Section 2 : LA MAITRISE DES RISQUES.
Deux questions nous viennent à l'esprit ici : d'abord
quels sont les moyens qui permettront au client de rembourser le crédit
? Ensuite, dans l'hypothèse d'évènements imprévus
empêchant le remboursement, comment recouvrer les sommes
prêtées ?
A. Les aptitudes au remboursement :
La détermination de la capacité de remboursement
s'effectue à travers la confrontation des revenus et des charges de
l'emprunteur afin de calculer son taux de d'endettement, à partir duquel
on jugera s'il dispose d'une marge d'endettement, étant entendu que la
loi que la loi limite à 33% la quotité maximale de remboursement
(rapport des charges sur les ressources).
Dans les revenus, on retiendra essentiellement : le salaire
domicilié, les revenus fonciers ou sur valeurs mobilières, etc. ;
il ne faudra surtout intégrer des revenus aléatoires tels que les
heures supplémentaires, les frais de déplacement, les pensions
alimentaires ou des revenus occultes.
Parmi les charges à retenir, on peut citer celles qui
sont régulièrement payées au cours de l'année soit
: les frais de loyer, les mensualités de crédits
antérieurs, les primes d'assurance vie, etc.
En dehors de la méthode de calcul classique ci-dessus,
la capacité de remboursement peut aussi se déterminer à
partir du Revenu Disponible (différence entre ressources et charges)
qu'on rapporte au nombre de personnes qui constituent le ménage.
B. La technique d'analyse : Le scoring.
Afin de faciliter les traitements des nombreux dossiers de
crédit de la clientèle de particuliers (essentiellement pour les
crédits personnels ou à la consommation), une technique
automatisée d'analyse a été imaginée et
conçue aux États-Unis, à la fin des années 1950,
sur la base de critères économiques, sociaux et financiers,
déterminés à partir d'un échantillon jugé
représentatif de la clientèle. Les éléments pris en
compte dans le logiciel sont notamment : le revenu ou salaire domicilié,
l'âge, la catégorie socioprofessionnelle, les garanties, les
incidents de paiements, etc.
Le remplissage d'une grille aboutit à une cotation en
points de chacun des critères et après saisie des informations
relatives à un client donné, une note est attribué : c'est
le score ; parallèlement à la note un feu coloré
s'illumine avec une signification spécifique qui détermine la
décision : le signal vert suppose que le crédit peut s'octroyer
sans risque majeur ; le signal orange incite à plus de prudence ; le
signal rouge induit en principe le refus de crédit.
La technique du score tend à se
généraliser dans les micros finances mais elle doit tout
simplement demeurer un outil d'aide efficace à la décision ; la
micro finance devant toujours tenir compte des particularités du client
demandeur de crédit, en utilisant notamment son esprit critique et son
expérience pour déjouer, le cas échéant, les
comportements malhonnêtes de ce dernier.
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