Chapitre I : Les reliques au Gabon
Les reliques désignent les ossements humains ou alors
ce qui reste du corps d'une personne et qui a été conservé
à des usages divers. Par exemple, on parle des reliques des saints, ou
celles d'une personne qui, de son vivant, avait la capacité d'accomplir
des choses « extraordinaires » et dont les restes demeurent à
ce titre précieux. Ce chapitre s'attellera à montrer le
rôle prédominant des reliques dans l'organisation sociale des
gabonais à un moment donné ; en tête duquel le culte des
ancêtres.
Section 1 : Le culte des ancêtres comme
illustration des pratiques reliquaires
1. Le rôle du culte des ancêtres dans
l'organisation sociale
Le culte des ancêtres est une institution sociale qui
rassemble les individus d'un meme lignage autour d'un ancetre commun.
D'où le culte qui est voué à ce dernier parce
qu'étant ce médiateur entre ceux qui sont partis et ceux qui sont
restés. Le culte des ancetres permet d'asseoir l'autorité d'un
clan sur un autre et protège ses membres ; leur assure richesse,
fécondité. Pour nous, le culte des ancêtres est « un
fait social total » au sens de MAUSS ; parce qu'il est collectif et il met
en branle les différentes sphères de la société.
D'où, « il est religieux, mythologique, parce que les chefs
incarnent les ancêtres et les dieux ; il est économique et il faut
mesurer la valeur, l'importance, les raisons et les efforts de ces transactions
énormes. Il est aussi un phénomène de morphologie sociale
; la réunion des tribus, des clans et des familles, un
phénomène esthétique, par les fetes qui s'y
déroulent (<) »80
Pour tout dire, les ancêtres jouaient un rôle
prédominant dans la vie quotidienne des vivants parce qu'« ils
pouvaient ainsi punir ceux qui se conduisent mal envers leurs
congénères, récompenser ceux qui agissent bien et d'une
façon générale, veiller sur l'ensemble des membres du
groupe familial ou clanique pour les
protéger de toute menace venant du monde des vivants ou
celui des morts. C'est ce qui expliquait l'importance, chez tous les peuples du
Gabon antique, du culte des ancêtres qui était censé
assurer le lien entre les membres encore vivants de la famille et du clan et
ceux qui étaient déjà morts, manifestant ainsi leur
unité et leur solidarité à travers les siècles
»81.
Ce sont finalement eux qui régulaient l'existence
sociale des vivants parce que rien ne pouvait se faire sans les consulter,
étant donné que « les peuples du Gabon antique
étaient persuadés que tous ceux qui étaient morts
continuaient à côtoyer les vivants et à influencer leur
destin »82.
2. Qui en est le gardien et le prêtre ?
Comme nous venons de le voir, le culte des ancêtres est
« simplement une pratique rituelle -tout comme " la flamme du souvenir"-
consistant en un "culte" privé, familial, rendu aux manes des ancetres,
afin d'obtenir, à la fois leur bienveillance et leur protection et
d'honorer leur mémoire ».83 Et puisqu'il se pratique
strictement dans le cadre familial, l'honneur revient donc au chef de famille,
en tant que chef du clan, du lignage ou chef de la maison, d'en assurer la
garde et d'en etre le prêtre du culte. A cet effet, il « en donne
connaissance seulement à l'un de ses garçons lui transmettant
ainsi la charge et le pouvoir de perpétuer ce culte dans la famille
»84.
C'est donc un culte familial qui se transmet de
génération en génération, de père en fils
car par exemple, « quand un chef de famille fang choisit un de ses
garçons pour lui donner connaissance du Byéri, il s'agit d'un
jeune homme de 25 à 30 ans, environ, marié, avec des enfants,
afin que la perpétuation du culte puisse être assurée, et
qu'il juge digne de garder les reliques de famille et d'en transmettre le
81 Nicolas METEGUE N'NAH, Histoire du Gabon. Des
origines à l'aube du XXIe siècle, Paris,
l'Harmattan, (coll. « Études africaines »), 2006,
p.47.
