b) Diffusion artistique
Comme nous L'avons vu précédemment, Les
festivaLs permettent de paLier à L'insuffisance de Lieux de diffusion et
combLent notamment Les Lacunes dans différents domaines comme La danse,
Les arts de La rue ou encore Le cirque. ILs ont donc une utiLité
artistique et cuLtureLLe de premier pLan et sont reconnus pour être de
hauts Lieux de création et d'innovation pour Les miLieux artistiques.
« Ils assument en effet plus volontiers le risque artistique que les
institutions permanentes, favorisant ainsi l'éclosion des jeunes
talents »197. Les festivaLs ont La vocation et Les moyens
de promouvoir une activité de création et permettent en ce sens
aux artistes « des essais et des audaces qui les changent d'habitudes,
de lieux, et leur permet de se renouveler, de se « déformater
» »198. Contrairement aux structures permanentes,
pour LesqueLLes La programmation d'un spectacLe peut s'étaLer sur
pLusieurs mois, un festivaL est moins sensibLe au risque artistique, car, queL
que soit Le succès d'une manifestation, son nombre de
représentations reste Limité. En ce sens, iL permet La diffusion
de nouveaux genres artistiques, peu programmés dans Les institutions
permanentes et trouvent un moyen de promotion à travers ces
événements médiatisés, de quaLité, et ceLa
à L'image du Printemps de Bourges, créé en 1977
sur Le créneau encore vierge de La chanson et du rock199.
Dans Le spectacLe vivant, iL est un instrument utiLe, voire
indispensabLe, pour La danse ou La musique cLassique, qui possèdent peu
de Lieux de diffusion voués uniquement à ces discipLines. «
L'aide à ces manifestations par les festivals constitue pour la
délégation à la danse du Ministère de la Culture
l'un des seuls moyens de soutenir la diffusion chorégraphique avec
le
196 BENITO (Luc), Les festivals en France : marchés,
enjeux et alchimie, Op. cit., page 73.
197 BENITO, Les festivals : entre événement et
manifestation culturelle, Op. cit., page 4.
198 FAIVRE d'ARCIER (Bernard), « Comment donner un avenir
aux festivaLs ? », Op. cit., page 7.
199 BENITO (Luc), Les festivals en France : marchés,
enjeux et alchimie, Op. cit., page 71.
financement qu'elle apporte aux associations
départementales de la musique et de la danse >200.
De pLus, Le festivaL est un bon moyen de soutenir La vie
cuLtureLLe LocaLe. En effet, de pLus en pLus d'événements
associent une programmation d'artistes nationaux, voire internationaux,
à La découverte d'artistes régionaux ou Locaux. Et Lorsque
ce n'est pas Le cas, ces artistes profitent de L'événement pour
montrer Leur travaiL au grand pubLic, ou entrer en contact avec Les
professionneLs. Le Festival d'Avignon est un bon exempLe de cette
situation : « ce sont les compagnies de la ville qui ont
inventé le Off et le festival constitue leur meilleure période
d'activité >201.
Le festivaL représente pour Le pubLic Le terrain de
nombreuses découvertes, apprentissages et discussions, un Lieu
priviLégié de débats et conférences, et ce de
manière formeLLe ou informeLLe.
Enfin, de pLus en pLus de festivaLs tendent à
organiser, dans un même temps, des activités pédagogiques
et cuLtureLLes afin d'accompagner soit Le jeune pubLic, ou pLus Largement,
L'ensembLe de La popuLation intéressée. Ainsi, Le festivaL
Banlieues Bleues en Seine-Saint-Denis consacre une part croissante de
son budget (un cinquième en 1997) à un travaiL pédagogique
d'accompagnement musicaL202.
|