Chapitre 2 : Profils des diplômés
Nous sommes face à un tableau contenant des variables
d'étude sur un ensemble de
diplômés du supérieur occupés ou au
chômage. Nous cherchons à former des groupes homogènes. Le
problème ainsi posé nous amène à opter pour la
classification automatique des données.
Pour cette étude, nous utiliserons la Classification
Ascendante Hiérarchique (CAH). La mise en oeuvre de la méthode se
fera essentiellement avec le logiciel SPAD.
1-Présentation de la démarche
adoptée et des variables
Dans cette section, nous décrivons la démarche
adoptée pour résoudre le problème. La démarche doit
être conforme à la structure des données. Nous
procéderons par la suite à une brève présentation
des variables et les éventuels traitements effectués sur ces
variables
1.1 La démarche
Les variables sur lesquelles nous travaillons sont pour la
plupart qualifiées de
nominales (qualitatives) par le logiciel. Dans un premier
temps, nous procéderons à une analyse factorielle en utilisant la
méthode dénommée ACM (Analyse des Correspondances
Multiples) pour déterminer le nombre d'axes factoriels utiles pour la
classification. Cette méthode a l'avantage de traiter les
différents types de variable. Nous aborderons par la suite la CAH pour
déterminer la partition optimale. Les différentes classes de
cette partition seront décrites.
1.2 Les variables
Les variables utilisées sont relatives au lieu
d'habitation, au sexe, à l'âge (qui a été
regroupé en classe), à la CSP des parents,
à la religion, au groupe ethnique, à la prétention
salariale, au volume horaire souhaité pour l'emploi, à la commune
de recherche de l'emploi et à la commune d'exercice de l'emploi...
2-Résultats et interprétation
Cette section présente les différents
résultats obtenus.
2.1 Analyse des correspondances multiples a) les axes
factoriels
L'ACM est une méthode descriptive qui permet
d'étudier les liaisons entre variables qualitatives ou quantitatives.
Les variables quantitatives peuvent être transformées en variables
qualitatives par regroupement des modalités.
Lorsque nous regardons la représentation des valeurs
propres, l'on constate que ces dernières décroissent
progressivement. Le critère du coude nous suggère de choisir les
deux premiers facteurs. Mais ces axes n'apportent que 16.24% de l'information
totale apportée par les axes. Nous opterons donc pour le critère
du pourcentage d'inertie qui stipule de retenir les axes qui cumulent une
inertie comprise entre 60% et 80%. Notre choix se porte donc sur les 48
premiers facteurs qui cumulent 86,84% de l'inertie totale. Ce sont ces axes qui
seront utilisés dans la suite de notre travail. Nous
considérerons le plan formé par l'axe 1 et 2.
b) description des axes factoriels
Sous SPAD, seules les modalités dont la valeur test est
supérieure en valeur absolue à 2 (seuil usuel de 1%), sont
utilisées dans la description des axes. La variable relative au statut
(occupé ou chômeur) a été prise en illustrative. Le
premier axe factoriel oppose donc les chômeurs aux occupés.
Sur l'axe 1, on note la présence de valeurs-tests
extrêmement élevées en valeur absolue, indiquant la
présence de modalités significativement différentes du
centre de gravité. Cet axe oppose donc les chômeurs
essentiellement des primo demandeurs d'emploi à des
diplômés occupés. Au niveau des chômeurs, on observe
que ce sont des diplômés (tout niveau confondu) qui n'ont jamais
participé à une formation sur les techniques de recherche
d'emploi et qui n'ont jamais participé à un test de recrutement.
Ils utilisent principalement le curriculum vitae comme élément de
contact auprès des entreprises ou approchent directement les employeurs.
Ces individus recherchent des emplois salariés, permanents à
plein temps et correspondant à leur qualification ou diplôme. Ils
se disent disponibles pour travailler au moins 40 heures par semaine pour une
rémunération minimum de 109821 FCFA. Ces chômeurs ont au
maximum 30 ans. La principale commune de recherche d'emploi est le Plateau.
