1.3 Positionnement des PME pour l'économie
nationale
Les PME apparaissent aujourd'hui comme des acteurs importants
de la croissance économique. Elles constituent un levier essentiel de
lutte contre la précarité, le chômage et le sous emploi.
Cependant, leur vulnérabilité face aux chocs
internes et externes affecte considérablement leur croissance et limite
leur contribution à la formation du PIB. Cette
vulnérabilité touche également la création
d'emplois, en particulier pour les jeunes.
En effet, on s'accorde sur le fait que la vigueur de la
croissance économique contribue au développement
économique et social et à la réduction de la
pauvreté.
Parallèlement, il est de plus en plus largement admis
que l'incidence de la croissance sur la pauvreté dépend de la
qualité de la croissance, c'est-à-dire de sa composition, de sa
répartition et de son caractère plus ou moins
durable5.
En effet, des études portant sur la croissance
convergent sur un point qui est « le rythme de la croissance, dans un
pays donné, est pour une large part fonction de : sa capacité de
s'intégrer dans l'économie mondiale grâce aux
échanges et à l'investissement ; son aptitude à
préserver l'équilibre des
5 Voir notamment Banque mondiale (2000), ACDI (2003), DFID
(2001), Sida (2003a) et PNUD (2003).
finances publiques et la stabilité de sa monnaie ;
et sa capacité de créer un environnement institutionnel
garantissant l'exécution des contrats et le respect des droits de
propriété »6.
A l'heure de la mondialisation, les économies en
transition et en développement, et les entreprises qui y ont leur
siège, éprouvent des difficultés majeures lorsqu'elles
cherchent à renforcer leurs capacités humaines et
institutionnelles afin d'être en mesure d'exploiter les
possibilités qui s'offrent à elles dans les domaines des
échanges et de l'investissement.
Ces difficultés ont acquis un rang élevé
dans la hiérarchie des priorités du programme d'action pour le
développement à l'échelle mondiale et figurent en bonne
place dans les déclarations finales publiées à l'issue des
grandes réunions internationales qui se sont tenues ces dernières
années, dont la Déclaration de Doha et le Consensus de
Monterrey.
Si ce sont certes les autorités publiques qui
décident de l'action à mener dans les domaines des
échanges et de l'investissement, ce sont bien les entreprises qui
échangent et investissent.
Dans les économies de marché, le secteur des
entreprises est essentiellement privé ; il couvre toute la palette des
activités économiques qui s'étend de l'agriculture aux
services, et notamment au commerce, en passant par l'industrie
manufacturière, et tend de plus en plus à élargir son
rayon d'action aux secteurs d'infrastructure et aux services sociaux. Au sein
du secteur privé, il existe différentes catégories
d'acteurs intervenant sur le marché : des travailleurs
indépendants, des micro-entreprises, des petites entreprises, des
entreprises de taille moyenne, de grandes entreprises et des
sociétés multinationales.
6 Lawrence Summers (2003) : il y a lieu de remarquer à
quel point M. Summers, Président de l'Université de Harvard,
préfère insister sur les « aptitudes» et les «
capacités » nécessaires à l'obtention de certains
résultats en matière de croissance plutôt que de
défendre telle ou telle politique. Rodrik (2003) estime pour sa part que
ces « aptitudes» et « capacités » ne concordent pas
exactement avec les axes que privilégient normalement les pouvoirs
publics et qu'il existe de multiples moyens de les développer, p. 6.
Les PME privées dont le nombre total excède en
règle générale 95 %, hors secteur agricole, sont une
source essentielle d'emplois et génèrent des recettes
considérables tant à l'intérieur qu'à l'exportation
dans les pays de l'OCDE comme dans les pays en transition et en
développement7. À l'évidence, une hausse de la
compétitivité des PME pourrait contribuer au développement
économique et social et à la réduction de la
pauvreté.
Ainsi, on remarque que les PME jouent un rôle
particulièrement important dans les pays en développement et en
transition. Elles constituent une source majeure d'emplois, de revenus et de
recettes à l'exportation.
Si elles ont à faire face aux mêmes
difficultés que les PME du reste du monde, les PME des pays en
développement pâtissent plus encore que les autres de la
piètre qualité des capacités humaines et institutionnelles
mises à leur disposition et tardent à recueillir tous les
bénéfices qu'elles sont en droit d'attendre de la
mondialisation.
Les difficultés auxquelles elles se heurtent sont
notamment :
· Leur faible capacité de faire entendre leur
voix au stade de la formulation de l'action gouvernementale et l'absence de
dialogue institutionnalisé entre les secteurs public et privé
;
· Des préjugés défavorables à
propos du secteur privé et une défiance réciproque entre
les secteurs public et privé ;
· L'absence de législation adéquate sur
les droits de propriété et de moyens pour la faire respecter, qui
compromet l'accès au crédit, en particulier pour les femmes;
· Le manque d'informations (sur les marchés, les
normes, les barrières à l'entrée et à la sortie et
les obstacles interdisant l'accès aux marchés), de données
statistiques pertinentes et d'institutions de soutien ;
7 Voir OCDE (2002), CEAP (2000), FUNDES (2002)
· La prépondérance des entreprises
détenues par l'État et le rôle prédominant du
secteur public dans la promotion des exportations et de l'investissement ;
· Le pourcentage élevé de
micro-entreprises sur le poids du secteur informel et la complexité des
réglementations sur l'absence d'incitations pour les entreprises du
secteur informel à rejoindre le secteur formel.
Ainsi après avoir fait l'étude du financement
classique, il faut voir les principes qui sont utilisés pour mener
à bien la subvention octroyée aux PME.
C'est ce qui nous amène à voir le fondement du
financement des PME c'est-àdire de la microfinance.
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