3.1 Introduction
Ce chapitre concerne l'existence, régularité,
unicité et la stabilité des ondes stationnaires de
l'équation de Schrodinger non-linéaire
i@w + w + V (x) jwjp~1 w = 0, w = w(t; x) :
I ~ RN ! R; N ~ 2 (NLS)
@t
avec N ~ 3 et p > 1. Les solutions stationnaires sont sous la
forme
w (t,x) = ei~t u(x), on A > 0 et u :
RN ! R
Une telle fonction est solution de (NLS) si et seulement si la
fonction u satisfait l'équation elliptique semi-linéaire
u - Au + V (x) ujp~1 u = 0, u : 1EN 1I, N ~
2 (EA)
Les solutions des équations (NLS) et (EA) sont des
solutions faibles.
3.2 Etats fondamentaux
Dans cette section, nous présentons une approche
variationnelle du probleme elliptique semi-linéaire
Au -- Au + V (x)IuIp-1 u = 0, u : RN -->
R, N > 2 (EA)
On p > 1 et V : RN\ {0} --> R. Nous prouvons
sous certains hypotheses l'existence d'un état fondamental de (EA), pour
tout A > 0, par une méthode de minimisation sous contrainte dans
l'espace de Sobolev H1(RN). Un état fondamental
est une solution faible non triviale de (EA) qui minimise la fonctionnelle dont
(EA) est l'équation d'Euler Lagrange sur un certain sous-ensemble de
H1(RN) qui contient toutes les solutions faibles
non-triviales de (EA).
Les états fondamentaux sont des fonctions positives,
radiales et radialement décroissantes, qui tendent vers zéro
exponentiellement vite a l'infini. Nous établirons aussi des
propriétés de régularité des états
fondamentaux.
Nous verrons ensuite, pour N > 3 et pour chaque A > 0,
qu'il n'existe qu'une seule solution de (EA) ayant ces
propriétés.
Formulons d'abord les hypotheses sous lesquelles nous
démontrerons les résultats mentionnés ci-dessus :
(H0) V E C (RN\ {0})
(H1) V E C1 (RN\ {0})
(H2) ] k E (0, 2) tel que IxIk V (x) E
L°°(IlN). De plus 1 < p < 1 + 4N-22k
(H3) V (x) > 0, Vx E RN\ {0} et V est a
symétrie sphérique, radialement strictement
décroissante.
Si (H1) est vérifiée, la fonction
V~ (r) : (0, oo) --> R telle que V~ (r) = V (x)
pour r = IxI
satisfait V~ '(r) < 0 pour tout r > 0.
(H4) La fonction rV'(r) est
décroissante sur (0, oo).
17(r)
Exemple 3.2.1 Des exemples typiques de fonctions satisfaisant les
hypotheses (H0) a (H4) sont donnés par V~ (r) =
r-k pour le cas oil V est non borné et V~
(r) = 1 k pour
(1+r2) 2
le cas oil V est borné.
Remarque 3.2.1 Les hypotheses (H0), (H2) et (H3) interviennent
dans la démonstration de l'existence d'un état fondamental, les
résultats de régularité nécessitent l'hypothese
(H1).
L'hypothese (H4) ne sera utilisée que pour
démontrer l'unicité de la solution.
3.2.1 Existence
Soit V une fonction radiale et supposons que les hypotheses (H0)
et (H2) sont satisfaites. Nous munissons H1(118N) de la
famille de normes équivalentes
1
hull = {I'Vul2L2 + A Iu12
1,2}2 , VA > 0
Nous introduisons également la famille de produits
scalaires correspondants a ces normes (u, v)A = (Vu, Vv)L2 + A
(u, v)L2 , VA > 0
Considérons la fonctionnelle 0 : H1
(RN) --> IR définie par
0 (u) = I V (x)lur+1 dx (2.1)
RN
Grace a l'inégalité (A.2) du lemme (1.1.1) et les
hypotheses (H0), (H2) on a 0 est bien définie et qu'il existe des
constantes C, CA > 0 telles que
10 (u)I =
|
I
N
|
V (x)lur+1 dx
|
~~~~~~
|
< C lIuMPH+1(RN) < CA kukp+1
~ , Vu 2 H1 (RN) (2.2)
Lemme 3.2.1 La fonctionnelle 0 définie par (2.1)
appartient a C2(H1 (RN) ,118).