De l'autre côté de l'axe, on a des
diplômés occupés qui sont principalement des chefs de
ménage mariés, ayant obtenu leur emploi en utilisant comme
élément de contact le curriculum vitae. Ces personnes sont sous
employées car elles travaillent comme agent de maîtrise pour une
rémunération parfois inférieure au SMIG. Toutefois, on
observe que ces emplois résultent de contrats à durée
indéterminée ou à durée déterminée.
Ces emplois ont été obtenus par les concours ou par l'approche
directe des employeurs. Ces individus travaillent au Plateau, à Cocody
ou à Yopougon. Ils ont au moins 36 ans.
L'axe 2 nous permet d'observer des différences au
niveau des caractéristiques des diplômés. Ainsi nous
constatons que cet axe oppose principalement des personnes occupées
qui ne vont plus à l'école et d'autres qui bien
que poursuivant les études recherchent un emploi. Les occupés
travaillent sous contrats (CDD et CDI), et sont des chefs de ménages
exerçant dans des entreprises du secteur moderne. Ces individus ont au
moins 30 ans. Ils travaillent dans la commune du Plateau comme cadre ou agent
de maîtrise. Les chômeurs sont relativement jeunes (entre 18 et 25
ans), célibataires et vivant avec leurs parents dans le ménage.
Leurs parents ont atteint pour la plupart le niveau supérieur.
2.2 Classification Ascendante
Hiérarchique
Le dendrogramme nous propose deux partitions. Une de quatre
classes, une de sept classes. Le critère de l'inertie nous
suggère une partition de sept classes. L'histogramme des indices de
niveau présente un saut brutal au cinquantième noeud ce qui
suggère une partition en deux classes (annexe : dendrogramme). Mais la
représentation des individus dans le plan factoriel nous amène
plutôt à opter pour la partition en quatre classes.
Figure 4 : représentation graphique des individus
Source : enquête emploi auprès des ménages
à Abidjan, nos calculs
Description des classes
.
Les individus de la classe 1/4 représentent 23,27% des
diplômés. C'est quasiment la classe des chômeurs (MOD/CLA
=96,36). Plus de la moitié d'eux (55,76%) va toujours à
l'école. Les hommes sont surreprésentés dans cette classe
(60,61%). Environ trois quart des
diplômés de cette classe sont des
célibataires. Près de quatre individus sur 10 ont entre 18 et 25
ans.
La classe 2 regroupe 13,12% des diplômés. C'est
la classe des personnes occupées. Plus de trois occupés sur
quatre travaillent à leur propre compte et environ 71% de ces
diplômés exercent dans l'informel car n'étant pas
déclarés à la CNPS. Ils ont obtenu majoritairement leur
emploi par des initiatives personnelles (MOD/CLA=77,42%). Les hommes sont
également dominants dans cette classe et représentent environ 87%
de cette population.
La classe 3 regroupe 35,54% des diplômés. C'est
celle des occupés qui ne vont plus à l'école. Les
diplômés de niveau supérieur au bac+2 sont
particulièrement bien représentés dans cette classe. Ils
représentent plus de 60% des diplômés de cette classe. La
majorité des occupés qui ont obtenus un emploi en utilisant le
curriculum vitae, les relations personnelles ou les concours, et pratiquement
tous ceux qui ont un contrat appartiennent à cette classe. Elle regroupe
la quasi-totalité des cadres et des agents de maîtrise.
Pratiquement tous ceux qui travaillent à Cocody, Port-bouet et Plateau
sont dans cette classe. Environ 47% des diplômés résidant
à Cocody sont dans cette classe
La dernière classe regroupe 28,07% des
diplômés. C'est la classe des chômeurs qui recherchent leur
premier emploi. Ce sont en général des célibataires. Ils
utilisent, pour la plupart d'eux, le curriculum vitae comme
élément de contact auprès des entreprises. Près de
91% de ces chômeurs n'ont jamais participé à une formation
sur les techniques de recherche d'emploi. Près de 71% recherchent un
emploi salarié et environ 57,3% des chômeurs n'ont jamais
participé à un test de recrutement. Les chômeurs ont entre
18 et 30 ans et sont disposés à travailler pour un salaire d'au
moins 183035 FCFA. Environ 48% des chômeurs résidant dans la
commune de Treichville se retrouvent dans cette classe.