82 Ibid., p.47.
83André RAPONDA-WALKER et Roger SILLANS,
Rites et croyances des peuples du Gabon. Essai sur les pratiques
religieuses d'autrefois et d'aujourd'hui, Libreville, éd.
Raponda-Walker, (coll. « Hommes ,et ,société
»), 2005, p.147.
84 Ibid., p.147.
culte aux descendants >>.85 Plus important
encore, c'est que « chaque jeune homme n'a le droit de voir que les cranes
de ses propres ancêtres. Il n'est jamais permis de lui montrer ceux des
autres familles (<) car c'est de cette façon que Byéri garde
son culte familial et individuel >>86. Toute chose qui nous
amène à penser que les reliques des ancêtres ; sous la
forme d'ossements et en particulier sous la forme des crânes, « sont
la réplique exacte du culte des saints dans la religion catholique. Ces
cultes sont d'autant plus parlants, si l'on peut dire, qu'ils
établissent réellement, par l'intermédiaire de
phénomènes médiatisés par les transes, le contact
avec les défunts. Cette communication avec les défunts est
souvent établie dans un cadre thérapeutique, soit pour faire la
guérison, soit pour réparer les jeteurs de mauvais sorts et
conjurer ainsi, dans son sens littéral, le mauvais sort
>>.87
Par ailleurs, notons que la mise en ancêtre d'un
défunt (parfois d'une défunte dans la mesure où elle fut
à l'origine du clan) qui se serait distingué par une vie
exemplaire et « extraordinaire >>, ne nécessitait pas que
l'on aille profaner sa sépulture afin de « dépiécer
>> le cadavre de ses parties. Il pouvait arriver que la demande de mise
en ancêtre du défunt se fasse quelques jours par lui-même
avant son décès et se faisait devant un nombre restreint de
personnes ; généralement des initiés. C'est la raison pour
laquelle, « avant l'enterrement du défunt, on lui ôtait la
tête très souvent et quelques autres parties du corps (les gros
os). Le crâne et les autres os constituaient alors le patrimoine
jalousement gardé par les héritiers du disparu
>>.88 De même, « quand meurt le chef de famille,
son fils aîné, après maintes cérémonies
*<+ détache soigneusement le crane du mort, et le place ensuite dans
la
85 André RAPONDA WALKER et Roger SILLANS,
Rites et croyances des peuples du Gabon. Essai sur les pratiques
religieuses d'autrefois et d'aujourd'hui, Libreville, éd.
Raponda-Walker, (coll. « Hommes et société »),
2005, p.147.
86 Ibid., p. 147.
87 Raymond MAYER, Histoire de la famille
gabonaise, 2ème éd. revue et augmentée,
Libreville, Éditions du LUTO, 2002, p.49.
88 Jonas OSSOMBEY, Société
Kélè du Gabon précolonial : Milieu de vie,
sociétés initiatiques et pouvoir politique. Des origines à
1910, Mémoire de Maîtrise en Histoire et Archéologie,
Libreville, UOB/FLSH, sept.2005, p.70.
