3.3 Analyse des entretiens
qualitatifs
Cette personne travaille en brigade dans la section
spécialisée Internet faisant partie du groupement Chartres
NETTECH. Dans cette brigade spéciale, la moyenne d'âge est de
30ans.
L'outil internet est omniprésent dans son travail, aussi
bien pour ses tâches journalières que pour ses petites pauses. Les
utilisations d'Internet sont selon elle constante dans ses journées.
Cette personne parle de ses pauses Facebook comme d'un
« toc », et c'est également le cas pour les
personnes qu'elle côtoie au travail et en dehors.
Facebook par ailleurs est une véritable mine
d'informations pour ce service et il n'est bien sûr pas bloqué par
un quelconque logiciel et filtre. En effet, ce formidable outil permet,
grâce à un faux compte de vérifier, ou de connaitre des
informations assez précises sur des personnes faisant l'objet de
surveillance ou enquêtes. Au niveau des photos, lieux d'habitation,
personnes fréquentées... Cette personne explique que,
désormais, c'est devenu un outil à part entière.
Récemment par exemple, cela a permis de connaitre des lieux
d'événements plus ou moins légaux nécessitant une
surveillance ; comme les « raves party ».
Elle conforte l'idée d'une hyperconnectivité
à Internet en m'expliquant qu'elle est très souvent
connectée, que ce soit sur son ordinateur de travail, celui qu'elle
possède chez elle, ou sur son iPhone et ses innombrables applications
pratiques. D'ailleurs, à propos de cet appareil, 10 personnes sur 16 en
possèdent un sur son service. Ce « Smart phone »
permet de se connecter de partout et en permanence, en déplacement ou
lors de ses heures de travail sur l'Intranet de la gendarmerie, afin de savoir
qui fait quoi, grâce à Facebook par exemple. C'est devenu pour
elle un réel reflexe.
Ses « petites » pauses Internet durent entre
15 et 60 minutes. Elles servent à faire une coupure, pour changer
d'atmosphère, passer à autre chose au vue de dossiers parfois
choquants. C'est uniquement pour une recherche, une soif d'informations
plutôt que d'ennui. En effet, elle déclare que son métier
est très intéressant et en aucun cas ennuyeux.
Et enfin, les connexions ne sont pas surveillées, que ce
soit au niveau du Commandant de la brigade ou par un quelconque logiciel. Il y
a des connexions par mots de passe car ce sont des outils confidentiels et pour
éviter toute intrusion non-désirée, unique surveillance
(ici passive). Mais une attention particulière, une sensibilisation
à la base passante existe.
3.4 Limites de la
recherche
Pour tirer des conclusions réellement efficaces au sujet
de ce mémoire, il aurait fallu faire une étude approfondie avec
des objectifs, plusieurs personnes avec ces différents objectifs, puis
des conditions de travail différentes avec des temps de connexion
à Internet libres...
Mais ce genre d'étude aurait demandé beaucoup de
temps, d'argent. Et je ne connaissais aucune entreprise prête à
faire cette expérience pour un mémoire de recherche.
Et évidemment, j'aurai voulu avoir encore plus que les 308
réponses que j'ai eu, nous ne sommes jamais pleinement satisfaits.
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