Chapitre 2 : les difficultés liées au
cadre politique et socioéconomique
Le déficit dans la volonté politique,
l'éducation, la sensibilisation et la communication (Section1) et les
conditions socio-économiques défavorables à la mise en
oeuvre de la CDB (Section 2) constitueront cette partie
Section 1 : Le déficit dans la volonté
politique, l'éducation, la sensibilisation et la communication dans la
mise en oeuvre de la Convention biodiversité
Ce déficit se constate à travers l'absence de mise
à jour de la SPNAB (Paragraphe 1) et la nonopérationnalité
des mécanismes (paragraphe 2).
Paragraphe 1 : L'absence de mise à jour de la
stratégie et du plan national d'action sur la biodiversité
(SPNAB)
A/ Le manque de visibilité de la politique de
mise en oeuvre
La mise en oeuvre de la SPNAB a été limitée
par un certain nombre de contraintes liées entre autres au faible niveau
de vulgarisation et à l'absence d'un mécanisme de financement
durable. Ainsi compte tenu des nombreuses contraintes et des efforts
supplémentaires à faire, il se dégage les recommandations
suivantes pour une meilleure prise en compte de la convention au niveau
national. Ces recommandations concernent :
> Le suivi-évaluation de la Stratégie Nationale
et le Plan National d'Actions et l'évaluation de l'impact des actions de
conservation réalisées ;
> La réactualisation de la Monographie Nationale et de
la Stratégie et le Plan National d'Actions et l'élaboration de
stratégies régionales pour la conservation de la
biodiversité ; > La mise en place d'un CHM fonctionnel ;
> Le renforcement des capacités techniques et
financières ;
> La meilleure l'implication des populations locales et la
prise en compte de leurs connaissances;
> La synergie entres les différentes structures
concernées par la conservation ;
> Le partage des expériences en matière de
conservation et l'harmonisation des politiques de conservation au niveau sous
régional ;
> La synergie entre les activités engagées au
titre des trois conventions de Rio.
B/ Le manque de synergie des acteurs
Le manque de synergie est perceptible dans beaucoup de secteurs
comme :
· L'absence de mécanismes de coordination entre les
points focaux thématique charge de la mise en oeuvre des prescriptions
au niveau national ;
· Le manque de coordination entre les ministères
techniques compétents ayant en charge la politique de
développement de secteurs de la biodiversité. L'exemple le plus
patent est la difficulté rencontrée par les ministères
charge respectivement de l'environnement et de la péche pour s'accorder
sur une politique de gestion intégrée des ressources marines et
côtières a travers le GIRMaC ;
· La duplication des activités menées par
des projets ou programmes dont certains sont finances sous la fenêtre
biodiversité du FEM malgré les protocoles d'accord exiges par le
conseil d'administration de cette structure comme conditionnalité de
négociation ;
· Les incohérences notées dans le cadre
réglementaire et législatif, etc.
La solution doit résider essentiellement dans l'adoption
de cadres de concertation et d'une politique de gestion intégrée
des composantes essentielles de la biodiversité.
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