De plus, on a les formules suivantes
0' (u)v = (p + 1) I V (x)1u1P-1 u vdx, Vu, v E
H1 (RN)
RN
et
0''(u)[v, w] = p(p + 1)f V (x)1u1P-1v wdx,
Vu, v, w E H1 (RN)
RN
Demonstration. D'apres le lemme (1.3.1), posant z(x) = V
(x)1x1k et identifiant 0 avec 0 on aura 0 E
C2(H1 (RN) , R.), de plus
0' (u)v = (p + 1) I z(x)1x1-k 1u1p-1 u
vdx, Vu, v E H1 (RN)
RN
et
0''(u)[v, w] = p(p + 1)f z(x)1x1-k
1u1p-1 v wdx, Vu,v,w E H1 (RN)
RN
Les deux formules sont ainsi satisfaites.
|
|
Lemme 3.2.2 La fonctionnelle 0 definie precedemment est
faiblement sequentiellement
continue (f.s.c.) sur H1 (RN).
Demonstration. Montrons que pour toute suite bornée
(un) de H1 (RN) et u E H1
(RN) tels que un --, u on a 10 (un) -- 0 (u)1 < c, Vc
> 0.
Soit (un) C H1 (RN), et u E
H1 (RN) tels que un -- · u, alors
10 (un) -- 0 (u)1 =
|
I
N
|
V (x)1unr+1 dx -- I
RN
|
V (x)1u1p+1 dx
|
~~~~~~
|
<f 1V (x)1 11un1P+1 --
1u1p14~~ dx
RN
Or d'apres (H2), on a l'existence de k E (0, 2) tel que
1x1k V (x) E L°°(118N). Donc ] c
> 0 tel que 1V (x)1 < c1x1-k
D'of.i
10 (un) -- 0 (u)1 < c I 1x1-k
11un1p+1 -- 1u11+1~ dx
RN
Pour tout R > 0, on a d'apres l'inégalité de
Holder
I
B(0,R)
|
Ixl--k 1lundp+1 --
1u11+1~ dx <
|
8
<> Z
:> B(0,R)
|
Ixl--rk dx
|
9
>=
;>
|
1 r
<> I
:> B(0,R)
|
1lundp+1 _ 1u1'+18 dx
|
9
>=
;>
|
1 .9
|
8 r ,s > 1 tels que 7.1 +
81 = 1, la première intégrale du membre de
droite converge si N -- kr > 0 c'est a dire r < Nk
, donc 1 -- 1> k N ce qui équivaut a s >
N
N--k.
D'autre part, on a un -- · u dans
H1 (RN) et d'apres la compacité de l'injection de
Sobolev sur les bornés réguliers de RN et la
continuité de l'application u --> 1u11+1 de L(p+1)8 (B (0,
R)) --> L5 (B (0, R)) , s > 1 impliquent que
1jun1P+1 -- 1u119+1 --> 0
lorsque n --> 1
L.(B(o,n))
Par conséquent 9 C > 0, tel que
I
B(0,R)
|
Ixl--k lundp+1 _ 1ujp+1~~ dx
< C llunri Huip#177;ii
--> 0 lorsque n --> 1
I IL.(B(O,n))
|
Traitons maintenant l'intégral sur le complément de
B (0, R). Fixons 6 > 0, et supposons
On a lx1 > R ce qui implique Ixrk <
Rrk < 6, drof
I
RN\B(O,R)
|
Ixl--k 1 lunlp+1 -- lulp+11 dx
< 6 I
RN\B(O,R)
|
1lundp+1 _ lur+1 dx
|
Par le prolongement de Sobolev et le fait que (un) est
bornée dans H1 (RN) , on aura l'existence de C1
> 0 tel que
I
RN\B(O,R)
Donc
Ixl--k 1lunlp+1 -- lulp+11 dx < Ci6
Ixl--k 1lundp+1 _
1ujp+1~~ dx < 6
10 (un) -- 0 (u)1 < K1
HunIP+1 -- 1 I 1
.u.P+1 ,L.(B(,),R))+K2 I
RN\B(O,R)
D'of.i 0 (un) --p 0 (u) lorsque n --p oo.
|
|
Nous commencerons par montrer que, pour tout A > 0, on peut
définir sur H1 (RN) une fonctionnelle SA dont (EA)
est l'équation d'Euler-Lagrange associée. Ensuite, nous
présenterons la méthode de minimisation sous contrainte que nous
allons employer, ce qui nous conduira naturellement a la définition
d'état fondamental. Le reste de cette partie est consacré a la
démonstration d'existence d'un état fondamental de (EA), pour
tout A > 0.
