1.1.4. Contenu de l'information
destinée au patient au moment de la dispensation
Le malade doit recevoir un certain nombre d'informations pour
que sa thérapeutique soit plus efficace et qu'il puisse suivre
précisément la stratégie définie par son
médecin (Abdelkader, H et al, 2004 ; Charters M A, et al,
1985 ; ASHP ,1997; ASCP,1998 ;ALFIDJA-CISSE et al.,2003).
- Le malade doit savoir quel type de médicament le
médecin lui a prescrit ou au moins il faut lui dire quel sera l'effet du
produit (si c'est un antibiotique, un antihypertenseur). Il faut dialoguer
simplement pour être compréhensible.
- Il doit comprendre son traitement savoir que si on utilise
plusieurs médicaments pour une même pathologie, c'est qu'ils
agissent à des endroits différents.
- Il faut informer le patient sur un certain nombre de
précautions à respecter, alimentaires, hygiène de vie,
exercice physique.
- Il faut informer le patient sur les contre- indications
existantes avec la prise de certains médicaments. Eviter par exemple
l'aspirine dans le cadre d'un traitement aux anti- vitamines K.
- Si une prescription comporte un dispositif particulier
d'administration type sphinhaler, aérosol pour asthmatique. Il faut
expliquer le fonctionnement pour qu'il l'utilise bien et que
l'efficacité du traitement soit maximale.
- Le pharmacien doit insister sur les moments précis
d'administration lorsque celui-ci peut être responsable de la variation
de concentration, d'efficacité ou encore de toxicité. Depuis,
longtemps le moment de prise a été défini par rapport aux
différents repas. Les prescripteurs ont trouvé en ces
repères le moyen, pour le malade de ne pas oublier la prise de
médicaments. On sait aujourd'hui qu'il est préférable en
plus de convaincre le malade du bien fondé d'une prescription.
- Il faut, de plus, prendre en compte la tolérance qu'a
un sujet pour son traitement. Cette notion est à considérer
puisqu'elle peut influencer le comportement des patients à respecter ou
non un traitement.
- Le pharmacien doit chaque fois qu'il peut encourager les
patients à respecter le moment idéal de prise des
médicaments.
- Il doit s'assurer que la personne âgée
connaît la durée de son traitement et qu'elle sache qu'il ne faut
pas l'interrompre brutalement sous peine de voire apparaître des troubles
plus sévères qu'à l'origine. C'est le cas avec les
â-bloquants, antihypertenseurs. En cas d'intolérance, seul le
médecin peut décider de l'arrêt du traitement. Le
pharmacien doit également rappeler que la posologie indiquée est
individuelle et qu'il ne faut pas la modifier, (ne pas doubler la dose à
la prise suivante en cas d'oubli, par exemple).
- De plus, il est intéressant de remarquer que certains
médicaments, en raison de leur marge thérapeutique étroite
doivent être à des concentrations sanguines comprises dans un
intervalle précis. Le pharmacien doit inciter les malades à
contrôler l'efficacité de leur traitement plus
régulièrement.
- Il doit également s'assurer que le patient absorbe
convenablement ses médicaments, certaines consignes méritent
d'être rappelées.
o Prendre un volume d'eau suffisant pour assurer rapidement le
transit au niveau de l'oesophage.
o Adopter une position sans risque pour éviter toute
fausse route.
o Lors de l'utilisation de collyres, veiller à ce que
les gouttes soient déposées dans le cul de sac conjonctival
inférieur de l'oeil.
o Pour les personnes utilisant des patchs, veiller à
changer de place à chaque renouvellement ; éviter les plis
cutanés et les zones pileuses.
o Penser à se rincer la bouche à l'eau
après l'inspiration d'aérosols contenant des corticoïdes
pour éviter la formation de muguet.
- Le pharmacien doit informer le patient sur la conservation
et le stockage des médicaments durant et après le traitement.
Certains médicaments nécessitent un rangement particulier
(à l'abri de la lumière, au réfrigérateur), dans
tous les cas ils doivent être hors de portée des enfants.
- Signaler les effets indésirables les plus graves.
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