b) Le choix de HonfLeur
Comme dans tout schéma d'éLaboration d'un projet
cuLtureL, ceLui du festivaL Chroniques Nomades a débute par
« l'écriture du projet, sa philosophie, sa pratique et son
développement >406. CLaude Geiss a ensuite ouvert une
carte de France afin d'énumérer Les événements
photographiques répartis sur Le territoire, à L'image des
Rencontres d'Arles et de Visa Pour l'Image à
Perpignan. En 1996, iL s'avère qu'iL n'en existe aucun dans Le nord de
La France. IL part aLors pendant pLus d'une semaine Le Long de La côte
normande, de LiLLe jusqu'au Havre, afin de trouver un site potentieL.
Arrivé au Havre, iL décide de passer Le Pont de TancarviLLe pour
se rendre à HonfLeur où iL rencontre par hasard un ami qui Lui
parLe du site des Greniers à SeL. Un espace rarement utiLisé par
La viLLe. A La Mairie se trouve aLors une nouveLLe
402 Idem
403 Voir annexe 13 page 219.
404 Idem
405 Idem
406 Voir annexe 11 page 209.
équipe en pLace depuis moins d'un mois. CLaude Geiss
contacte aLors L'un de ses membres, Françoise Rousseau, adjointe
à La cuLture, qui Lui donne directement un rendez-vous devant Les
Greniers à SeL et prend très vite Le projet à coeur. En
effet, iL existe une réeLLe cohérence entre L'histoire de
HonfLeur et L'impLantation du festivaL Chroniques Nomades, ce que
souLigne CLaude Geiss : « Le choix de Honfleur comme ville d'accueil a
été mûrement réfléchi, il est intimement
lié au passé de la ville »407. Comme nous
L'avons souLigné précédemment, HonfLeur fût aux XVII
et XVIIIème siècLes, La base de départ de grandes
expéditions vers L'Inde, L'Amérique et L'Afrique. Cette viLLe,
aLors peupLée de marins expLorateurs d'océans et de voyageurs en
escaLe, se prête parfaitement à La thématique du festivaL,
souLignée par une réaLité historique
intégrée dans L'imagerie popuLaire : « Avec le festival
Chroniques Nomades, Honfleur appelle le spectateur, comme autrefois les
explorateurs, à partir à la découverte d'horizons
nouveaux»408. Une viLLe toujours empreinte par son
histoire puisqu'eLLe est aujourd'hui une terre d'accueiL et de
tourisme409.
c) Le choix d'une date
De même que Le choix géographique, CLaude Geiss
constate en 1996, que L'ensembLes des événements photographiques
se dérouLent Le deuxième semestre de L'année. IL faLLait
donc créer un événement à La fois dans Le nord et
Le premier semestre. Le festivaL Chroniques Nomades se tient donc
depuis 1996, pendant trois semaines, au moi de mai. IL permet ainsi
L'avancée de L'ouverture de La saison touristique de HonfLeur, ce que
souLigne CLaude Geiss : « C'est tout a fait de mon avis, et c'est
également celui de l'Office du Tourisme de Honfleur qui enregistre une
nette progression de la fréquentation dès les premiers jours du
festival, ainsi qu'une augmentation des réservations d'hôtels
»410. Information souLignée par Catherine Montandon,
directrice de L'Office du Tourisme de HonfLeur : « Le superbe
407 DUPLAN (Karine), Op .cit.
408 Idem
409 Les informations citées ci-dessus concernant
L'histoire du choix de HonfLeur par CLaude Geiss sont extraites sont extraites
de L'annexe 11 page 209.
410 Voir annexe 13 page 219.
festival Chroniques Nomades contribue à la
fréquentation touristique de Honfleur à cette époque de
l'année... mais il n'en est pas à l'origine dans la mesure
où on considère depuis de nombreuses années
déjà que la saison touristique démarre à partir de
Pâques pour s'étendre de plus en plus tard, mais essentiellement
jusqu'au début du mois d'Octobre, et ce pour la plupart des destinations
de notre région. A ce titre, il est évident que le festival
Chroniques Nomades participe à ce phénomène en attirant
bien sûr un public avisé qui, par ailleurs, ne viendrait
peut-être pas à Honfleur sans le festival... »411
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