3.2.3 Unicité
Soit N ~ 3. Nous supposons que les hypothèses (H1) a (H4)
sont satisfaites.
Nous montrons qu'il est alors justiflé d'appliquer a
(E) un théorème d'unicité dii a Yanagida [23]. Ce
théorème très technique fournit un résultat
d'unicité concernant les solutions positives de l'équation
LIu + g ( x ) u + h ( x ) u° = 0 (2.12)
sur B (0,R) c JN avec 0 < R oc, N ~ 3 et p >
1.
Moyennant l'abus de notation u(1x1) u(r) pour 1x1 = r, toute
solution radiale de
(2.12) satisfait l'EDO du deuxieme ordre
N -- 1
u'' +
r
|
u' + g (r) u + h (r) up = 0 (2.13)
|
Nous sommes intéressés par la situation on R =
oo.
Le théoreme précédent porte plus
précisément sur l'unicité des solutions de (2.13) qui
satisfont
u (0) < oo, u (r) > 0 pour tout r > 0 et lim u (r) = 0
(2.14)
r-+00
Les hypotheses de base concernant les coefficients g et h sont
les suivantes
(A1) g,h E C1 (0, oo)
(A2) r2-5g (r) --p 0 et r2-5h (r) --p 0
lorsque r --p 0 pour un 8 > 0.
Sous ces conditions, toute solution u de (2.13)--(2.14)
appartient a C (0, R)f1C2 (0, R) et satisfait ru' (r) --p
0 lorsque r --p 0.
Dans notre cas, nous intéressons a la situation qui
correspond a l'EDO (2.10), a savoir
g (r) = --A et h (r) =17 (r) (2.15)
Les hypotheses (A1) et (A2) sont satisfaites puisque, par (H2)
,
rk+97 (r) --p 0 lorsque r --p 0, Vc > 0
avec k E (0, 2) .
Sous ces hypotheses, le Théoreme de Yanagida concernant le
cas R = oo peut etre formulé comme suit.
Théorème 3.2.3 ( Voir [23])
Si les conditions (C1) -- (C6) ci-dessous sont satisfaites, alors
il existe au plus une solution de (2.13) -- (2.14) qui verifie (C7).
Les hypotheses (C1) a (C7) portent sur les trois fonctions
suivantes, J, C et H, dépendant d'un paramétre m 2 [0, N - 2]
J (r; u, m) ~ rm+2u' (r)2 + (2N - 4 - m) rm+1u' (r) u
(r)
u (r)2
+ (N-2--m)(2N-4--m)rm
2
+ rm+2g (r) u (r)2 + 2rm+2h (r)
u (r)P+1
p + 1
C (r; m) = rm+2g' (r) - 2 (N - 3 - m) rm+1g (r)
+ m (N - 2 -- m) (2N - 4 -- m) rm_1
2
H (r; m) 2rm+2 h' (r)
p + 1
I ~
m+1h (r)
2N - 4 - m - 2m + 2 r
p + 1
(C1) h (r) ~ 0 pour tout r > 0.
(C2) C (r; N - 2) 0 pour tout r > 0.
(C3) Pour tout m 2 [0, N - 2], il existe a (m) 2 [0, oc] tel
que C (r; m) ~ 0 pour r 2 (0,a (m)) et C(r;m) 0 pour r 2 (a (m) ,oc). Si a (m)
= 0 (resp a (m) = oc), cela signifie que C (r; m) 0 (resp C (r; m) ~ 0) pour
tout r > 0.
(C4) H (r;0) ~ 0 pour tout r > 0.
(C5) Pour tout m 2 [0, N - 2], il existe /3 (m) 2 [0, oc] tel
que H (r; m) ~ 0 pour r 2 (0, /3 (m)) et H (r; m) < 0 pour r 2 (/3 (m) ,
oc). Si /3 (m) = 0 (resp /3 (m) = oc), cela signifie que H (r; m) 0 (resp H (r;
m) ~ 0) pour tout r > 0.
(C6) Concerne le cas oh g = 0 et n'intervient donc pas dans
la discussion.