Soit SA : H1 (RN) --> IR la
fonctionnelle définie par
1 1
SA (u) = 11u112
2 A (p + 1)0(u)
D'apres le lemme (1.3.1) on a SA E C2 (H1
(RN) , IR) avec
S'A(u)v = (u, v)A - I V
(x)lulP-1 u vdx, Vu, v E H1 (RN) (2.3)
RN
et
S0)0(u)[v, w] = (v, w)A - p
I V (x)lulp~1 v wdx, Vu, v, w E H1
(RN) (2.4)
RN
Maintenant on va définir les solutions faibles non
triviales de (EA) comme étant les points critiques de SA.
Definition 3.2.1 Une fonction u E H1 (RN)
est une solution faible de (EA) si S'A(u) = 0 c'est a dire
I
RN
|
Vu Vv + Au v dx - f
RN
|
V (x)lulp~1 u vdx = 0, Vv E H1
(RN)
|
Remarques 3.2.2 (i) Une solution classique est une fonction u E
C2 (RN\ {0}) qui vérifie (EA).
(ii) Nous dirons qu'une solution, faible ou classique, est
non-triviale si elle n'est pas identiquement nulle.
(iii) En utilisant la densité de Cr (RN) dans
H1 (RN) , on montre facilement que toute
solution classique est aussi solution faible.
Chercher des solutions faibles de (EA) revient a chercher des
points critiques de SA. Mais la fonctionnelle SA n'est ni bornée
inférieurement ni supérieurement sur H1
(i!\r). Par conséquent, on ne peut pas trouver des points
critiques qui soient des points d'extremum global de SA. Pour contourner cette
diffi culté on va utiliser une méthode de minimisation sous
contrainte qui due a Nehari et qui consiste a minimiser SA sur une
sous-variété qui contient toutes les solutions faibles
non-triviales de (EA) et qui est appelée variété de
Nehari. Il s'avère que, restreinte a cette sous-variété,
la fonctionnelle SA est bornée inférieurement. Nous allons voir
que, grace a la continuité séquentielle faible de q, et utilisant
la technique de symétrisation de Schwarz, il est possible
d'établir l'existence d'un minimiseur de SA sur la variété
de Nehari qui soit une fonction positive et radiale. Il découle des
propriétés de la variété de Nehari et de la
méthode des multiplicateurs de Lagrange que tous les minimiseurs de SA
sur la variété de Nehari sont des points critiques de SA.
La contrainte est donnée par la fonctionnelle JA 2
C2 (H1 (RN) , 1) définie par
1 ~ - 1
JA (u) = 2 kuk2 2q(u)
La variété de Nehari NA C H1 (RN) est
ainsi définie par
NA = {u 2 H1 (RN)\{0} : JA (u) = 0}
Maintenant on va étudier le problème de
minimisation suivant
mA = inf {SA (u) : u 2 NA} (2.5)
Definition 3.2.2 Une fonction u 2 H1 (RN) est
appelée état fondamental de (EA) si c'est un minimiseur du
probléme (2.5).
Enonçons le lemme qui affi rme qu'un état
fondamental est une solution faible de (EA), et qui donne quelques
propriétés importantes de la variété NA.
Lemme 3.2.3 Supposons que les hypotheses (H0) et (H2) sont
vérifiées.
(i)Si u est une solution faible de (EA), alors u 2 NA.
(ii)] SA > 0 tel que MullA> 6A, Vu 2 NA.
(iii) NA est une sous-variété de H1
(RN) de classe C2. (iv)Pour tout u 2 NA, SA (u)
= A (p) 142A ofi A (p) = 2rp-#177;11) > 0. (v)Si u 2 NA et SA (u)
= MA, alors u est une solution de (EA).
