RESUME
Une information de qualité, claire,
personnalisée, fiable et sûre est indispensable au patient pour sa
participation active au traitement et, par conséquent, pour une
prévention des erreurs médicamenteuses. En effet, en informant le
patient, le professionnel assure une bonne compréhension du traitement
et confère au patient la capacité de gérer au mieux et de
façon autonome son traitement à domicile (Guignard, 2004).
Concernant le médicament, l'information doit prendre en compte à
la fois les conditions d'utilisation, les bénéfices attendus et
les risques C'est dans cette optique qu'une étude prospective
transversale a été menée au CHUB dans les services de
Médecine Interne et Chirurgie. Elle visait à évaluer le
niveau de l'information des personnes âgées quant aux
caractéristiques et aux risques de leur traitement médicamenteux.
Nous avons procédé à une enquête,
en interviewant les patients pour la collecte des données. Pour chaque
patient, nous avons étudié les caractéristiques
sociodémographiques et historiques médicales, le niveau
d'information donné pour chaque médicament (nom, indication, dose
et horaires d'administration, durée du traitement, interaction,
condition de conservation, effets secondaires), l'attitude du patient pour
s'informer, et le niveau de satisfaction sur le traitement suivi et les
services rendus, et l'origine de l'information. Au total 70 personnes
hospitalisées dont l'âge moyen est 71,23#177;7,23 ans ont
été interrogées et prenaient en moyen 2,07#177;1.23
médicaments. Ainsi, 100 % ont déclaré avoir reçu
l'information sur la dose par prise et l'horaire d'administration de leur
traitement. Mais, quand on compare l'information reçue à celle
souhaitée on observe une grande différence. Les informations les
moins données concernent les effets, les interactions
médicamenteuses, le nom du médicament et son indication et les
modalités de prise. Bien que, le score de satisfaction soit globalement
bon vis-à-vis des services rendus et médicament reçus, on
a observé un faible taux des patients qui demandent les informations
complémentaires. L'origine de l'information provient plus souvent du
dispensateur plutôt que du médecin traitant.
Cette étude montre que les informations
délivrées sur les médicaments et les conseils
précis relatifs à la conduite du traitement sont assez souvent
omis, notamment en sortie d'hospitalisation, ce qui pourrait favoriser la
survenue d'accidents iatrogènes. En conséquence, une meilleure
information doit être faite par le personnel hospitalier, surtout envers
les personnes les plus âgées.
|