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Evaluation du niveau d'éducation thérapeutique des personnes agées après dispensation des médicaments au CHUB

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par Gilbert RWANGARINDA
Université nationale du Rwanda - B.Pharm 2007
  

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3.5.5. Origine de l'information et modalité de communication

Nos résultats montrent que le dispensateur (pharmacien, infirmier autorisé) est l'acteur le plus impliqué dans l'éducation du patient sur son traitement médicamenteux gériatrique au CHB. Ceci paraît le contraire de ce qui a été trouvé ailleurs (O'Connell et al., 1992 ; Dhôte et al, 1997) où l'information provenait plus souvent du prescripteur plutôt que du dispensateur. En effet, tous les pharmaciens en activité ont appris qu'ils ont l'obligation professionnelle de s'assurer que les services qu'ils fournissent à chaque patient sont d'une qualité adéquate y compris les informations qui accompagnent le malade dans son traitement.

Concernant les moyens utilisés pour véhiculer ces informations, il a été constaté que la communication est à plus de 90% donnée oralement. La primauté de l'information orale adaptable à chaque individu est certes indéniable (ANAES, 2000). Cependant, l'information directe orale a ses limites puisque plusieurs études ont montré que la moitié des informations était oubliée dès la sortie de la consultation (Falvo et al. 1988). Il est donc souhaitable de remettre aux patients un document écrit, pour lui permettre de s'y reporter et/ou en discuter avec toute personne de son choix. Toutefois, le médecin ou le pharmacien doit s'assurer de la bonne compréhension des informations délivrées.

De nombreuses études ont proposé comme moyen d'amélioration de l'observance thérapeutique chez les personnes âgées la mise en place d'outils de communication en direction des patients expliquant les renseignements et autres éléments dont ils ont besoin pour faire correctement usage des médicaments. Par conséquent, si les patients ne savent pas lire comme c'est le cas dans notre étude, le dispensateur doit essayer les pictogrammes (OMS, 1997 ; Quick et al., 1997).

3.5.6. Connaissance des patients de leurs traitements médicamenteux

A la sortie de l'hôpital, la connaissance du traitement reçu a été appréciée au regard de la faculté du patient de préciser pour chaque médicament la dose par prise et les horaires de prises, les seules informations que tous les patients avaient reçues. L'étude a montré que les patients n'ont pas une connaissance suffisante pour les accompagner à adhérer aux traitements.

La faiblesse globale de l'information des patients sortant d'hospitalisation a été illustrée dans d'autres études (Holloway et al. 1996 ; Mac Cormark et al. 1997). Dans l'étude d'Holloway et al. 1996, réalisée en sortie d'hospitalisation sur de petits effectifs, 75 % des patients connaissaient le nombre de prises quotidiennes d'au moins un de leurs médicaments, tandis que 30 % en connaissaient les modalités et horaires de prise et 55 % au moins un effet secondaire. Selon une étude faite à New York (Municipal teaching Hospital), le nom des médicaments était connu par 27,9% des patients tandis que leur indication était connue par 37,2% des patients interviewés. Ces valeurs sont loin supérieures aux nôtres.

Selon INRUD/OMS, plus de 100% de patients servis, doivent connaître au moins le nom du médicament et la posologie de tous les produits qui lui sont donnés. S'il a été prouvé à maintes reprises que l'information des patients sur les modalités de leurs traitements n'est pas toujours une condition suffisante pour obtenir une bonne adhésion et une bonne observance (Falvo et al. 1988), elle apparaît néanmoins comme une condition sine qua non pour réduire les erreurs et les effets indésirables. Une bonne connaissance des médicaments par le sujet âgé comme l'écrit Legrain est un facteur de bonne observance. Savoir à quoi sert le médicament qu'il prend, quels sont les risques s'il s'arrête, s'il existe des interactions avec l'alcool, l'alimentation ou d'autres médicaments, dans quelles situations la tolérance du médicament peut être modifiée est un facteur déterminant(Bauer et al.,2001)

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