CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
Notre étude avait pour objectif global d'évaluer le
niveau de l'information des personnes âgées quant aux
caractéristiques et aux risques de leur traitement médicamenteux.
Il ressort dans des résultats obtenus les conclusions et recommandations
suivantes :
Conclusions :
La majorité des personnes âgées
interviewées souffraient des pathologies chroniques, d'où elles
nécessitent des activités éducatives sur l'usage rationnel
de leurs médicaments, afin d'améliorer l'observance.
Nous notons dans cette étude qu'il se dégage une
faible demande d'information de la part du patient. Le malade devrait
dépasser un stade passif, pour devenir un patient qui, peu à peu
se libérant d'un certain paternalisme. Il devient de plus en plus un
consommateur et sa place va devenir celle d'un citoyen usager acteur, qui va
devoir faire acte de responsabilité et d'autonomie.
La majorité des patients interviewés n'ont pas
reçu d'informations pharmacothérapeutiques suffisantes. Les
seules informations jugées importantes par les dispensateurs sont la
dose par prise et l'horaire de prise de médicaments. Par
conséquent, tous les patients ont souhaité recevoir l'information
sur le traitement médicamenteux suivi. Les grandes facettes proviennent
le plus souvent au fait que la dispensation est faite par les personnels non
habilités (les infirmiers).
Le manque d'informations données aux patients a eu des
répercussions sur la connaissance du traitement suivie. Ce dernier est
jugé insuffisant, ce qui met en cause l'adhérence du patient
à son traitement.
La connaissance du traitement est corrélée
négativement dans le sens d'une moins bonne connaissance lorsque le
nombre de médicament augmentait. Ainsi, dans le but d'améliorer
l'observance le prescripteur devrait limiter le nombre de médicament
à deux et, de préférence de couleur différente
pour faciliter la distinction.
Bien que le souhait de recevoir plus d'informations soit
majoritaire de la part des patients, il contraste avec la demande des
éclaircissements. A cet effet, il faut encourager le patient à
s'exprimer car il sera peut-être nécessaire d'apporter des
informations complémentaires.
Les patients sont globalement satisfaits de médicaments
et les services qu'ils reçoivent, avec un niveau de satisfaction qui
n'est pas corrélé avec la quantité d'information
effectivement reçue.
La majorité des patients ont reçu leur
information oralement, d'où la nécessite d'information
écrite .Comme un grand nombreux des patients ne sait pas lire, il faut
chercher des moyens facilitant la communication de l'information utile
notamment les pictogrammes.
L'origine de l'information provient plus souvent du
dispensateur que du médecin traitant. Néanmoins, ces derniers
sont plus consultés en cas d'oublie d'information. Dans ce sens, le
pharmacien devrait jouer un rôle clé, au
côté du médecin, pour donner progressivement à la
prescription médicale une allure afin de consolider l'adhésion du
malade à son traitement, dans le dessein qu'il devienne acteur
lui-même au quotidien.
Recommandations :
Au terme de la présente étude et en
considérant l'importance des implications de l'insuffisance de
l'information que détiennent les personnes âgées sur leur
médicaments, la prise de conscience de tous les intervenants dans
l'éducation thérapeutique de ces derniers est d'une grande
nécessite. Un effort supplémentaire d'information doit être
fait par le personnel hospitalier, surtout envers les personnes
âgées, pour obtenir une meilleure observance.
Un appel particulier aux pharmaciens d'être conscient de
leur responsabilité et leur rôle dans l'assurance qualité
de l'usage rationnel du médicament est d'une importance capitale et
exige une implication sans réserve.
La présente étude n'ayant pas touché tous
les angles, d'autres études pourraient compléter utilement ces
résultats, par exemple sur la perception du risque médicamenteux
par les patients ou l'évaluation de leurs connaissances réelles.
L'élaboration d'une loi portant sur les droits du
patient à l'information dans les textes juridiques rwandais.
Mettre en place dans les hôpitaux un service
gériatrique, étant donné la particularité des
problèmes que rencontrent les personnes âgées.
Augmenter le nombre de pharmacien dans les services pour
éviter le manque d'information utile dû au nombre
élevé de consultant par jour.
Un effort particulier est nécessaire à deux
niveaux : l'information sur les effets indésirables, la dose totale, la
durée du traitement, les interactions médicamenteuses, le nom du
médicament et son motif de prescription, les modalités de prise
et les conditions de conservation d'une part. L'amélioration globale de
l'information en sortie d'hospitalisation d'autre part. Un effort doit
être fourni en ce sens, avec des modalités restant à
déterminer.
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