Transports et échanges commerciaux dans les pays de la CEMAC( Télécharger le fichier original )par Mathilde NJANKE TATCHOU Université de Yaoundé II Soa CAMEROUN - Master II en Economie des Transports 2008 |
III- OBJECTIF DE L'ETUDEL'objectif principal de cette étude est de montrer que l'aménagement des infrastructures de transport surtout terrestre ainsi que le respect des règlementations en vigueur sont les principaux moyens d'améliorer les échanges dans la SR. Cet objectif va s'articuler autour de quatre objectifs secondaires qui sont : Ø La présentation du secteur des transports de la zone CEMAC Ø La description des échanges commerciaux communautaires Ø Un éclairage sur la notion de Facilitation des Echanges Ø La définition des infrastructures de transport comme maillon essentiel des échanges commerciaux. IV- LES HYPOTHESESDeux hypothèses ressortent de ce travail à savoir ; 1) la mise en place des infrastructures de transports adéquats est nécessaire pour améliorer les échanges commerciaux dans la zone CEMAC. 2) le respect de la réglementation établie est indispensable pour la Facilitation des Echanges dans la Sous Région. V- METHODOLOGIE Pour apporter un début de réponse à notre interrogation, notre méthodologie va porter sur une analyse essentiellement descriptive. Elle permet de présenter les différentes situations, qui nous aiderons à dégager des pistes de solutions au problème des échanges commerciaux, que nous soulevons dans notre travail. Les propos contenus dans cet ouvrage proviennent : Des sources primaires qui sont les enquêtes orales auprès des personnes ressources dans le but de recueillir les informations relatives aux échanges commerciaux dans la SR. Des sources secondaires qui sont la lecture des documents relatifs au thème, tel que les rapports de l'OCDE, de la CNUCED, de la CEA, de la CEMAC, les publications sur les échanges commerciaux dans la SR. Tous ces documents et rapports ont pu être trouvés à la bibliothèque de l'Université de Yaoundé II, au Ministère des transports, sur Internet, au Ministère des Travaux Publics. Enfin, nous avons fait largement recours aux cours de notre programme DESS en Economie des Transports et Logistique des Echanges. Les données dans leur grande partie couvrent la période allant de 1994 à 2008 Pour atteindre nos objectifs, ce travail est subdivisé en deux parties ; La première partie présente l'état des infrastructures de transport et des échanges commerciaux dans la sous région CEMAC La deuxième partie établie le rôle des infrastructures de transport dans le processus de facilitation des échanges dans la zone CEMAC. PREMIÈRE PARTIE INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT ET ÉCHANGES COMMUNAUTAIRES Gros porteurs sur La route Obala - Nanga-Eboko La CEMAC regroupe six pays qui couvrent diverses zones écologiques à savoir : la zone Soudano Sahélienne, la savane et la forêt tropicale. Ces zones correspondent à plus de 3.02 millions de km² soit 10% de la superficie de l'Afrique. L'agriculture est le principal secteur et le moteur de l'économie. Elle contribue diversement entre 5% (Gabon) et 45% (Tchad) au PIB et occupe plus de 70% des populations actives. L'agriculture représente environ 44% des exportations en zone CEMAC. Malheureusement tous les six pays de la zone CEMAC sont des pays à faible revenu, à déficit vivrier et sont classés par la Food Agriculture Organisation (FAO, parmi les 43 pays africains les plus dépourvus en sécurité alimentaire1(*). En Afrique centrale, le plus court chemin entre deux points n'est pas la ligne droite mais la route goudronnée2(*) Dans cette sous région où plus de quarante ans après les indépendances les capitales ne sont pas reliées par des routes bitumées, la réalisation d'un réseau routier digne de ce nom est espérée de tous. Aussi, l'UE a-t-elle décidé de favoriser l'intégration sous régionale en finançant plusieurs projets de travaux publics. Le principal outil de l'UE pour la mise en oeuvre de cette aide est le Fond Européen de Développement (FED). Crée en 1957, il s'agit des contributions volontaires des différents Etats membres de l'UE à destination des pays Afrique Caraïbe Pacifique (ACP). Ces dons sont gérés par la Commission Européenne. La période 2008 - 2013 correspond au 10ème FED avec plusieurs projets dans divers domaines. A titre d'exemple, la contribution du FED au Cameroun pour la période 2008-2013 est de 160 milliards de F CFA dont pratiquement 50% sont destinés aux infrastructures routière (MINTP 2008). Face à l'insuffisance des infrastructures de transport, les échanges intra communautaires sont encore faibles. La demande actuelle des services de transport en matière d'échanges communautaires sur les liaisons existantes est assez élevée alors que l'offre globale reste encore très insuffisante, vétuste et non compétitive. Dans cette sous région, les coûts de transport restent très élevés. Pour les pays enclavés en particulier, ces coûts atteignent les 40 %, voire 70 % des prix à la consommation du fait de multiples obstacles observés dans l'acheminement des marchandises en transit. Dans cette partie, nous présenterons au premier chapitre un état des lieux du secteur des transports et au chapitre 2, les échanges commerciaux dans la zone CEMAC. * 1 Propos contenus dans l'exposé présenté à l'atelier de mise en oeuvre de la stratégie africaine commune pour la protection des végétaux à Limbé, au Cameroun du 10 - 14 mars 2003 par NJINYAM Steven, Expert Principal an Agriculture, CEMAC * 2 www.jeuneafrique.com article de Jean Dominique Geslin du 15 décembre 2002. |
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