3.3.2. Modèle à effets aléatoires
Les résultats de l'estimation du modèle à
effets aléatoires sont consignés dans le tableau suivant :
Tableau 6 : résultat de l'estimation de cir1
(modèle à effets aléatoires)
Cir1
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Coefficients
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t-Value
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Cons
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.1215329
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0.82
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ceq1
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.4519003
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11.20***
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Cmat1
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.3995204
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8.26***
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Ceb1
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.1591827
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4.55***
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R-squared
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0.8248
|
R-squared Adjusted
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0.8157
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p-value
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0.0000
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Durbin-Watson stat
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2.1153381
|
Estimation faite à partir du logiciel Stata11.0
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Source : Source de nos données.
Entre parenthèses les t STUDENT. Seuil de
significativité *** inferieur ou égal a 1%, ** supérieur a
1% et inferieur a 5%.
Choix du modèle
Interprétons les résultats issus des
différents modèles estimés. Test de
significativité des coefficients
Le tableau 3 résume les résultats du
modèle à effets fixes. Nous constatons que toutes les variables
ont des coefficients significativement supérieurs à 0 au seuil de
5%. De plus ce modèle présente des probabilités qui sont
inferieures à 5% c'est- a- dire Pr(>|t|)<5%, toutes les bornes
inferieures des intervalles sont strictement positives.
En ce qui concerne le modèle à effets
aléatoires, l'analyse va se baser sur les résultats du tableau 5.
En effet, au vu de ce tableau, nous remarquons également que toutes les
variables ont des coefficients significativement supérieurs à 0
au seuil de 5%. Aussi, les probabilités Pr(>|t|)<5%. Cependant,
pour le choix du modèle à retenir, nous allons faire le test de
HAUSMAN.
Test de spécification de
HAUSMAN
Le test de HAUSMAN est un test de spécifications qui
permet de déterminer si les coefficients des deux estimations des
modèles à effets fixes et aléatoires sont statistiquement
différents. L'idée du test est de réaliser deux
estimations et de comparer les coefficients de pente. Si ceux-ci ne sont pas
significativement différents, alors le modèle à effets
aléatoires l'emporte. Pour cela, nous devons construire la statistique
de HAUSMAN H (p-value). Si
H> %, on rejette l'hypothèse nulle H0. Alors, nous
retiendrons dans ce cas le modèle à effets
fixes ; dans le cas contraire nous retiendrons le modèle
à effets aléatoires à condition qu'il n'y ait pas de
corrélation entre les erreurs et les variables explicatives.
Les résultats du test de Hausman montrent que la p-value
est 0.1456.
Ces résultats montrent que les coefficients des deux
modèles ne sont pas significativement différents au seuil de 5%
car H>5%. Donc le modèle à effets aléatoires emporte
sur le modèle à effets fixes. Nous retenons alors le
modèle à effets aléatoires, mais avant de valider ce
modèle, nous devons faire les tests suivants :
Coefficients de détermination (la qualité
de la régression R2)
Pour ce modèle, nous avons trois R- carré. On a
le R-carré within qui donne la contribution des effets aléatoires
au modèle. Le R-carré between indique la part de la
variabilité interindividuelle expliquée par celles des variables
indépendantes. Il se focalise sur celui-ci. Le R-carré overall
est le même que précédemment. Pour notre analyse, nous
prenons le R-carré between, car il est le plus pertinent.
R2=0.8248 et R2-ajuste=0.8157. Ces deux valeurs sont
proches de l'unité, ce qui voudrait dire que dans ce modèle, pour
la valeur de Rcarré, 82,48% de la variation de la variable
dépendante est expliquée par les variables indépendantes.
Mais il est préférable d'utiliser un R-carré ajusté
puisque le R-carré est affecté par le nombre de variables
indépendantes. Il est biaisé à la hausse lorsque le nombre
de variables exogènes est élevé. Dans le contexte de cette
étude, 82,48% de la variation des dépenses
réalisées en investissement au niveau des collectivités
locales est expliquée par les
31
Réalisé par : Bernadin
AKODE
variables exogènes. Mais compte tenu des raisons
évoquées ci-dessus, nous prenons en compte seulement le
R-carré. Cela nous amène à considérer
R-carré ajusté, ce qui revient à dire que 81,57% des
dépenses réalisées en investissement local est
expliqué par les variables exogènes. On peut donc penser que dans
ces communes, les besoins en équipement, en matériel et
l'épargne brute affectent fortement les dépenses
réalisées en investissement au niveau de ces
collectivités. Ce qui confirme nos hypothèses. Ce résultat
peut intéresser bien le décideur local dans la mesure où
il lui indique la nécessité d'un fort diagnostic des besoins des
collectivités locales et d'une meilleure politique de mobilisation de
l'épargne au niveau de ces collectivités locales.
Ces coefficients de détermination montrent que la
régression est d'une bonne qualité et que nous avons une bonne
spécification du modèle, mais ils ne permettent à eux
seuls de valider le modèle.
Test de normalité
Les résultats de ce test montrent que au seuil de 5% les
erreurs sont normalement distribuées car la p-value est 0.0000 ce qui
est inferieure au seuil de 5%.
Test de bruit blanc
Ce test nous permet de savoir s'il y a une existence d'auto
-corrélation dans la série. L'interprétation des
résultats en annexes donne ceci : le test
d'hetéroscédasticité de WHITE relève que les
erreurs sont homoscéstiques car Prob= 0.1427>0.05A partir de la
matrice de corrélation, on constate que le coefficient de
corrélation le plus élevé est r= 0.5604 (r qui indique le
sens de variation de chaque variable par rapport à chacune des autres
variables) alors que R2-ajuste vaut 0.8157. Il n'y a donc aucune
présomption de multi colinéarité entre les variables
explicatives. Il n'y aura pas d'effet de masque car R2-ajuste>
r2.Test d'auto corrélation de BALTAGI-WU et de DURBIN-WATSON
nous montre une absence d'auto corrélation des erreurs avec une
probabilité de 0.0000< 5%.
Les résultats de ces différents tests permettent de
valider le modèle estimé. Nous vérifions par la suite la
somme des coefficients comprise entre l'intervalle ouvert sur 0 et 1.
Test de vérification de la somme des
coefficients supérieure à zéro et inférieure
à 1
Les résultats de ce test montrent que la somme des
coefficients issus de l'estimation de notre modèle est bien
supérieure à zéro et inferieure à 1.
Présentation du modèle
En définitif, notre modèle se présente de la
façon suivante
ln(1+ )=0.1215329+0.3995204*ln(1+ )+0.4519003*ln(1+ )+
0.1591827*ln(1+ ). (3.13)
Et enfin notre modèle théorique se présente
comme suit :
= -1+1.1292265 (1+ )0.4519003(1+ )0.3995204(1+
)0.1591827 (3.14)
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