Demonstration.
(i)Soit u solution faible de (EA), alors S0A(u) = 0,
or S'A(u)u = Mull2A -- 0(u) = 2JA (u) , c'est a dire
JA (u) = 21S0 A(U)U, Vu 2
H1 (RN) (2.6)
D'ofi JA (u) = 0 . Donc u 2 NA.
(ii)Soit u 2 NA implique que JA (u) = 0, et comme
S'A(u)u = Mull2A -- cb(u) = 2JA (u), on
aura
1142A = cb(u), Vu 2 NA (2.7)
D'apres (2.2) on a 10 (u)1 < CA MUM13A +1 :
Donc
142A = O(U)CA 11413A+1
ofi CA > 0.
Le résultat suit du fait que p > 1.
1
Ce qui équivaut a MullA > SA avec SA =
(C1 , Mull2A) p+1 ·
(iii)Découle du théoreme de submersion car, pour
tout u 2 NA
J0A (u) u = mull2A --
120'(u)u = o(u) p + 1
2 (u) = 1 ~ p
2 0(u) < 0 (2.8)
Puisque p > 1 et Mull2A = 0(u), Vu 2 NA
d'apres (2.7).
(iv)Pour tout u 2 NA, d'apres (2.7) on a
Mull2A = 0(u).
1i ~
Or S~(u)u = 1 2 kuk2 ~ ~ 1
p+1~(u) = 2 ~ 1 kuk2 = p1
2(p+1) kuk2 ~ .
p+1
d'oñ le résultat.
(v)Soit u 2 NA et SA (u) = mA, c'est a dire que u est un
minimiseur du problème (2.5). D'après la proposition (1.4.1) il
existe un multiplicateur de Lagrange 2 tel que
S0 ~(u)v = J0 ~ (u) v, Vv 2 H1 (IN)
posons v = u, on aura
S0 ~(u)u = J0 ~ (u) u
Par (2.6) , et le fait que u 2 NA, on a S0
~(u)u = 0, d'autre par, nous avons J ~ (u) u < 0 par (2.8).
Par conséquent = 0 et S0 (u) = 0. Donc u est
une solution de (EA).
Remarque 3.2.3 (a)Les points (ii) et (iv) du Lemme (2.1.3)
impliquent que mA > 0, de sorte que SA > 0 sur NA.
(b)Le point (iv) implique que toute suite minimisante pour le
probléme (2.5) est bornée.
Pour la démonstration de l'existence d'un état
fondamental de (EA), nous aurons besoin du lemme suivant qui établit
l'existence d'une projection lisse de H1 (RN)\{0} sur NA.
Lemme 3.2.4 Soit u solution faible de (E,), il existe une
fonction tA 2 C2 (H1 (RN) \{0}, (0, oc)) qui jouit des
propriétés suivantes.
(i)Vu 2 H1 (RN) \ {0} et t 2 R, t u 2 NA si el
seulement si t = tA (u).
(ii)Pour tout u 2 H1 (i') \ {0}, nous avons que tA (u)
1 si JA (u) 0 et tA (u) ~ 1
si JA (u) ~ 0.
Demonstration. La fonction définie par
2 }
tA (u) = MuM
{ A
0 (u)
a les propriétés énoncées, en
effet
|
1 p-1
, Vu E H1 °RN) \ {0}
|
(i)Soit u solution faible de (EA), on a d'apres (i) du lemme
(3.2.3) que u E NA, donc si t = t), (u) alors t u E NA.
Supposant maintenant que t u E NA, alors (2.7) donne
Mtug = 0(tu) = f V (x) lturl dx = ltly3+1 I
RN RN
= ltlP+1 0(u)
c'est a dire tP-1 =
lolu(ll, d'ou t = t), (u) . (ii)Si JA (u)
< 0 alors
2
MuMA -- 0 (u) < 0
Donc MuM2A < 0 (u) , par
conséquent tA (u) < 1.
De même pour JA (u) > 0 on a tA (u) > 1.
|
V (x)lulP+1 dx
|
Nous sommes maintenant en mesure de prouver l'existence d'un
état fondamental de (EA).
