2.4 Exemple d'une annotation
Nous présentons dans ce qui suit une annotation
automatique ou la cible est une image, le contenu est textuelle, la
sphère dite privée, et la fonction sert comme un signal de
traitement futur.
L'annotation d'image est le procédé par lequel
un système informatique assigne automatiquement une légende ou
des mots clés à une image numérique. Cette application des
techniques issues de la vision par ordinateur est utilisée dans les
systèmes de recherche d'images pour organiser et retrouver des images
d'intérêts dans une base de données.
Cette méthode peut être considérée
comme un type de classification d'images multi-classe avec un très grand
nombre de classes - de la taille du vocabulaire utilisé. Typiquement,
l'image est d'abord analysée par l'extraction de vecteurs de
descripteurs, et les mots pour l'apprentissage de l'annotation sont
utilisés avec des techniques d'apprentissage automatique pour pouvoir
affecter automatiquement des annotations à de nouvelles images
[W6]
Paris
Marché de Noel
Tour Eiffel
Figure 2 . Exemple d'une annotation d'image
Dans cet exemple, considérez l'annotation
sémantique sur le mot « Paris ». Puisque l'annotation est
liée à une ontologie. Elle lie « Paris » au
résumé concept « d'une ville » qui lie
consécutivement à l'exemple du concept d'un « pays »
appelée la « France ».
Ainsi, elle enlève n'importe quelle sorte
d'ambiguïtés qui pourrait en résulter
2.5 Coopération et collaboration, quelle
différence?
La notion de travail collaboratif n'est pas nouvelle
en soi mais a pris une nouvelle dimension avec l'essor des outils informatiques
et Internet offrant aux organisations des possibilités nouvelles en
matière d'organisation du travail. Cette notion est donc aujourd'hui
étroitement liée aux TIC, on parle d'ailleurs souvent d' OTC
(outils de travail collaboratif).
Il n'y a actuellement pas, dans le domaine de la
recherche scientifique, de véritable consensus sur une définition
précise de la collaboration du fait de sa proximité avec d'autres
notions. Il règne en effet encore une certaine confusion,
ambiguïté autour des notions de coopération et de
collaboration permettant de caractériser clairement un collectif de
travail. Ces termes sont ainsi parfois utilisés indistinctement
malgré le fait qu'ils ne renvoient pas aux mêmes modes
d'organisation du travail comme on va le constater.
Réunir des individus autour de la résolution
d'un problème, d'une tâche complexe dont la finalité ne
pourrait être atteinte par un seul acteur n'est pas nouveau. C'est en
effet ici la base même de la constitution des organisations où
tout travail collectif est fondé sur le partage d'intérêts
communs.
Les démarches d'organisation du travail que l'on
qualifie de travail collectif se situent dans un continuum allant de la
coopération à la collaboration. Pour les différencier, il
est donc important de bien saisir les nuances relatives à la
responsabilité individuelle engagée ou non des acteurs, aux
moyens utilisés pour atteindre le but et effectuer la tâche, et de
bien différencier le niveau d'interdépendance existant entre les
individus [25].
2.5.1 Coopération
Elle peut être définie comme une organisation
collective du travail dans laquelle la tâche à satisfaire est
fragmentée en sous-tâches. Chacune de ces sous-tâches est
ensuite affectée à un acteur, soit selon une distribution
parfaitement horizontale dans laquelle tâches et acteurs sont
équivalents, soit selon une logique d'attribution en fonction des
compétences particulières de chacun [26]. Autrement dit, il
s'agit d'une division rationalisée (négociée) d'une
tâche en actions qui seront réparties (attribuées) entre
acteurs agissant de façon autonome.
Alors c'est un travail de groupe hiérarchiquement
organisé et planifié implique des délais et un partage des
tâches selon une coordination précise. Chaque intervenant sait
ainsi ce qu'il doit faire dès le début et communique,
échange ou partage des éléments uniquement pour arriver
à son objectif individuel. A la fin, le travail de chacun est
réuni pour créer un objet unique de travail. En d'autres termes,
c'est la succession progressive et coordonnée des actions de chacun qui
permet de remplir l'objectif fixé. De cette manière, la
responsabilité de chacun est ainsi engagée sur la seule
réalisation des tâches qui leur sont propres.
Figure 3 . Organisation d'un travail
coopératif
2.5.2 Collaboration
La distinction entre le travail coopératif et le
travail collaboratif peut s'effectuer en différenciant les relations
existantes entre les membres du groupe (obligation ou liberté), la
responsabilité engagée ou non de chacun par rapport aux actions
(responsabilité déléguée au coordinateur ou
constamment partagée), la capacité de chacun à influer sur
la définition et la succession des actions permettant d'atteindre
l'objectif assigné au groupe.
Le travail collaboratif ne relève pas d'une
répartition a priori des rôles. La collaboration s'entend en fait
par une situation de travail collectif où tâches et buts sont
communs. Chacun des membres du groupe travaille ainsi sur les mêmes
points. Il va en effet plutôt s'agir ici de fusionner les contributions
individuelles à l'action. La responsabilité est donc ici
collective et incombe au groupe en tant que totalité. Ce mode de travail
collectif engage par conséquent une communication
régulière entre les membres du groupe et une connaissance
précise de la progression de l'action collective. Les interactions
interpersonnelles sont donc permanentes afin d'assurer une cohérence
globale, condition nécessaire de l'efficience de l'action et donc de
l'atteinte de l'objectif fixé.
Figure 4 . Organisation d'un travail
collaboratif
La collaboration dans le cadre d'un travail collectif est donc
une modalité d'action qui va au delà de l'action individuelle en
s'inscrivant explicitement dans une dynamique d'action collective. On dit en
effet qu'il y a collaboration quand un groupe organisé d'acteurs oriente
et négocie ses interactions collectives vers une finalité dont
chacun sait qu'elle ne pourrait être atteinte par un seul acteur. Les
apports individuels n'ont donc de sens que par leur intégration, leur
fusion à tous les autres et non par leur seule juxtaposition. Autrement
dit, il s'agit pour chaque acteur d'un projet d'alimenter ses contributions
individuelles par celles des autres. Le travail collaboratif implique de ce
fait un engagement mutuel des individus dans un effort coordonné pour
effectuer une même tâche, résoudre ensemble un même
problème.
Le travail collaboratif nécessite ainsi des membres
d'une équipe une plus forte interactivité et requiert plus de
motivation et de confiance interpersonnelle. Le facteur humain (confiance,
motivation, solidarité, respect, etc.) devenant central dans ce mode de
travail collectif, il peut être parfois plus difficile à mettre en
Suvre que dans le cadre d'un travail coopératif. Cela étant dit,
ce mode d'action collaboratif laisse à penser qu'il permet d'atteindre
de meilleures performances en termes de réactivité, d'adaptation
à l'inattendu ou encore d'utilisation optimisée des moyens mis
à disposition. Par ailleurs, cette capacité d'un groupe à
valoriser son capital humain participe d'une intelligence collective. En ce
sens, le travail collaboratif incite les individus à
mener des activités orientées vers les autres pour contribuer
à un résultat collectif qui est autre chose que la somme des
résultats individuels. Une part du succès de la collaboration
tiendra notamment à la construction d'une compréhension commune
autour des activités menées et donc de connaissances
partagées issues des contributions de chacun des membres de
l'équipe projet [25].
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