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Estime de soi et performances scolaires chez des élèves de quatrième à  Abidjan

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par Kouassi Atjéloh Evariste KOUAME
Université de Cocody, Abidjan - Diplôme de Conseiller Psychologue (D.C.P.) 2009
  

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CHAPITRE VII : DISCUSSION DES RESULTATS

Dans le présent chapitre, nous avons à comparer nos résultats à ceux des auteurs exposés dans la revue des travaux. Pour ce faire, nous allons rappeler les résultats auxquels nous sommes parvenus à la suite de la démarche méthodologique afin de mieux mener la confrontation des résultats.

Ainsi, notre première hypothèse opérationnelle étant confirmée, nous affirmons que les élèves de 4ème qui ont un niveau d'estime de soi élevé ont des performances scolaires supérieures à celles de leurs pairs de niveau d'estime de soi faible. Ce résultat va dans le sens de ceux obtenus par Alles-Jardel, Metral et Scopellitti (2000) ; Caille et O'prey (2005) et Bawa (2007). En effet, ces auteurs découvrent que le niveau d'estime de soi élevé entraîne la réussite scolaire. En d'autres termes, les élèves, ayant un niveau d'estime de soi élevé, ont des performances scolaires supérieures à celles des élèves qui ont un niveau d'estime de soi faible.

Cette conformité de nos résultats avec ceux de ces auteurs proviendraient du fait que les sujets sont tous adolescents. Selon Rathus (1991), il y a des cohérences dans les conduites des individus d'une même génération. Ainsi, tous les adolescents sous toutes les latitudes se ressembleraient. En effet, ils cherchent à se créer une identité d'adulte. Dans le milieu scolaire, elle s'exprime, entre autres, par les buts de performance qui consistent à faire mieux que les autres. Cela provient du changement qualitatif que l'adolescent opère dans l'évaluation qu'il fait de lui-même (Bourcet, 1998 ; Danvers, 2009). Or, ce changement qualitatif favorise le niveau d'estime de soi élevé qui entraîne l'obtention de bonnes performances. C'est donc cette cohérence dans les conduites des adolescents qui justifie la ressemblance entre nos résultats et ceux des auteurs suscités.

En ce qui concerne notre deuxième et troisième hypothèse opérationnelle (H.O.2 et H.O.3), nos résultats s'opposent à ceux de Caille et O'prey (2005). Nos résultats indiquent qu'à niveau égal d'estime de soi, les performances scolaires des élèves de sexe masculin et celles des élèves de sexe féminin ne diffèrent pas significativement. Contrairement à nous, Caille et O'prey (op. cit.) découvrent que les garçons qui ont un niveau d'estime de soi élevé réussissent plus au Baccalauréat général que les filles qui ont le même niveau d'estime de soi.

La non conformité de nos résultats avec ceux des auteurs précités pourrait s'expliquer par le faible effectif de notre échantillon. En effet, nous avons travaillé sur vingt (20) élèves alors que l'étude de ces auteurs a porté sur quatre mille sept cent trente et un (4731) élèves. Les données recueillies sur nos vingt (20) sujets ont été traitées statistiquement par l'analyse de variance multivariée qui est un test paramétrique. Cette catégorie de tests statistiques est adaptée aux échantillons de grande taille. L'effectif réduit de notre échantillon a pu empêcher l'apparition de différence significative entre les performances scolaires des garçons et celles des filles ayant tous le même niveau d'estime de soi (élevé ou faible). D'où l'opposition de nos résultats à ceux de ces auteurs.

La divergence entre nos résultats et ceux des auteurs précités pourrait provenir du fait que nous avons utilisé un instrument de mesure de l'estime de soi différent de celui qu'ils ont appliqué à leurs sujets. En effet, pour évaluer l'estime de soi de nos sujets, nous avons utilisé le questionnaire le Self-Perception Profile for adolescents de Harter (SPPA). Ces auteurs, quant à eux, ont construit un questionnaire de mesure de l'estime de soi qu'ils ont appliqué à leurs sujets. Le SPPA est composé de quarante cinq (45) items, tandis que le questionnaire de Caille et O'prey (op.cit.) en comporte douze (12). La longueur du SPPA, conduisant à fournir davantage d'effort, aurait accentué la fatigue

provoquée chez les élèves par les enseignements de la matinée. Cet épuisement les aurait conduits à répondre aux items de manière désintéressée. Leurs résultats, entrant dans le calcul de la moyenne générale de chacun des groupes, auraient empêché la différence entre la moyenne des garçons et celle des filles d'être significative. C'est ce qui fait que nos résultats ne vont pas dans le même sens que ceux de Caille et O'prey (2005).

L'opposition de nos résultats à ceux des auteurs précités serait due aussi au nombre d'années d'études secondaires accomplies. En effet, nos sujets, en classe de quatrième, sont dans leur troisième année alors que les sujets du travail de ces auteurs sont en classe de terminale c'est-à-dire dans leur septième année après la classe de sixième. Or, l'estime de soi élevée semble être renforcée par les succès. Ainsi, les élèves en classe de terminale qui ont six années de réussite scolaire auraient plus confiance en eux que ceux qui sont en classe de quatrième (nos sujets) qui n'ont que deux années de succès. Cette différence dans la confiance en soi justifierait la non conformité entre nos résultats et ceux des auteurs précités.

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