Theoreme 3.2.1 Supposons que les hypotheses (H0) , (H2) et
(H3) sont satisfaites. Alors VA > 0, il existe une fonction A E
NA telle que S)( )) = m),. De plus, A est positive, a
symétrie sphérique et radialement décroissante.
Demonstration. Considérons une suite (un) C NA
telle que SA (un) --> mA lorsque
Ti --> cc.
Si u E H1 (RN) implique que lul E
H1 (RN), donc SA et JA ne changent pas lorsqu'on remplace
u par lul, nous pouvons supposer que un > 0.
Soit alors la suite (vn) C H1
(RN) définie par vn, = to (un) un, oil
un* est la symétrisation de Schwarz de
un, et to est la projection donnée par le lemme (3.2.4).
Nous allons montrer que (vn) est aussi une suite
minimisante pour le probleme (2.5). D'apres les propriétés de la
symétrisation de Schwarz, on a
I
RN
|
Zu2 n dx =
RN
|
Z(u n)2 dx et
RN
|
IV un12 dx > I
RN
|
IVu~n12 dx
|
De plus puisque la fonction s 1--> 1sr+1 est
croissante sur [0, oo[ et comme V = V* par (H3), nous avons que
I
RN
|
Z
V (x) up+1
n dx ~
RN
|
Z
V* (x) ~up+1 ~~ dx =
n
RN
|
V (x) (un)P+1 dx
|
ainsi, Mun112A >
1u~n12A et 0 (un) < 0
(u~n). Par conséquent
1 2 1
JA (un) = 2 11u1A 2 -- 0
(u~n)
1 2 1
< 2 MunlIA -- 20
(un) = JA (un) = 0, car (un) c NA
Donc JA (un) < 0 et d'apres le lemme (3.2.4), on aura tA
(un*) < 1
Par construction vn = tA (un) un 2 NA, et d'apres (iv)
du lemme (3.2.3) on a
ma < SA (vn) = A (p)
Ivnl2A = A (p) Ita (un)
u*n12A = A (p) tA (un)2 Mu*m12A
< A (p) Iu*n12A < A (p)
Ilun11A = SA (un) --> mA
Donc (vn) C Na est aussi une suite minimisante.
D'apres (b) de la remarque (3.2.3), (vn) est
borné dans H1 (RN) . Nous pouvons donc supposer
qu'il existe v 2 H1 (RN) tel que vn
-- · v dans H1 (RN) . Nous allons montrer que v 2
NA et SA (v) = mA.
Puisque 0 est (f.s.c) par le lemme (3.2.2), nous avons que
0 (v) = lim 0 (vn) = lim
n--> n-->
|
Ilvn112A , d'apres (2.7)
|
0 (v) > 8 ~ > 0, d'apres (ii) du lemme (3.2.3) On en
déduit que v =6 0.
Maintenant, comme .k2 ~ est faiblement séquentiellement
semi-continue inférieurement, on a
1 - 1
JA (v) = 2 kvk2 2 (v)
1
<
2
uim
fl-400
inf MvThk2 ~ -- 1 2 (v) = 2 1 uim
n!1 inf ~ (vn) - 1 2 (v) = 0
et donc tA (v) < 1 par le lemme (3.2.4).
Nous allons voir que tA (v) = 1. Puisque tA (v) v 2 NA on a
mA < S,, (tA (v) v) = A (p) tA (v) vk2 ~ = A (p) tA
(v)2 kvk2 ~ < A (p) kvk2 ~
< A (p) uim
Th-400 inf v k2 ~ = uim
Th-400
|
SA (va) = mA (2.9)
|
Ceci montre que SA (tA (v) v) = mA et tA (v) = 1 car sinon nous
aurions une inégalité stricte dans (2.9), c'est a dire mA <
mA, ce qui est absurde.
Finalement puisque v est positive a symétrie
sphérique et radialement décroissante par construction, v jouit
les mêmes propriétés, donc il suffit de prendre A = v pour
avoir le résultat.
3.2.2 Régularité
Dans cette section, nous montrons que l'état
fondamental est en fait une solution classique de (EA) et nous étudions
ses propriétés asymptotiques. Nous travaillons avec A > 0
ffxé et pour alléger la notation, nous notons simplement
l'état fondamental. Comme est une fonction radiale, l'étude de sa
régularité se ramène a l'étude de la
régularité d'une solution d'une équation
différentielle ordinaire (EDO) du deuxième ordre.