boîte d'écorce où, barbouillé de
rouge, il va rejoindre les aïeux et attendre son successeur
».89
L'entretien du culte des ancetres permet ainsi à celui
qui officie la cérémonie, en l'occurrence le chef ou le roi,
d'asseoir son autorité et son pouvoir. En ce sens qu'il exerce la
domination symbolique au sens bourdieusien, dans le double mouvement de la
reconnaissance (dans l'adhésion du dominé à l'ordre
dominant qui lui parait légitime, « normal », « naturel
») et de la méconnaissance (dans l'ignorance qu'il s'agit d'une
domination arbitraire, « non nécessaire », « non
naturelle »). Les fonctions du chef de clan sont de protéger ceux
qu'il gouverne, en dehors de l'entretien du culte des ancêtres. «
Cette protection s'exerce d'abord d'une manière matérielle : si
le chef possède des richesses, et reçoit un pourcentage sur le
commerce qui se fait sur son territoire, il se doit de les redistribuer aux
membres de son clan ».90 Puis, par le culte des ancetres qu'il
a la charge de présider, il protège moralement les siens ; car il
peut devenir juge pour toutes les affaires criminelles qui ont lieu à
l'intérieur du clan ; et pouvant se faire assister de l'oganga, ministre
du culte des esprits et guérisseur. Selon un interlocuteur :
Énoncé n°2 :
-« Pour moi, le culte des ancêtres est le
fondement des profanations des tombes car les restes humains étaient
vénérés pour de la protection, l'argent, la puissance.
Pour moi, il ne fait aucun doute que c'est la cause de ce que nous constatons
aujourd'hui. Or si les gens priaient Dieu au lieu des ancêtres, tu vois
qu'il ne devait pas avoir ces actes de fétichisme et d'occultisme
»91.
Pour tout dire, « le chef de clan ou de lignage est le
pont de jonction entre le clan (ou le lignage) actuel, constitué par les
vivants, et le clan (ou lignage) idéalisé,
89 Annie MERLET, Le pays de trois estuaires
(1471-1900). Quatre siècles de relations extérieures dans les
trois estuaires du Muni, de la Mondah et du Gabon, Libreville, CCF St
Exupéry/Sépia, (coll. « Découvertes du Gabon
»), 1990, p.283.
90François GAULME, Le pays de Cama. Un
ancien Etat côtier du Gabon et ses origines. Préface de Jean
PING, Paris, Karthala, 1981, p.215.
91 Propos de monsieur M.G.B, chrétien
catholique, 46 ans, cadre dans une entreprise privée. La tombe de son
oncle a été profanée à Mindoubé. Entretien
réalisé le 1er novembre 2007 au cimetière de
Mindoubé. Il a demandé l'anonymat. D'où nous mentionnant
ses initiales.
porteur des valeurs ultimes, symbolisé par la
totalité des ancêtres aux vivants, celle des vivants aux
ancêtres ».92
Section 2 : Les reliques comme symbole du pouvoir
L'univers socioculturel et politique au Gabon est un univers
de forces, de puissances. Et il peut arriver que ces forces ou puissances
puissent se révéler, selon les cas, antisociales. Et pour
réussir à les maîtriser, les populations utilisaient les
reliques considérées comme symbole d'autorité et de
pouvoir. Car « en suivant AGAMBEN, les corps vivants aussi bien que morts,
possèdent ou peuvent posséder, au-delà de leur valeur
biologique et biopolitique (c'est-à-dire le biologique en tant qu'il est
soumis à la régulation et à la surveillance de
l'État), une valeur sacrée »93.
1. Les reliques comme « objets-fétiches
»
Les reliques sont dépositaires du Mana pour parler
comme DURKHEIM ou MAUSS, du charisme chez WEBER, de l'évus,
de l'inyèmba ou du dikundu dans le sens local
gabonais, et apparaissent comme des << objets-fétiches >>
(c'est-à-dire des intermédiaires qui permettent de parler, de
communiquer avec les ancêtres). En fait, pour BERNAULT, les parties du
corps sont donc sacrées signifierait que << le corps humain est
perçu comme dépositaire d'un pouvoir et d'une valeur
dépassant sa nature physique, mesurable et dégradable
»94.
Le fétiche c'est aussi cet objet
considéré comme sacré (le talisman, un crane humain ou des
ossements humains ou animaux, une statuette, etc.) qui a la capacité
magique de répondre favorablement aux sollicitudes de son
propriétaire, à la suite de prières, d'offrandes voire des
sacrifices. Ces cultes reliquaires sont prédominants dans les
sociétés symboliques lignagères locales et permettent
d'attester d'une relation vraie unissant les populations autochtones à
leur sacré, à leurs ancêtres. C'est
92 Georges BALANDIER, Anthropologie
politique, Paris, Puf /Quadrige, 1999, p.118.