(C7) Demande que J (r; u (r) , m) -p 0 lorsque r -p 1 pour
tout m 2 [0, N - 2].
Nous utilisons maintenant ce théorème pour
prouver le résultat d'unicité suivant.
Corollaire 3.2.1 Supposons que les hypotheses (H1) a (H4) sont
vérifiées et que N ~ 3. Alors il existe au plus une solution
non-triviale de (EA) qui soit positive, a symétrie sphérique et
radialement décroissante.
Demonstration. Soit u une solution non-triviale de (EA) qui soit
positive, a symétrie sphérique et radialement
décroissante.
D'apres le theoreme (3.2.2) on a u est strictement positive et u
(x) --p 0 lorsque lx1 --> oo, donc u satisfait (2.14).
Il suffit donc de montrer que les conditions (C1) a (C6) sont
satisfaites, puis de verifier que u satisfait la condition (C7) .
D'apres (2.15), les fonctions J, G et H sont donnees
explicitement par
J (r; u, m) rm+2u' (r)2 + (2N --
4 -- m) rm#177;lu' (r) u (r)
u (r)2
+ (N -- 2 -- m) (2N -- 4 -- m) rm
2
-- Arm+2u (r)2 + 2rm+2V (r)
u (r)P+1
p + 1
G (r;m) = 2A (N -- 3 -- m) rm+1
rm-1
+ m (N -- 2 -- m) (2N -- 4 -- m) 2
H (r; m) 2rm+2
|
V~ 0 (r)
p + 1
|
{2N 4 m 2m + 2r
p + 1
|
m+1 V~ (r)
|
(C1) Exige que V~ (r) > 0 pour tout r > 0, ce
qui est vrai par (H3).
(C2) G (r; N -- 2) = --2ArN-1 < 0 pour tout r >
0.
(C3) Ecrivons G comme
G (r; m) = rm-1 {2A (N -- 3 -- m) r2 + m
(N -- 2 -- m) (N -- 2 -- rr21) 1
a (m) depend de m via les coefficients du polynOme du deuxieme
degre entre accolades. Si m 2 [0, N -- 3], on a
N -- 3 -- m > 0 et m (N -- 2 -- m) (N -- 2 -- m2 ) >0
On peut choisir a (m) = oo.
Si m 2 ]N -- 3,N -- 2[ on a
N -- 3 -- m < 0 et m (N -- 2 -- m) (N -- 2 -- m2 ) > 0
a (m) est la racine positive de 2A (N -- 3 -- m) r2 +
m (N -- 2 -- m) (N -- 2 -- T) .
(C4) Exige que H (r; 0) < 0 pour tout r > 0.Dans notre
cas, cela revient a dire que
2
r2 1-70 (r) (2N 4 4 r 17(r) < 0, pour
tout r > 0.
p + 1 p + 1
Nous avons par l'hypothese (H3) que V~ (r) > 0
et V~ 0 (r) < 0 pour tout r > 0. Donc il suffit d'avoir (2N 4 p+4
1) > 0 et qui est équivalent a p >
4N-N2.
Or 4N-N2 < 1, VN > 3, et comme p > 1, (C4) est
véri...ée.
(C5) On a
H (r; m) 2rm+2
|
V~ 0 (r) p + 1
|
{ 2N 4 m 2m + 2 }r
p + 1
|
m+1 V- (r)
|
... y
H (r; m) rm+1 V(r) r V0 (r) am}
P +1 V (r)
Avec am = { 2N 4 m 2 P:12
} . D'apres Phypothese (H4) la fonction r
:i-ii-l(',(V
est décrois-
sante sur (0, oo) .
Donc ],8 (m) = oo tel que (C5) est satisfaite.
(C7) Si u est une solution non triviale de (EA) , on a u -->
0, u' --> 0 lorsque r --> oo. D'ou J (r; u (r) , m) --> 0
lorsque r --> oo.
Le corollaire est démontré.
Donc nous avons montré l'existence,
régularité et l'unicité des solutions de (EA), de plus les
solutions sont positives radiales, et radialement décroissantes.
|