Nous commençons par introduire deux espaces de fonctions
sur la demi-droite.
Définition 3.2.3 Plaçons-nous en dimension N ~ 2 et
considérons l'espace H r des fonctions de
H1(Ii") qui sont radiales (ou à symétrie
sphérique) c'est-à-dire telles que
X N
i=1
)
x2
i
u(jxj) = u~ (r) avec r = jxj =
Définissant les espaces hilbertiens réels
L2r et 1-1-,!- c
L2r
1,2,
|
=
|
{
|
v : (0, oo) --> R. tel que
|
I
0
|
rN-1 v (r)2 dr < oo
|
}
|
et Hr l = {v E L2r
: v' E Lr 2} c Lr2
|
et nous les munissons respectivement des produits scalaires
(u) v)L,
r
|
=
|
I
0
|
rN-1 u v dr et (u,v)r (ut , 04,
A = + A (u, v)L2
|
et des normes correspondantes, 1.1L, r et
11.11r,A .
Proposition 3.2.1 (Voir [13] , page 22)
Soit N > 3 et u : RN --> IR une fonction a
symétrie sphérique.
Soit v : (0, oo) --> IR de telle sorte que u (x) = v (r) pour
r = 1x1, x E IR.N\ {0} . Alors u E H1 (RN) si
et seulement si v E II,!-.
Notant wN la surface de la sphère unité dans
RN, on a
I
RN
I
0
I
0
u (x)2 dx = wN
et
I
RN
1Vu (x)12 dx = wN
rN-lv (r)2 dr
rN-lvt (r)2 dr
N -- 1
v00 +
r
|
v' -- Ay +
|
1-7 (r) 1v1P-1 v = 0, r > 0 (2.10)
|
Grace a la Proposition (3.2.1), le résultat suivant
réduit l'étude des propriétés de a celle des
propriétés d'une fonction de H,,!, solution d'une équation
diférentielle ordinaire du deuxième ordre.
Proposition 3.2.2 Supposons que la fonction V est radiale et soit
17 : (0, oo) --> IR telle que V (x) = 17 (r) pour 1x1 = r > 0.
Soit u : le --> IR une fonction radiale et v : (0, oo) -->
IR tel que u (x) = v (r) .
Si u E H1 (RN) et u est une solution faible
de (EA) alors v E I-/-7!- et v une solution au
sens de distribution de
Demonstration. Nous savons par la Proposition (3.2.1) que v 2
H.
~RN~ ~ H1 ~RN~ :
Soit ' 2 C1 0 (0; 1) et posons ~ (x) = ' (r) : Alors ~
2 C1 0 D'apres la définition (3.2.1) on a
I
RN
|
Vu Vv + Au v dx -- I
RN
|
V (x)lurl u vdx = 0, Vv 2 1/1
(RN)
|
Et comme c 2 Hi (RN) on a
Vu '-(A -- V (x)1u1P-1) u clx = wN
rN-1 {eV + [A - 17
(r)1v119-1] v(P} dr
0 = I
RN
.0
I
0
Donc
wN
|
.0
I
0
|
TN-1 V'Vdr = --wN
|
.0
I
0
|
rN-1 [A - 17 (r)Ivril vcp dr
|
ainsi r' v' possede une
dérivée au sens des distributions
(ri'v')' : (0, oo) --> R. telle
que
(rN-1 v')' = rN-1 [A - -/7-
(r)Ivri] v
Puisque r1-N 2 C°° (0, oo) ,
v' a une dérivée au sens des distributions
v00 : (0, oo) --> R. qui satisfait
(of = (ri-N [rN-ivly _ (1 --
N) r-N [rN-le] + rl-N [rN-le]I
(v,), _ N ~ 1
r
|
v' + [A -- 17 (01v119-1] v
|
D'ofi
|
N -- 1
v00 +
r
|
v' -- Av +17(r) Ivri v = 0, r > 0
|
Ce qui montre que v est une solution au sens des distributions
de (2.10).