93 Florence BERNAULT, « Il y a quelque chose
de pourri dans le post-empire », p.3, à paraître dans
Cahiers d'études africaines en 2010.
94 Ibid., p.1.
ce que BERNAULT nomme << la religion de l'os
»95. Pour nous, nous parlerons de << pièces
détachées », mieux, << d'or blanc ».
Selon Albert ALEWINA-CHAVIHOT, l'adoration des reliques en
tant qu'objets-fétiches, conduit au fétichisme qu'il entrevoit
comme « un dialogue invocatoire à l'adresse des esprits
bienfaiteurs qu'ils matérialisent »96.Le
fétichisme serait donc la vénération des
objets-fétiches telles les reliques humaines. Ces restes humains
(organes génitaux, le foie, le coeur, la langue, le crane, les ossements
humains, etc.) sont supposés être les réceptacles de
l'énergie vitale d'un individu. De même, les reliques sont
<< des objets auxquels on attribue une vertu bénéfique ou
maléfique »97.
Toujours est-il que les reliques envisagées comme
objets-fétiches mettent en avant un point important dans l'univers
socioculturel et politique au Gabon ; influencé et géré
par des forces et des génies de tout genre : le pouvoir des corps ou des
parties du corps humain. Par ailleurs, cette réalité des pouvoirs
attribuée aux reliques humaines rejoint l'idée biblique selon
laquelle « notre corps est le temple du Saint Esprit que vous avez
reçu de Dieu »98. Pour résumer, les reliques
comme symbole d'autorité et de pouvoir traduiraient déjà
les rapports de force entre les populations autochtones elles-mêmes et au
sein des sociétés symboliques lignagères également.
Car c'est celui qui détenait le plus de reliques, donc de
fétiches, qui pouvait s'assurer d'être un « grand », un
homme puissant, adulé et respecté. Cela montre aussi que le
soubassement du pouvoir et de l'autorité en cette période
fût l'« or blanc » ou les fétiches.
2. Le crâne comme élément principal
du pouvoir
Le principal élément des reliques dans le culte des
ancêtres soit le crâne ; en tant qu'objet du pouvoir. On notera en
rappel que le Byéri, exemple retenu pour
95 Florence BERNAULT, « Il y a quelque chose
de pourri dans le post-empire », p.7, à paraître dans
Cahiers d'études africaines en 2010.
96 Albert ALEWINA-CHAVIHOT, Les Adyumba du Gabon.
De la petite Valise de Nènè. Préface de Jean-Avéno
DAVIN, Libreville, Éditions Raponda-Walker, 1999, p.140.
97 André RAPONDA WALKER et Roger SILLANS,
op.cit., p.262.
