8.2- Potentiel économique de la commune
d'Adjarra
La commune d'Adjarra est une zone majoritairement agricole
donc paysanne. Les principales activités économiques qui s'y
développent sont l'agriculture, l'élevage, la pêche, le
commerce, l'artisanat, le transport, l'exploitation du bois de feu et la
transformation du bois en charbon. Les produits découlant de ces
activités sont le maïs, l'arachide, le manioc, le
niébé, la patate douce et le riz. Les activités
artisanales se résument à la poterie, à la vannerie et
à la production de tam-tam. Les services et secteurs bancaires de la
commune d'Adjarra se limitent aux activités d'une seule Caisse Locale de
Crédit Agricole Mutuel (CLCAM) et trois Caisses d'Epargnes et de
Crédits (CEC).
8.2.1 - Commerce
Le commerce occupe une place de choix au sein des
activités économiques locales d'Adjarra. Il mobilise 47,61% de la
population et touche une diversité de produits. Il s'agit des
hydrocarbures et produits manufacturés provenant surtout du Nigeria, des
produits agricoles, d'élevage, de l'artisanat, de transformation et de
la pharmacopée. Cette activité est majoritairement exercée
par les femmes qui se livrent activement au petit commerce. Mais il faut noter
que la Commune regorge aussi de quelques grands commerçants reconnus sur
le plan national.
L'équipement marchand de la commune est faible. Il
repose sur l'existence de quelques boutiques, magasins de stockage et des
hangars construits dans les marchés de Gbangni, Kpétou et
Alladako. Ces hangars sont aussi bien en matériaux définitifs
qu'en matériaux précaires.
La plupart des produits commercialisés proviennent du
Nigéria ou de la commune. Les produits provenant du Nigéria
arrivent dans la commune par les voies fluviales. Une fois
débarqués, les produits sont soit emmagasinés, soit
stockés dans les maisons. Ils sont ensuite vendus soit en gros (cas des
grossistes), soit en détails dans les boutiques ou sur des
étalages de fortune.
Les produits de la commune (paniers, tam-tam, maïs,
manioc, régime de palme...) sont exportés par les
commerçants collecteurs surtout vers le Nigéria par les voies
fluviales et vers Porto-Novo par voie terrestre pour être vendu sur le
marché de Ouando.
8.2.2- Agriculture et élevage
Sur le plan spatial, l'agriculture est la plus importante
activité pratiquée par les populations de la commune d'Adjarra.
Elle est de type familial. Les terres sont peu fertiles. L'agriculture est
orientée vers les
cultures vivrières telles que les
céréales, les tubercules et les légumineuses. Les cultures
de rente sont les produits issus de l'exploitation du palmier à huile,
du raphia, des arbres fruitiers et des plantations de bois. L'agriculture est
pluviale et pratiquée à dominance par les hommes et dans une
moindre mesure par les femmes.
Les agriculteurs travaillent individuellement ou en
associations. Ils bénéficient de l'appui technique et financier
du CeRPA, des ONG et des projets d'Etat dans des domaines assez variés.
L'agriculture est pratiquée avec des outils aratoires. Les techniques
culturales sont purement traditionnelles avec parfois l'utilisation d'ordures
ménagères et des déjections animales pour la restauration
de la fertilité des sols.
L'élevage est pratiqué à Adjarra par
presque tous les ménages. Les espèces élevées sont
les bovins, ovins, caprins, porcins et volailles. La principale race de bovins
élevés est la race lagunaire retrouvée dans le sud
Bénin. L'élevage de volailles concerne les pintades, les poules,
les pigeons, canards et dindons. On distingue deux types d'élevage :
l'élevage conventionnel et l'élevage non conventionnel. En
élevage conventionnel les animaux sont le plus souvent en divagation.
L'élevage non conventionnel concerne les lapins et les aulacodes.
|