Analyse comparatives des pratiques des filiales Total
France et Total Côte d'Ivoire
Contrairement à Total France, Total Côte d'Ivoire
ne va pas au-delà de ses obligations légales. Il n'y a pas un
réel engagement en faveur de l'environnement. Le traitement des
déchets ne fait pas l'objet d'un positionnement stratégique
auprès des publics, encore moins d'un engagement marketing face à
des consommateurs à sensibiliser sur les questions de
l'environnement.
Au regard des problèmes environnementaux liés
aux difficultés de gestion des déchets, l'entreprise se limite
à traduire son engagement pour l'environnement uniquement à
travers l'écoconception de ses produits (carburant moins polluants,
prolongation de la durée de vie de lubrifiants, etc.) et par le respect
du dispositif réglementaire de collecte d'huiles usées, sans
prendre en compte l'analyse du cycle de vie des produits comme cela se fait
à Total Lubrifiants France. Il reste à traduire davantage son
engagement par des initiatives concrètes afin de s'assurer d'une
cohésion entre son discours et ses pratiques effectives.
L'engagement en faveur de l'environnement est
créateur de valeur pour une entreprise qui s'engage au-delà de
ses obligations légales à travers un programme de
responsabilité sociale élargie (Wolff et Mauléon, 2008).
Surtout quand les dispositions légales mises en place sont
défaillantes, quand le système d'"enforcement",
c'est-à-dire le système veillant à l'application, au
contrôle des règles préalablement définies, et aux
éventuelles sanctions en cas de non conformités est
défaillant. Les résultats de l'exploration documentaire à
cette étape nous donne de constater que le manque d'initiatives RSE en
faveur de l'environnement chez Total Côte d'Ivoire s'accompagne d'une
défaillance et même d'une inexistence d'un dispositif
réglementaire incitatif et coercitif.
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