98 I corinthiens 6 verset 19.
notre étude, est la forme la plus
caractéristique du culte des ancêtres ; particulièrement
développé dans les tribus Fang. << Le prêtre en
était l'ancêtre vivant, le père, ésa, avec
une hiérarchie de fait correspondant aux différents niveaux de la
structure sociale et clanique, hiérarchie à caractère plus
religieux que politique, l'autorité qui en découlait étant
constitué par les crânes des ancêtres masculins,
gardés par le père, l'aîné, dans le panier à
cranes, évora biéri (éwolé
biéti), sorte d'arche que le groupe familial transportait avec lui
au cours des migrations. L'évora biéri était une
boîte cylindrique en écorce de ficus, ornée de perles et
d'emblèmes claniques (mindem), dont le couvercle portait la statue du
premier ancêtre ».99
Le crâne est un objet de pouvoir, une pièce
maîtresse du culte des ancêtres en ce sens que << quand un
nouveau village était créé par un cadet, le crâne du
fondateur était le premier à prendre place dans l'arche, le
village d'où il était parti conservant ceux des
précédents ancêtres de la lignée. On conçoit
dès lors que le gardien des crânes de la lignée ait eu une
certaine autorité, déléguée par les ancêtres
de rang supérieur ».100
Plus important encore c'est le fait que « les
crânes étaient, en effet le siège ou le réceptacle
de la capacité d'action de l'individu (rappelons : bo=faire, boo=
cerveau), et leur utilisation magique n'était pas restreinte aux seuls
cranes d'ancêtres : on conservait également les cranes d'ennemis
tués à la guerre ou sacrifiés dans les
cérémonies anthropophagiques qui la précédaient ou
la suivaient, ou bien des crânes volés à des voisins, de
même qu'on utilisait pour les rites de chasses des cranes d'animaux de
l'espèce qu'on désirait chasser. Il semble, toutefois, qu'une
distinction ait été faite entre les crânes familiaux et
crânes étrangers, les premiers seuls ayant place dans
l'éwolé biéti et prenant part aux rites familiaux. On
augmentait la force des crânes en les aspergeant du sang des sacrifices
».101
99 Pierre ALEXANDRE et Jacques BINET, Le groupe
pahouin (Fang-Boulou-Béti), Paris, l'Harmattan, 2005, p.110.
100 Ibid., p.110.
101 Ibid., p.111.
Dans la lutte du pouvoir (politique en l'occurrence) entre les
chefs de clans et des villages, il apparaît clair que les crânes
humains detenus par ces « grands hommes »102 structurent
les rapports sociaux voire les rapports sociaux de force et suscitent les
interpretations magico-religieuses de la longevite des chefs, leurs
façons de gerer les affaires quotidiennes incluant leurs prises de
decisions. Le crâne (surtout celui de son ancetre ou d'un grand guerrier,
d'un chef de village, etc.) est, comme nous l'avons dit, un puissant
intermédiaire permettant à son détenteur d'entrer en
contact avec ses ancêtres. Il est donc « charge » de puissances
(benefique ou malefique) et prêt à servir son proprietaire, pourvu
que ce dernier lui offrait des sacrifices et des cultes en hommage « dans
le but d'accéder à un avantage, politique en l'espèce, et
de protéger et de conserver cet avantage aussi longtemps que possible
»103.
Ce qui expliquera la persistance des profanations des tombes
dans les cimetières de Libreville à l'orée des
élections ou des conseils des ministres et pour seul et unique but du
recyclage des morts ; c'est-à-dire des « pièces detachees
» ou de « l'or blanc ». D'où, « de jour comme de
nuit, les cimetières sont visites. Les ossements humains foisonnent. Et
(<) sont devenus des barres d'or »104. Pour tout dire «
l'or blanc », c'est-à-dire les « pièces detachees
», a encore un avenir au Gabon.
102 Marc-Éric GRUÉNAIS, Florent MOUANDA MBAMBI,
Joseph TONDA, « Messies, fétiches et luttes de pouvoirs entre
les "grands hommes" du Congo démocratique », p.165, in
Cahiers d'études africaines, 1995, volume 35, numéro 137,
pp.163-193.
103 Comi TOULABOR, « Sacrifices humains et
politique : quelques exemples contemporains en Afrique », p.208, in
P.KONINGS, W. van BINSBERGEN et G.HESSELINGS (dirs.), Trajectoires de
libération en Afrique contemporaine, Paris, Karthala ; Leiden, ASC,
2000, 295 p.
104
Joseph TONDA, « Fétichisme politique,
fétichisme de la marchandise et criminalité électorale au
Gabon (Note sur l'imaginaire politique contemporain en Afrique Centrale)
», p.4, in Voter en Afrique : différenciations et
comparaisons ; colloque organisé par l'AFSP, Centre
d'Étude d'Afrique Noire-Institut d'Études politiques de
Bordeaux, 7-8 mars 2002.
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