3.5.1.3 L'automédication
Elle est très fréquente en milieu rural, du fait
de la pauvreté, du coût élevé des médicaments
et de l'accès difficile aux structures sanitaires. Elle est à
base de plantes et de symboles ou de médicaments. «Elle a
accouché d'une fille sans problème, mais ses jambes et son visage
étaient très enflés. Nous l'avions donné des
médicaments traditionnels pour laver son ventre car elle n'a pas
beaucoup saigné durant son accouchement. Ce qui veut dire qu'il restait
encore du sang dans son ventre qui n'est pas sorti. J'ai chauffé des
racines de plantes pour
qu'elle se lave et
en boive une partie» (tante d'une femme décédée
à Kunghany).
3.5.1.4 La Fatalité
Face au désespoir, certaines femmes
préfèrent mourir que de recourir aux soins médicaux.
« J'attends Dieu chez moi » (propos d'une femme
décédée à Bakel refusant son évacuation).
« Lorsque la sage-femme nous a dit d'aller
à Tamba, c'était elle-même qui a refusé estimant
qu'elle va mourir en cours de route ». (Mari d'une femme
décédée à Darou Salam- Bakel). Certains
évoquent le destin pour exprimer leur
impuissance « C'était son destin parce qu'elle avait
déjà accouché des jumeaux ici à la maison sans
problème et sans jamais aller à l'hôpital. C'était
la volonté de DIEU, il ne faut pas nous
fatiguer avec...»(mari - femme-
Golmy-Bakel).
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