WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La contribution de la Convention sur la diversité Biologique à  la protection de l'environnement au Sénégal: bilan de 20 ans d'application

( Télécharger le fichier original )
par Maà¯mouna OUMAROU IBRAHIM
Université de Limoges - Master 2 droit international et comparé de l'environnement. 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Paragraphe 2 : L'élaboration et mise en oeuvre de projets sur la biodiversité

Les progrès dans le renforcement des réseaux national d'aires protégées (A) et les progrès dans l'amélioration de l'efficacité d'aires protégées (B) constitueront ce paragrphe.

A/ Les progrès accomplis dans le renforcement des réseaux national d'aires protégées

Le Sénégal était en 2006, à 8% de sa superficie couverte par les aires protégées, soit un gap de 4% à combler par rapport aux prescriptions de la Convention sur la diversité biologique. Pour réaliser cet objectif, trois grands programmes sont mis en oeuvre49. Il s'agit : du Projet de Gestion Intégrée des Ecosystèmes du Sénégal (PGIES), du Programme de Gestion Intégrée des Ressources Marines et Côtières (GIRMAC) et du Projet Conservation de la Diversité Biologique par la Réhabilitation Participative des Terres Dégradées dans les Zones arides et Semi-arides Transfrontalières de la Mauritanie et du Sénégal ; ce dernier projet se distingue par son caractère régional mais surtout les spécificités en relation avec la nature des ressources transfrontalières en partage.

Les stratégies mises en oeuvre sont principalement axées sur la création de Réserves Naturelles Communautaires (RNC) et d'Aires Marines Protégées (AMP) sur des espaces jouxtant les aires protégées mises en place par l'Etat (parcs et réserves) et sur la promotion de la cogestion (y compris des parcs et réserves). Ces RNC véritables pôles de développement durable où seront encouragées les activités productrices non dégradantes, sont conçues pour réduire la forte pression sur les ressources des parcs et réserves. A terme, ce sont des réserves de biosphère supplémentaires où seront associés développement et conservation qui vont être créées.

La pertinence des stratégies mises en oeuvre tient au fait que:

· elles sont centrées sur la lutte contre la pauvreté, principale menace sur la biodiversité;

· elles s'insèrent dans la dynamique de décentralisation grace à une forte responsabilisation des collectivités locales notamment dans l'allocation et la gestion des terres destinées aux RNC ; ce qui garantit une certaine sécurisation foncière ;

· elles encouragent la synergie et le partenariat avec les autres intervenants

· enfin, elles s'appuient fortement sur les initiatives locales, etc.).

Au plan de l'objectif à atteindre, le gap de 4% à combler correspond à une étendue d'environ 800.000 ha ; il y a lieu de préciser qu'il concerne aussi bien la biodiversité terrestre que marine.

Au terme de la mise en place des 20 RNC et du Corridor de migration de la faune herbivore entre le Ferlo et le Niokolo Koba prévus par le PGIES, 800.000 ha de terres seront versés dans ce qu'il est convenu d'appeler les aires protégées.

Toutefois, des contraintes pèsent sur une partie de ces territoires (300.000 ha du corridor), en raison d'activités intenses de chasse dont la compatibilité n'est pas toujours démontrée.

49 LOM A.D., 2006. La prise en compte la dimension environnementale, la conservation de biodiversité dans les politiques nationales et la lutte contre la pauvreté : étude de cas du Sénégal. Communication a la Conférence mondiale sur la Biodiversité. Paris du 19 au 21 Septembre 2006. Ministère du Plan et du Développement Durable. 27 pages.

En 2002 le Sommet Mondial pour le Développement durable (SMDD) tenu à Johannesburg, recommandait aux Etats, la nécessité de mettre en place des réseaux d'aires marines protégées fondées sur des données scientifiques d'ici 2012.

En 2003, le 5ème congrès mondial des Parcs tenu à Durban, appelé « Accords de Durban ", insistait sur le fait que les réseaux d'aires marines protégées devront couvrir à terme, 30% des océans contre 0,5% à l'époque du Congrès50. Il a été également recommandé la mise en oeuvre d'une approche par écosystème de la gestion durable des pécheries et de la conservation de la biodiversité.

La concrétisation des efforts des pays de l'écorégion d'Afrique de l'Ouest s'est traduite au Congrès mondial sur les Parcs de 2003 précité, par la présentation de la « stratégie régionale pour les aires marines protégées en Afrique de l'Ouest ", élaborée dans le cadre du PRCM.

En 2004, cette déclaration d'intention fut suivie de la création des 5 premières AMP du Sénégal, par décret présidentiel N° 2004-2460 du 17 novembre 200451. Dans les stratégies définies, ces programmes n'ont pas perdu de vue les activités économiques qui participent du développement du terroir et de l'amélioration des moyens d'existence des populations, gages d'une réduction de la pression sur les ressources des parcs et réserves et d'une bonne conservation de la biodiversité.

Le Sénégal détient le taux le plus élevé en termes de superficie terrestre protégées (Figure 1), avec un peu plus de 24%.

ème

50 5 Congrès Mondial des Parcs à Durban, 2003 - Accord de Durban : « Création et expansion des réseaux d'aires protégées marines (12% des terres émergées sont désormais classées en aires protégées dans le monde contre 0,5% de la surface des océans) " : a recommandé que les Etats s'orientent sur la protection d'au moins 5% de leur espace littoral et marin ; 1er Congrès Mondial des Aires Marines Protégées, Geelong 2005 : « Création urgente de réseaux d'AMP écologiquement représentatifs ; objectif : protéger 10% des écosystèmes marins suffisamment représentatifs des milieux et des espèces y vivant "

51 On peut constater que l'adoption du décret présidentiel du 4 novembre 2004 semble révéler une volonté politique du gouvernement de se conformer aux engagements internationaux.

25,00

20,00

15,00

10,00

5,00

0,00

0,50 2,50

% Aire terrestre protégée

24,1

1,50

16,10

6,80

5,00

8,07

Figure 1 : % des aires protégées dans le réseau du PRCM (Simào da Silva A., 2011)52 Ce taux est d'environ 14 % pour les eaux territoriales sous protection (Figure 2).

25,00

20,00

35,00 32,39

30,00

15,00

10,00

5,00

0,00

% Eaux territoriales sous protection

13,75 11,67

8,40

5,26

1,79 1,76 0,00

Figure 2 : % eaux territoriales sous protection dans le réseau du PRCM (Simào da Silva A., 2011)

52 Simào da Silva A., 2011. Vue d'ensemble des progrès réalisés dans la mise en oeuvre du Programme de travail sur les aires protégées en Afrique de l'Ouest. 17 pages.

http://www.cbd.int/images/lifeweb/roundtables/westafrica/Pr%C3%A9sentationProgres-Alfredo.ppt

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo