1.1.4- Mode de reproduction du Panicum maximum
Panicum maximum comme la plupart des autres
graminées fourragères se reproduit essentiellement par apomixie
et rarement par voie sexuée (Humphrey, 1979 et Skerman, 1982).
L'apomixie est une forme de reproduction asexuée sans fécondation
assimilée à un clonage. La plupart des espèces sont
pseudogames. Bien que l'embryon ne soit pas issu de fécondation, le
pollen est nécessaire pour induire sa formation (par simple contact
entre le pollen et le stigmate). Les ovules doublent alors le nombre de leurs
chromosomes et se reproduisent identiquement à leurs mères. Son
principal avantage est la multiplication infinie des variétés
intéressantes sans perte de vigueur ni de modification de leurs
caractéristiques.
1.1.5- Importance de la production du Panicum maximum dans
nos systèmes de cultures
La culture du Panicum maximum est d'une importance
capitale dans le monde à cause de sa contribution à
l'alimentation du bétail et de son aptitude à la protection des
sols contre l'érosion. Il possède un système racinaire
profond qui permet une colonisation du sol. Aussi sa faculté de
renouveler ses racines offre aux sols une source de matière organique et
contribue à un stockage important de carbone dans les sols (CIRAD,
2002). Cette matière organique contribue à l'amélioration
des propriétés physique et chimique du sol. Tout ceci a un impact
positif sur le cheptel, sur le rendement agricole et sur la texture des
sols.
1.1.6- Exploitation du Panicum maximum
Panicum maximum peut être exploité par
pâture, en affouragement à l'auge, en foin avec des
variétés en feuilles fines, plus difficilement en ensilage. C'est
une plante très appréciée du bétail à
condition que les repousses soient jeunes : 21 à 35 jours pour la
pâture, environ 35 jours pour la fauche en saison de croissance (CIRAD,
2002). Il peut disparaître graduellement si la fertilité du sol
fait défaut, surtout dans les régions tropicales humides
où la pression des adventices est sévère (Muller et
al, 2004). Il est envahi par les mauvaises herbes en cas de
surpâturage fort ou de mauvaise protection à l'installation.
Tableau 1. Caractéristiques des
variétés sélectionnées du P. maximum
|
Aspect général
|
Production fourragère
|
Appétibilité
|
Résistance
|
Production semencière
|
Talles
|
Feuilles
|
Epillets
|
M.S. (1)
|
% F (2)
|
Pilosité
|
Virose
|
Rendement (3)
|
TG (4)
|
T 58
|
Moyennes
|
Assez large
|
Violets
|
36,3
|
80%
|
Glabre
|
résistant
|
350-450
|
75%
|
C1
|
Très fines
|
Très fines
|
Pileux
|
34,0
|
85%
|
Pilosité molle
|
Résistant
|
200-250
|
85%
|
1A50
|
Moyennes
|
Assez large
|
Violets
|
25,5
|
74%
|
Glabre
|
Résistant
|
200-250
|
80%
|
2A4
|
Fines
|
Fines
|
Pileux
|
37,5
|
74%
|
Pilosité molle
|
Peu sensible
|
200-250
|
85%
|
2A5
|
Fines
|
Fines
|
Pileux
|
23,2
|
84%
|
Pilosité molle
|
Peu sensible
|
200-250
|
87%
|
2A6
|
Fines
|
Fines
|
Pileux
|
33,5
|
73%
|
Pilosité molle
|
Peu sensible
|
250-300
|
83%
|
2A8
|
Fines
|
Fines
|
Pileux
|
25,8
|
85%
|
Pilosité molle
|
Peu sensible
|
200-250
|
78%
|
2A22
|
Fines
|
Fines
|
Pileux
|
30,2
|
72%
|
Pilosité molle
|
sensible
|
250-300
|
85%
|
(1) en tonnes/ha/an ; exploitation semis intensive
(2) feuilles en rapport de matière sèche
(3) en kg/ha ; récolte par ensachage
(4) évalué en boite de pétri après 6
mois.
|