D) SoLutions envisagées pour une
différenciation du festivaL
Comme nous avons pu Le constater, Les festivaLs restent des
événements vuLnérabLes. ILs ont besoin d'évoLuer
dans un schéma de pérennité afin de s'inscrire, de
manière Légitime, comme éLément majeure de L'action
cuLtureLLe LocaLe, régionaLe, nationaLe, européenne ou
internationaLe. Cette ambition est donc nécessaire à La direction
du festivaL, afin d'être en accord, dans un effort continu d'attention,
d'écoute, d'imagination et de rigueur, à La fois face à
son pubLic, ses différents partenaires pubLics ou privés, ou
encore face aux membres de son équipe. Les fondements nécessaires
à une démarche de pérennisation ont été peu
à peu négLigés par certains directeurs de festivaLs.
311 FAIVRE d'ARCIER (Bernard), « Comment donner un avenir
aux festivaLs ? >, Op.cit., page 2.
1) Un manque de professionnaLisme
La forme associative sembLe parfaitement correspondre aux
besoins d'un festivaL, et ceLa dans un but de soupLesse financière et
par L'accès faciLité aux subventions. La direction d'un festivaL
requiert des compétences dans des domaines spécifiques,
Liés à La fois à La cuLture et à
L'événementieL, dont dépendra La réussite ou non de
L'événement. Certaines structures sont pLutôt proches de
L'amateurisme que du professionnaLisme : « Beaucoup de responsables de
festivals, issus du monde des arts et de la culture, sont des autodidactes de
la gestion d'entreprises et certains ont une réelle aversion pour ces
questions >312. L'absence de but Lucratif Liée
à La forme associative, tend à déveLopper, au sein
même de sa direction, une ignorance des principes de gestion,
véhicuLant ainsi une image de « manque de rigueur >, «
même si les réglementations récentes qui engagent
juridiquement le directeur, vont vers un plus grand professionnalisme
>313. Ainsi, faute d'une formation adéquate ou d'une
sensibiLité personneLLe à La gestion, beaucoup de projets de
quaLité échouent. Cet handicap de La structure interne du
festivaL se retrouve fréquemment, surtout Lorsque « doit se
substituer à « la bande de copains », une équipe de
direction performante qui, après les premières années de
« galère », veut pérenniser sa manifestation
>314. De pLus, Les contraintes budgétaires d'une grande
majorité de festivaLs, poussent ceux-ci à recourir à un
personneL peu quaLifié, comme Le bénévoLat. En ce sens,
L'ADAMI et La SPEDIDAM gardent certaines réserves quant au soutien
qu'eLLes peuvent accorder aux festivaLs, car eLLes ne souhaitent pas
subventionner des opérations dont L'objectif finaL est de servir La
notoriété d'une coLLectivité. Ainsi, « ces deux
sociétés font preuve d'une grande réserve à
l'égard des organisateurs de festivals qui, dans neuf cas sur dix, ne
sont pas des professionnels du spectacle mais des associations d'amateurs ou
des animateurs du secteur culturel public >.315 Enfin, La
direction d'un festivaL requiert des compétences juridiques et
techniques, d'une bonne appréhension
312 BENITO (Luc), Les festivals en France : marchés,
enjeux et alchimie, Op.cit., page 102.
313 Idem
314 BENITO (Luc), Les festivals en France : marchés,
enjeux et alchimie, Op.cit., page 103.
315 BENITO (Luc), Les festivals en France : marchés,
enjeux et alchimie, Op.cit., page 104.
des acteurs et du fonctionnement du miLieu cuLtureL LocaL. Une
condition sine qua non qui permet de se défendre des différents
« abus > ainsi déveLoppés.
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