IV.4.4 - Croissance, développement et rendement
La germination des grains de pois cajan semés a lieu 2
à 3 jours après semis (JAS), à des températures
comprises entre 19 et 43°C. La levée est complète 2 à
3 semaines après le semis et le développement
végétatif, qui débute lentement, s'accélère
après 2 à 3 mois.
En général, la floraison (de 50% des plantes)
commence 56 à 210 jours après le semis et la maturité de
la graine est atteinte entre 95 et 260 jours. Toutefois, la durée totale
du cycle de production est fonction des cultivars. En Inde par exemple, on
distingue 10 groupes de cultivars, que l'on combine d'ordinaire en quatre
catégories : les cultivars à maturité extra
précoce, précoce, moyenne et tardive (120, 145, 185, et plus de
200 JAS respectivement).
Dans des conditions optimales de culture et en culture pure,
les rendements en grains du pois cajan peuvent atteindre 5000 kg/ha. Toutefois,
les rendements sont en général faibles (600kg/ha en moyenne en
Afrique) et cela est dû en partie qu'une part considérable des
grains est récoltée et consommée avant la maturité.
Les rendements en fourrage de la plante sont de l'ordre de 3-8 t/ha. Comme
combustible, on obtient généralement 7-10 t/ha, mais des
rendements atteignant 30 t/ha ont été déjà
enregistrés (VAN DER MAESEN, 2006).
IV.4.5 - Ennemis et maladies de Cajanus cajan
La maladie la plus importante du pois d'Angole est le
flétrissement fusarien causé par Fusarium udum
et présente dans toutes les grandes régions de culture
(NIYONKURU, 2002). La forte humidité des sols favorise l'installation de
l'agent pathogène qui infecte les vaisseaux des racines et des tiges et
cause leur dessèchement progressif. Le virus de la mosaïque et de
la stérilité du pois cajan (PPSMV) constitue tout de même
sa principale maladie en Inde (VAN DER MAESEN, 2006). Les plantes atteintes par
cette maladie présentent sur les feuilles, des symptômes
caractéristiques de la mosaïque avec réduction ou absence de
floraison (stérilité). Les baisses de rendement observées
peuvent atteindre dans certains cas, plus de 90% (KANNAIYAN et al.,
1984).
Parmi les ravageurs, les borers des gousses
restent de loin les plus dangereux. Ces chenilles foreuses
(Helicoverpa armigera, Maruca testutalis et Laspeyresia ptychora)
peuvent dans certaines circonstances provoquer jusqu'à 80% de pertes.
Elles sont d'ailleurs souvent précédées de punaises
suceuses (Clavigralla tomentosicolis et Nezara
viridula).
D'autres dégâts sont également
causés par les nématodes, notamment les nématodes à
galles (Meloidogyne spp.) et les nématodes réniformes
(Rotylenchus spp.).
La lutte contre ces nuisibles repose sur l'utilisation de
variétés résistantes, les rotations culturales ainsi que
l'utilisation de produits chimiques (VAN DER MAESEN, 2006).
|