CHAPITRE III : LA
MENINGITE
3.1.
Définition : La méningite est une
inflammation des
méninges, le
plus souvent d'origine
infectieuse.
3.2. Etiologie
- Les bactéries;
- Les virus ;
- Les parasites ;
- Le néoplasique.
3.3. Classification
La méningite est classée selon
différentes origines :
- Origine virale ;
- Origine bactérienne ;
- Origine parasitaire ;
- Origine néoplasique.
3.3.1 Origine virale :
o Dans 80 % des cas (
Coxsackie A virus
souvent en cause). Elles sont alors bénignes et le rétablissement
est le plus souvent spontané ;
o Herpès virus
(méningo-encéphalites plutôt que
« simples » méningites) : très grave
demandant un traitement d'urgence (acyclovir) ;
3.3.2. Origine bactérienne :
o Dans 20 à 25 % des cas. Ces infections sont
particulièrement graves et peuvent être fatales. Elles le sont
toujours en l'absence de traitement antibiotique adapté ;
o le
méningocoque (
Neisseria
meningitidis). En France : de type B (60% des cas) ou C (26% des
cas); plus rarement de type A, Y (dans 3% des cas) ou W135 (6% des cas),
surtout entre l'enfance et la grande adolescence. Le type A prédomine en
Afrique (80 à 85% des cas), surtout entre 1 et 29 ans.
o Haemophilus
influenzae, essentiellement chez le nourrisson entre 1 et 6 mois ou un peu
plus tard (en moyenne vers 12 mois) mais devenu rare en France depuis
l'administration de la vaccination.
o le pneumocoque (
Streptococcus
pneumoniae), surtout chez l'enfant et le vieillard (ou n'importe quand
après un traumatisme),
o le
bacille de Koch (
Mycobacterium
tuberculosis) (
tuberculose), à
tout âge, mais très prédominant chez les migrants (Afrique
sub-saharienne, Afrique du nord) récents, et dans certaines
circonstances.
o Chez le nouveau né :
§ le
streptocoque B (
Streptococcus
agalactiae)
§ Escherichia
coli K1
§ Listeria
monocytogenes
o Après neurochirurgie ou traumatismes
§ le
staphylocoque
doré (
Staphylococcus
aureus) et les autres staphylocoques,
§ autres germes divers résidant dans le
rhinopharynx.
o Germes responsables de
méningites moins aiguës et plutôt de
méningo-encéphalites :
§ Listeria
monocytogenes (
listériose),
surtout chez les immunodéficients et les personnes
âgées,
o Germes responsables de réaction
méningée et pouvant être présents dans le
liquide
céphalo-rachidien (LCR) mais pour lesquels la méningite passe
au second plan :
§ Treponema
pallidum (
syphilis),
§ Leptospira
interrogans (
leptospirose),
§ Borrelia
burgdorferi (
maladie de Lyme),
§
Pseudomonas aeruginosa,
§ Klebsiella
pneumoniae.
3.3.3. Réactions méningées sans
germes (ou exceptionnellement) dans le LCR :
o la
fièvre
pourprée des Montagnes Rocheuses et d'autres rickettsioses,
o quelques
endocardites,
o le
syndrome
de Guillain Barré,
o des infections contiguës (
sinusites, mastoïdites
(voir :
otite)...),
o les encéphalites saturnines (intoxications au plomb.
Voir :
Saturnisme),
o des réactions
« chimiques » : tumeurs se déversant dans le
LCR, chimiothérapies intra-thécales, produits de contraste et
anesthésiques intrarachidiens.
3.3.4. Origine parasitaire :
o Très rarement, un parasite peut entraîner une
méningite, et ce principalement chez les patients
immunodéprimés (méningite amibienne primitive à
amibes libres (
Naegleria
fowleri) ou méningites fongiques (
Cryptococcus
neoformans)).
3.3.5. Origine néoplasique :
o Très rares, elles surviennent dans un contexte de
cancer au stade métastatique15(*).
3.4. Contagion
La méningite bactérienne peut se transmettre par
un contact étroit ou prolongé avec une personne infectée.
La bactérie est véhiculée par la salive et les
sécrétions provenant du nez et de la gorge. On peut la contracter
par des baisers sur la bouche, en partageant des ustensiles, des verres, des
bouteilles d'eau, des cigarettes, du rouge à lèvres, etc. Selon
Santé Canada, la majorité des personnes exposées à
la bactérie ne contractent pas l'infection. De plus, la
majorité des personnes porteuses de la bactérie n'auront pas la
méningite.
La méningite est moins contagieuse que le
rhume
puisque les bactéries qui en sont à l'origine ne peuvent pas
survivre très longtemps à l'extérieur du corps
humain16(*).
La transmission peut toute fois se faire de manière
plus insidieuse. En effet, certains individus sont porteurs des
bactéries logées dans la région rhino - pharyngée
sans déclarer eux - mêmes la maladie. Ils constituent toute fois
une source de contamination pour autrui, chez qui les agents infectieux
risquent de se disséminer dans l'organisme par les coques, toutes
dangereuses. Cette « invasion » de germes évolue
d'autant plus facilement si le sujet présente des petites lésions
au niveau des muqueuses provoquées par exemple par la cigarette, des
allergies ou un état grippal.
Les facteurs climatiques jouent également un rôle
dans l'incidence de contagion et dans l'émergence
d'épidémies de méningites lors de la saison sèche,
alors que dans les zones tempérées, comme la France, les
épidémies se déclarent plutôt vers la fin de
l'hiver17(*).
* 15
fr.wikipedia.org/wiki/Méningite
* 16
www.passeportsante.net/.../Fiche.aspx?...meningite
* 17
www.santepratique.fr/meningite
- bacterienne.php
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