Fréquence et prise en charge de la méningite bactérienne à l'hôpital provincial de référence Jason Sendwe( Télécharger le fichier original )par Mwamba Odon Kabwe Université de Lubumbashi - Chercheur 2009 |
3.5. PhysiopathologieLa survenue d'une méningite suppose que l'agent pathogène soit capable d'envahir l'espace sous arachnoïdien et d'y produire une inflammation. Ceci suppose que les bactéries responsables de méningite soient capables de franchir de façon sélective la barrière hémato-méningée. Les mécanismes en cause dans ce processus sont méconnus. Cependant deux éléments semblent acquis : les bactéries méningitogènes doivent être capables d'induire des bactériémies intenses et prolongées. Une interaction étroite aux cellules endothéliales des capillaires neuro-méningés est indispensable. Les éléments ultérieurs qui font suite à l'effraction des bactéries dans le LCR et qui sont responsables de la survenue d'une inflammation sont mieux connus et en rapport avec une production locale de cytokines (TNF, et IL1 surtout). Cette production de cytokines est secondairement responsable de l'activation de l'endothélium qui est nécessaire à la margination et la diapédèse leucocytaire18(*) 3.5. SymptômesLes symptômes de la méningite bactérienne se développent rapidement, en l'espace de 1 à 2 jours, et peuvent même causer la mort en quelques heures. Appelez immédiatement un professionnel de la santé si les symptômes suivants apparaissent. 3.6.1. Chez les nouveau-nésLes cas peuvent être difficiles à déceler, puisque les bébés ne présentent pas les symptômes classiques de la méningite bactérienne. Ils pourront plutôt : · pleurer sans arrêt; · être plus irritables ou somnolents qu'à l'habitude; · manquer d'appétit ou avoir des vomissements. 3.6.2. Chez les nourrissons- Toutes altération brutale de l'état général,- « Signe du lange » : L'enfant placé sur une couche dure et prudemment soulevé par les deux pieds la nuque ne se plie pas, l'occiput s'éloigne de la couche ;- « Signe pieds - tête » : On essaye encore de faire toucher le front du bébé par ses orteils, pieds joints ;- Fièvre, vomissements, convulsions (généralisées ou localisées parfois convulsion unique)- Une irritabilité grandissante, troubles de la conscience, parfois hémiplégie, pâleur, céphalées et hyperesthésie cutanée, raideur de la nuque, fontanelle est anormalement tendue.3.6.3. Chez l'enfant plus grand - « Signe d'Amos » : L'enfant couché ne peut se mettre en position assise, sans l'aide de ses deux mains derrière son dos, s'appuyant au lit ; - « Spin - signe » : L'enfant en position assise ne parvient pas à l'embrasser se genoux, même si les jambes sont pliées ; - Signe de Kerning : Un sujet couché peut s'asseoir sans fléchir les genoux ; - Brudzinski : en fléchissant la tête sur le position de façon que le menton touche la poitrine, on provoque une douleur, la nuque se raidit et la flexion est impossible ; - Irritabilité, pleurs gémissants, céphalées, vomissements « en fusée », somnolence, convulsions, fièvre, constipation. 3.6.4. Chez les adolescents et les adultes Les symptômes chez l'adolescent sont les mêmes que chez l'adulte : - Troubles du comportement ; - Convulsions, - Céphalées, signes de Kerning et de Brezinski19(*). * 18 linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0399077X96800138 * 19 R, FINKEN D.P.H, ABC de Pédiatrie, édition Centre de Recherches Pédagogiques, 1979 |
|