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L'appropriation du réseau social Facebook dans les communications interpersonnelles en milieux universitaires. Cas de l'Université de Kinshasa( Télécharger le fichier original )par Prince Lukeso Université de Kinshasa - Graduat 2011 |
Premier Chapitre : LE CADRE GENERALI.1. LES CONCEPTS DE BASELe présent chapitre définit le cadre théorique et tente de circonscrire les concepts opératoires de l'étude. Nous allons considérer en effet que la saisie de ces concepts permettra aux lecteurs de mieux appréhender les grandes questions abordées plus loin. I.2. CADRE THEORIQUEUne théorie est avant tout un exposé expliquant le déroulement d'un phénomène qui se produit dans certaines conditions déterminées. Elle est pour ainsi dire une relation établie scientifiquement par un processus d'une observation. Ainsi, pour mener à bien l'analyse de notre étude scientifique, nous avons opté pour une double théorie dont celle de la communication de McLuhan et de l'appropriation. 1. La théorie de la communication de McLuhanLa notion de communication existe, même sans être revêtue de son actuel intitulé. Depuis que le monde est monde et depuis que les hommes vivent en groupe, le fait même que l'humanité soit divisée en un certain nombre de cellules qu'on appelle hommes suppose qu'il y ait entre ces cellules des relations. Parmi ces relations figurent tous les transferts d'informations, plus ou moins élaborés, qui relèvent inévitablement d'un acte de communication. Ainsi, l'idée maîtresse que l'on retrouve à travers les ouvrages de McLuhan tient en une seule phrase: «Le message, c'est le médium». Ce n'est pas le contenu qui affecte la société, mais le canal de transmission lui-même. Ce pouvoir magique ou cette puissance sublime des médias vienne de ce qu'ils ne sont pas seulement des moyens de transmission, mais aussi des prolongements de nos organes physiques et de système nerveux, destinés à en accroitre la force et la rapidité. Les médias s'immiscent en nous, ils font partie de nous, et là est l'origine de leur puissance. Il considère que l'apparition de l'électronique bouleverse notre perception de nous-mêmes et du monde. A cet effet, nous façonnons nos outils et ceux-ci, à leur tout, nous façonnent et augmente les possibilités de nos sens.7(*) La structure sociale est un ensemble de relations sociales non fortuites entre individus liant les parties, entre elles et au tout dans une organisation (au sein des sociétés, d'une entreprise...). Tout comme Harold Innis, Marshall McLuhan est convaincu que l'introduction de nouvelles technologies dans une société détermine la façon dont elle est organisée, dont ses membres perçoivent le monde qui les environne, et dont le savoir est conservé et partagé. Si les deux chercheurs croient que les médias ont un biais spatial ou temporel, McLuhan s'attache davantage au « sensorium », c'est-à-dire à l'effet des médias sur nos sens. Il pose pour postulat que les médias agissent sur nous, car ils manipulent les proportions dans lesquelles interviennent nos sens. Issues d'un environnement, les technologies modifient aussi cet environnement, et ce qui a lieu là-dedans. Ainsi, les environnements tout autant que les technologies modifient nos vies. McLuhan affirme que les médias créent des environnements qui influencent nos perceptions à tel point que nous n'en notons plus totalement les conséquences. A en croire McLuhan, l'influence des médias se joue à un double niveau. Tout d'abord, ils modifient nos relations interpersonnelles : ils nous permettent de nous déplacer plus vite, de transporter plus d'information en un laps de temps plus court, et ce faisant ils modifient notre rapport autres. * 7 McLUHAN MARSHALL H., Pour comprendre les médias, 1968, p.114 cité par MUBANGI BET'UKANY G., Notes de l'Information et communication, G2 SIC, Unikin, inédit, 2009, p.54 |
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