C. La prise de garantie :
Les garanties sont accessoires et non obligatoires, mais
compte-tenu des impondérables de la vie, l'on se pose la question de
savoir comment la micro finance pourra récupérer les fonds
prêtés en cas de défaillance temporaire ou
définitive de l'emprunteur. Ce qui l'amène à se
prémunir par la prise des garanties, contre le risque d'immobilisation
(une ou plusieurs échéances impayées) ou le risque de non
remboursement (risque de perte du capital restant dû).
?La couverture contre le risque d'immobilisation
:
Sur le plan chronologique, le premier risque probable est
celui d'immobilisation et la micro finance doit rechercher les moyens de parade
contre leurs principales causes qui peuvent être :la maladie dont le
moyen de couverture est le souscription d'une assurance «
incapacité totale temporaire » qui prendra en charge les
mensualités ; la perte de l'emploi qui peut faire l'objet d'une
assurance chômage ; la difficulté ponctuelle qui être
garantie par l'aval ou un cautionnement personnel et solidaire : l'avaliste ou
la caution prendra le relais du débiteur défaillant pour les
échéances impayées.
?La couverture contre le risque de non remboursement
:
Le risque de non remboursement peut être
résorbé par la réalisation de la garantie prise sur le
bien financé, ce qui ne se passe pas toujours facilement d'où la
nécessité pour la micro finance de trouver des solutions plus
simples et diligentes notamment avec l'assurance , l'aval ou le cautionnement :
la souscription d'une assurance14 « décès
incapacité totale » pour assurer le paiement du solde du capital
restant dû, en cas de décès ou d'invalidité
définitive du client ; l'aval ou le cautionnement personnel et solidaire
qui permettra de récupérer le solde du capital restant dû,
après la prononciation de la déchéance du terme encas de
non respect par l'emprunteur de clauses du contrat, justifiant l'exigence pour
la micro finance de récupérer son capital sans plus tarder (
incidents répétés, détournement de l'usage initial
des fonds prévu au contrat, présentation de faux justificatifs,
etc.) ; les suretés réelles telles que l'hypothèque sur
les biens immeubles, le gage ou le nantissement sur les biens meubles qui
seront d'autant plus efficaces que la valeur du bien se situe largement
au-dessus du montant du crédit, pour faciliter la cession à un
prix permettent de récupérer les fonds dus par le client.
14 Les banques camerounaises regroupent
généralement les assurances ci-dessus dans une assurance unique
« assurance crédit » qui couvre les risques d'immobilisation
ou de non remboursement, qu'elle que soit leur origine. L'aval n'est
généralement accepté que pour des personnes dont les
revenus sont domiciliés dans la même banque que celle de
l'emprunteur ; en effet, les banques ne se montrent pas toujours solidaires
pour traquer les clients malhonnêtes ou défaillants
(Tangakou Soh, R. (2007), « Le Système
Bancaire et Financier du Cameroun », Collection ROTAS, Douala, p.
226)
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APPRECIATION DES RISQUES DE CREDIT POUR LES CLIENTS
ENTREPRISES.
CHAPITRE IV :
Le processus d'appréciation des risques pour la
clientèle d'entreprises commence par une démarche commerciale du
chargé d'affaires qui après un entretien avec son client,
prépare le dossier de crédit à soumettre à
l'approbation des instances hiérarchiques supérieures.
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