WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La contribution de la Convention sur la diversité Biologique à  la protection de l'environnement au Sénégal: bilan de 20 ans d'application

( Télécharger le fichier original )
par Maà¯mouna OUMAROU IBRAHIM
Université de Limoges - Master 2 droit international et comparé de l'environnement. 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

B/ Les progrès dans l'amélioration de l'efficacité d'aires protégées

L'efficacité de la gestion des aires protégées a fait l'objet d'une évaluation en 201053. Elle n'a porté que sur les aires protégées qui sont des zones humides et/ou marines situées entre Saint-Louis et le delta du fleuve Saloum, soit au total douze (12) sites sur les dix sept (17) gérés par la DPN. Les parcs et réserves (Parc National du Niokolo Koba et Réserve de Faune du Ferlo Nord) ainsi que ceux situés dans la région naturelle de la Casamance (Parc National de la Basse Casamance, Réserve Ornithologique de Kalissaye et AMP d'Abéné) n'ont pas été prises en compte dans cette évaluation54.

La figure 3 affiche les résultats des différentes rubriques (conception et planification, processus de gestion, moyens et résultats). Au total, la gestion dans l'ensemble des parcs, réserves et AMP apparaît moyenne.

20

15

Résultats Processus Moyens Planning

10

5

0

Figure 3 : résultats efficacité de la gestion des aires protégées (DPN, 2010)

Au Sénégal, la plupart des sites de haute biodiversité se situe dans des zones transfrontalières. C'est pour cette raison que l'Etat développé une stratégie de gestion durable et concertée des ressources naturelles avec les pays voisins à travers la mise en oeuvre de projets et la création de réserves transfrontalières.

53 DPN, 2010. RAPPAM SENEGAL. 53 pages.

54 La méthodologie employée est celle développée par le World Wide Fund for Nature (WWF) : méthode d'évaluation rapide et d'établissement des priorités de gestion des aires protégées (RAPPAM). Elle se fonde sur le cadre d'évaluation mis au point par la Commission Mondiale des Aires Protégées (CMAP).

> Le projet Niokolo-Badiar

Le complexe écologique Niokolo-Badiar (951 000 ha) formé par les parcs nationaux du Niokolo-Koba (913 000) au Sénégal et du Badiar (38 000 ha) en Guinée constitue un des derniers grands ensembles d'habitats de la grande faune d'Afrique de l'Ouest. La mise en oeuvre du projet Niokolo-Badiar à travers une cogestion assurée par les deux pays a permis d'importantes réalisations en termes de conservation et de valorisation des ressources naturelles, de surveillance, d'infrastructures, de recherche et de formation, de sensibilisation et d'organisation des populations locales.

> Le projet biodiversité Mauritanie-Sénégal

Le projet couvre une bande large de 50 km de part et d'autre du fleuve Sénégal (100 km) et longue de 600 km, soit 60.000 km2 de superficie. A travers ce Projet Biodiversité, les Etats de la Mauritanie et du Sénégal se sont engagés à mettre en oeuvre une stratégie de gestion durable de la biodiversité dans la vallée du fleuve Sénégal avec comme objectif majeur de contribuer à la sauvegarde et à la mise en valeur des ressources naturelles à travers une gestion communautaire des ressources naturelles.

> Le projet de gestion intégrée des adventices aquatiques proliférantes en Afrique de l'Ouest (PGIAAPAO)

Ce projet a cherché à prendre en charge des espèces aquatiques nuisibles Eichhornia crassipes, Salvinia molesta et Pistia stratiotes sur quatre réseaux fluviaux communs á plusieurs états en Afrique de l'Ouest (Ghana, Bénin, Nigeria, Niger, Mali, Sénégal, Mauritanie et la Gambie). La combinaison de trois méthodes de lutte (enlèvements mécanique, manuel et lutte biologique) a permis de réduire les infestations par les végétaux aquatiques.

> La Réserve de Biosphère Transfrontalière du Delta du fleuve Sénégal

Cette réserve transfrontalière mise en place par le Sénégal et la Mauritanie est la seconde du genre en Afrique et constitue un modèle dans la cogestion des ressources naturelles. Cette réserve avec ses nombreux écosystèmes humides, constitue un sanctuaire important pour la conservation des oiseaux migrateurs. Elle contient cinq sites Ramsar (Djoudj, Gueumbeul, Ndiaël, Diawling Chat Tboul) et deux sites du patrimoine mondial, dont la ville de Saint-Louis. Un plan de gestion conjoint a été élaboré et des actions de développement ont été initiées avec l'ensemble des collectivités concernées. Initialement, les impacts de la restauration se sont surtout fait sentir dans les parties du bas-delta où des progrès importants ont été accomplis dans la gestion de l'eau.

> Le Projet de Réserve de Biosphère Transfrontalière Delta-Niumi

Le Sénégal partage avec la Gambie un riche complexe écologique composé de la Réserve de Biosphère du Delta du Saloum (Sénégal) et du Parc National du Niumi (Gambie) qui nécessite une gestion rationnelle et durable. Cette contiguïté a encouragé le développement d'un cadre de coopération transfrontalier autour de la gestion durable des ressources naturelles et la promotion de la dynamique communautaire.

Ainsi, grâce au soutien de Wetlands International à travers le projet WOW (Wings Over Wetlands) et l'UICN, les deux pays se sont engagés dans un processus de création d'une réserve transfrontalière ; un protocole d'accord est signé entre les deux parties. Ce projet doit aboutir dans un premier temps à un plan de gestion transfrontalière des ressources naturelles et plus tard à la création d'une Réserve de Biosphère Transfrontalière.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984