Le concept aujourd'hui
La définition du rapport « Notre avenir à
tous », dit rapport Brundtland, a été plus ou moins
délaissée au profit d'une explication s'appuyant sur trois
piliers : le progrès économique, la justice sociale, et la
préservation de l'environnement (Cf. Figure 2).
Ces 3 aspects doivent pouvoir répondre à
l'objectif de construire le développement durable aussi bien pour les
collectivités que pour les entreprises.
Figure 2 : Schéma du développement
durable
Source : Johann Dréo sur
Wikipédia, 9 mars 2010
Autrement dit, ce schéma devrait répondre aux
caractéristiques suivantes :
- Le développement durable ou soutenable :
l'être humain est au centre des préoccupations économiques,
sociales et environnementales. Lui seul est capable d'agir sur ces tenants et
permettre ainsi la pérennité de notre planète.
- Le développement viable : cela signifie que
les facteurs économiques et environnementaux doivent être pris en
compte ensemble, c'est-à-dire permettre à long terme et de
façon autosuffisante une croissance économique basée sur
les ressources renouvelables.
Le développement vivable : il s'agit de
prendre en compte les facteurs environnementaux et sociaux, c'est-à-dire
d'assurer un cadre de vie acceptable. Cela revient notamment à
l'idée de réduire les inégalités entre pays du Nord
et du Sud.
Le développement équitable : l'objectif
est d'allier la croissance économique tout en respectant les droits de
l'homme, de parvenir à une plus grande équité notamment
dans le commerce mondial.
Entreprises et développement durable : la RSE
(Responsabilité sociale de l'entreprise)
Le principe de la RSE est mis en avant depuis qu'il a
été mis à l'ordre du jour en 2002 lors du Sommet de la
Terre à Johannesburg, grand rendez-vous du développement durable
organisé par les Nations Unis. Durant cette manifestation, il a
été question de faire le point sur l'application de la Convention
de Rio de 1992. De grandes entreprises notamment françaises dans le
secteur de l'environnement et de l'énergie y ont participé. La
responsabilité sociale des entreprises est également connue sous
le terme de «responsabilité sociétale des entreprises
», traduction de CSR « corporate social responsibility
». La RSE consiste en l'intégration des concepts de
développement durable. Cela signifie qu'une entreprise doit inclure de
façon volontaire dans ses activités mais également dans
les relations avec les parties prenantes, les
préoccupations économiques, environnementales et sociales.
C'est sur la base de cette orientation que Kofi Annan, alors
Secrétaire général de l'ONU, a lancé en 1999, lors
du Forum économique mondial de Davos, une initiative intitulée
Global Compact (Pacte mondial). Ce pacte, qui « invite les
entreprises à adopter, soutenir et appliquer dans leur sphère
d'influence un ensemble de dix valeurs fondamentales dans les domaines des
droits de l'homme, des normes de travail et de l'environnement, et de lutte
contre la pauvreté », regroupait en 2006 environ 3 000
sociétés multinationales. Les dix principes en question sont
dérivés de textes tels que la Déclaration universelle des
droits de l'homme, la Déclaration de Rio sur l'environnement et le
développement ou la Déclaration de l'OIT (Organisation
Internationale du Travail) sur les principes et droits fondamentaux au travail.
L'idée générale qui sous-tend le Global Compact
d'amener les firmes multinationales à prendre de plus en plus
conscience et de s'engager vis-à-vis des enjeux sociaux et
environnementaux liés à leurs activités (Cf. Annexe II),
autrement dit de redéfinir le contrat social et moral entre le monde de
l'entreprise et la société.
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