Nous savons donc qu'il existe une fonction ~ 2
11-7!- telle que (x) = ~ (1x1) et qui
satisfait l'équation (2.10). Afin d'établir que est une solution
classique de (EA) et d'étudier ses propriétés
asymptotiques, nous allons considérer l'équation
générale
N -- 1
v00 +
r
|
v' -yv r2 ~ v + Q (r) v = 0; r > 0
(2.11)
|
Nous supposons que 7 > 0, ,u > 0 et Q : (0, oo) -->
R. est une fonction continue telle que rkQ (r) est bornée sur
(0, oo) , on k 2 (0, 2) . Les résultats que nous allons prouver
concernant (2.11) nous serons utiles plus tard dans un autre contexte.
Lemme 3.2.5 Soit v 2 H!r une solution au
sens des distributions de (2.11). Alors v 2 C2 (0, oo) et v est une
solution classique de (2.11). Si de plus, Q 2 C1 (0, oo), alors v 2
C3 (0, oo) .
Demonstration. Comme v 2 H!r, v 2 C (0, oo)
et v' 2 4, (0, oo) .
Alors, il decoule de (2.11) que v 2 H/20,
(0, oo) , ce qui implique v 2 C1 (0, oo) , car
Hm (Q) s'injecte d'une façon continue dans
Ck (Q) avec Q un ouvert de RN et m > N2 + k toujours
d'apres (2.11) nous aurons v 2 C2 (0, oo) .
Si Q 2 C1 (0, oo), (2.11) implique alors v 2
C3 (0, oo) .
Definition 3.2.4 Soit f : Q c Rm --> IR oit Q est
un ouvert non-borné de 1[8m, m > 1. Nous disons que f tend
vers zéro exponentiellement (vite) a l'infini s'il existe E > 0
tel que lim
xEndx1-,00
|
e€1x1f (x) = 0. Nous écrivons alors f
(x) --p 0 exponentiellement (vite)
|
lorsquelx1 --p 1 ou simplement f (x) --p 0 exponentiellement
(vite) a l'infini.
Lemme 3.2.6 (Voir [14] , page 38)
Si v 2 H!, est une solution de (2.11) , alors v jouit
des propriétés suivantes
(i)Les limites lim
7-:
|
v (r) et lim
7-:
|
r v' (r) existent et sont finis.
|
De plus, si it = 0, on a lim
r-q)
|
r v' (r) = 0.
|
(ii)Si Q --> 0 exponentiellement a l'infini, alors v,
v' --> 0 exponentiellement a l'infini. Nous pouvons maintenant
prouver les proprietes suivantes de l'etat fondamental .
Theoreme 3.2.2 Supposons satisfaites les hypotheses (H0), (H2) et
(H3) et soit
u 2 H1 (RN) une solution non-triviale de
(EA), positive, a symétrie sphérique et radialement
décroissante.
Alors u jouit des propriétés suivantes.
(i)u 2 C (RN) n C2 (RN\ {0}) et
u est une solution classique de (EA). De plus, si V satisfait (H1) alors u 2
C3 (RN\ 101) .
(ii)u est strictement positive et radialement strictement
décroissante sur RN.
(iii)u (x) - 0 et Vu (x) - 0 exponentiellement lorsque x - oc.
Démonstration.
(i)Soit v 2 H tel que u(x) = v (r) pour x = r, et x 2
N\{0}.
V~ (r) v (r) '~1 , ainsi u est une solution
r
D'après le lemme (3.2.5), on a v 2 C2 (0, oc).
En posant dans (2.11) 'y = A, = 0 et Q(r) =
classique de (EA) sur N\ {0}, u 2 C2
(IN\ {0}).
{0})
Si V 2 C1 (RN\ {0}) on a également u
2 C3 (RN\ .
(ii)Nous savons d'après la Proposition (3.2.2) et du
Lemme (3.2.5) que v est une solution classique non-triviale de
l'équation différentielle ordinaire (2.10), ce qui implique
qu'elle ne peut être constante sur un intervalle. De plus, par
hypothèse, v est une fonction positive et décroissante sur (0,
oc). Elle est donc strictement positive et strictement décroissante sur
(0, oc). Donc u l'est aussi et on a d'après le théorème
d'existence que la solution est radiale, d'oñ le résultat.
(iii)La décroissance exponentielle résulte du lemme
(3.2.6).
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