de transport (maritime, aérien, ferroviaire,
routier), la route est le mode de transport le plus commun mais aussi le plus
présent dans le paysage par ses infrastructures. Son étonnante
souplesse d'utilisation lui permet d'assurer des liaisons << porte
à porte », impossibles aux autres moyens de transport, plus
rigides.
Secteur le plus dynamique dans la plupart des pays en Afrique
au Sud du Sahara, la route sert non seulement aux déplacements des
personnes et des biens, mais aussi au transport de produits industriels. Au
Bénin par exemple, le transport du soufre exporté se fait par la
route jusqu'au Niger et ceci malgré les nombreux risques courus par la
population (pollution de l'air, des sols, et contamination des nappes
aquifères).
Au Togo, la route est de nos jours le seul moyen de transport
par lequel se déroule l'essentiel des activités
économiques. Le convoiement du sable dans la Préfecture du Golfe
(Région Maritime) est donc assuré par la route. Cette
Préfecture est approvisionnée en sable par les carrières
de la périphérie (situées dans les cantons de Mission
Tové et d'Adétikopé) et par la carrière du
littoral.
Les carrières de la périphérie
essentiellement situées dans la Préfecture de Zio, alimentent
exclusivement la Préfecture du Golfe en sable siliceux. Ce sable est de
plus en plus apprécié par la clientèle du fait de sa
qualité et des tarifs abordables.
Il se crée alors une concurrence entre le sable marin
(le plus exploité de la Préfecture) et le sable siliceux. Cette
concurrence tourne à l'avantage du sable marin malgré ses tarifs
élevés.
Le convoiement du sable dans la Préfecture du Golfe est
assuré par des véhicules d'occasion acquis par achat au Port
Autonome de Lomé (PAL). Ces camions dont la majorité est en
mauvais état, sont à l'origine de nombreux accidents de
circulation et contribuent au décapage des infrastructures
routières de la Préfecture.
Face donc au phénomène de
périurbanisation que connaît la ville de Lomé, l'on assiste
à une augmentation des besoins en logement. La nécessité
de créer de nouveaux sites d'exploitation s'impose en vue de satisfaire
à la demande sans cesse croissante de la population en sable.
Nous nous sommes donc proposé d'étudier le
transport et la commercialisation du sable dans la Préfecture du Golfe
pour connaître son impact sur le réseau routier et son poids dans
l'organisation et l'extension urbaine de la ville de Lomé (chef lieu de
la Préfecture). Les quatre chapitres suivants présentent alors
:
- Le cadre conceptuel et méthodologique de cette
étude
- Les différents aspects physiques, humains et
économiques de la zone
d'étude
- L'exploitation et les mécanismes de transport du sable
dans la
Préfecture du Golfe
- La commercialisation et les différents impacts
(socio-économiques,
environnementaux) de l'exploitation du sable.
Carte N°1 : Présentation de la zone
d'étude
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET
METHODOLOGIQUE
I / APPROCHE CONCEPTUELLE
A / La problématique
1 - Le choix du sujet
Notre sujet de recherche s'intitule:
<< Le transport et la commercialisation du sable dans la
Préfecture du Golfe ».
Ce choix tient à deux (2) raisons :
- La ville de Lomé s'agrandit très vite et ceci
à travers le processus de périurbanisation qui lui insère
les quartiers périphériques comme Agoènyivé,
Adidogomé, Baguida. En fait dans ces quartiers, l'on note une
émergence rapide de nouvelles constructions.
- Avec ses 342 km2 (ASSOTI K., 2000), la
Préfecture du Golfe est approvisionnée en sable de
différentes natures.
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