8.2.3- La pêche, la chasse et l'artisanat
Dans la commune d'Adjarra, la pêche et la chasse sont
des activités saisonnières qui se pratiquent surtout dans
l'Arrondissement d'Aglogbè et dans une moindre mesure dans celui de
Médédjonou. Elles occupent très peu de personnes. Les
réglementations en vigueur sont rarement respectées par les
pêcheurs qui utilisent des engins prohibés comme la palangre
à hameçons non appâtés, le kpoto kpoto, et le filet
épervier à mailles fines. Les plans d'eau d'Adjarra sont pauvres
en ressources halieutiques.
L'artisanat est pratiqué à Adjarra sous une forme
traditionnelle et moderne.
L'artisanat traditionnel concerne l'art de la vannerie, de la
tresse, de la poterie en terre cuite, des instruments de musique (tambours,
gongs), des produits de la forge (houe, coupe-coupe, hache, fusil de chasse),
de la sculpture. L'art sous ces différentes formes a pris naissance dans
les couvents qui étaient à la fois un centre de formation des
"vodounsi" (adeptes du vodoun) et foyers de créations artistiques. Mais
son exercice est freiné, aujourd'hui, par l'insuffisance de
matières premières.
L'artisanat moderne est pratiqué par les jeunes qui
s'intéressent à la couture, la mécanique, la soudure, la
coiffure, le tissage, la menuiserie, la vulcanisation, la maçonnerie....
Ce sont de véritables hommes de métier qui ouvrent le long des
principales voies et dans les agglomérations, des garages, des ateliers,
des salons de coiffure pour des prestations de service et la production des
biens demandés par la population. Ils se constituent de plus en plus en
associations par corps professionnels ; lesquelles s'unissent pour former une
fédération communale.
Au niveau de l'artisanat, les femmes sont
spécialisées dans la tresse des nattes, la coiffure, la poterie
en terre cuite, le tissage, la photographie, la couture,....
Malgré leur dynamisme, les artisans éprouvent de
difficultés à s'installer après l'apprentissage et
à s'imposer sur le marché souvent pour des raisons d'insuffisance
de matériels de travail, de technique de travail peu
maîtrisée, d'accès difficile au crédit,
d'éloignement des lieux d'approvisionnement en matériels,
d'insolvabilité des clients, d'insuffisance de pièces de
rechange, de faible taux de couverture en électricité de la zone
et de taxes relativement élevées. Ces artisans sont donc
contraints à se tourner vers d'autres secteurs relativement porteurs
dont le taxi moto communément appelés "Zémidjan".
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