En définitive, la classification nous permet de
dégager certaines caractéristiques des diplômés
telles que la situation socioprofessionnelle, l'âge, le sexe, le niveau
du diplôme, la commune de résidence, la catégorie
socioprofessionnelle des parents, leur niveau d'instruction et la
qualité de l'emploi. Elles nous seront particulièrement utiles
dans l'analyse des facteurs influençant la qualité de l'emploi
obtenu par les diplômés occupés. Cette analyse fera l'objet
du dernier chapitre de cette partie.
Chapitre 3 : Modélisations
économétriques, interprétations et
recommandations
Cette section a pour objet la présentation des facteurs
susceptibles d'influencer la qualité de l'insertion des
diplômés de l'enseignement supérieur.
1-Justification du modèle
Nous postulons pour un modèle logit parce que notre
variable d'intérêt qui qualifie l'emploi comprend deux
modalités (précaire et stable). Notre variable
d'intérêt, mesurant la qualité de l'emploi, sera
codée en 1 si l'individu exerce un emploi précaire et 0 si non.
Les autres variables étant utilisées comme explicatives. On
s'intéresse au fait qu'un individu pris au hasard se retrouve dans un
emploi précaire.
Notre population cible se limite essentiellement aux
diplômés insérés. Nous nous intéressons
à la qualité des emplois exercés par ces personnes qui ont
terminé leurs études en ayant un diplôme du
supérieur. Cette restriction trouve son intérêt en ce sens
que dans les économies en développement comme la Côte
d'Ivoire, la notion du chômage est délicate et difficile à
saisir pleinement. Le sous emploi et la précarité des emplois
sont beaucoup plus fréquents. Une analyse de la qualité des
emplois occupés par les diplômés du supérieur
indique que 46,15% des emplois occupés sont de type précaire, en
se référant à la définition de la qualité
des emplois indiquée ci dessous. Ainsi, pour une illustration, nous
pouvons prendre le cas d'un titulaire de la maîtrise qui par manque
d'emploi se retrouve en train de gérer une cabine cellulaire ou
exerçant comme manoeuvre sur des chantiers dans le seul but de sa
subsistance. Cette personne, en se référant à la
définition de l'insertion, est insérée. Mais quelle est la
qualité de cette insertion ? Là se trouve la problématique
dans les pays en développement.
Cette partie de notre étude se propose d'identifier les
facteurs pouvant influencer la "qualité" des emplois occupés par
ces diplômés. En toute rigueur la qualité intègre
aussi bien la perception de l'emploi par l'individu, ses relations avec
l'employeur et la rémunération perçue. Les données
issues de l'enquête auprès des ménages à ABIDJAN ne
nous permettent pas d'appréhender tous ces aspects de la qualité.
En effet, cette enquête n'était pas spécifique aux
diplômés du supérieur. Les emplois ont donc
été repartis en deux groupes que nous avons qualifiés de
stable et de précaire. Un emploi est dit précaire lorsqu'il est
soit de courte durée (CDD, occasionnel, contrat emploi
solidarité), soit exercé dans un cadre non formel
c'est-à-
dire sans une reconnaissance (signature de contrat) par la
législation. Les emplois stables sont donc les emplois de
l'administration publique et tous les contrats à durée
indéterminée.
2-Source et définition des variables
Les données portent sur 351 diplômés
occupés (échantillon non pondéré) et sont issues de
l'enquête emploi auprès des ménages à ABIDJAN
réalisée par l'AGEPE. Notre variable d'intérêt est
la qualité de l'emploi. Elle a été construite en se
referant à la définition donnée ci-dessus. Les variables
utilisées comme explicatives sont l'âge, le sexe, le niveau du
diplôme (bac+2 et supérieur au bac+2), la catégorie
socioprofessionnelle des parents, la situation matrimoniale du
diplômé, l'ethnie, le secteur d'activité des parents.
L'intérêt pour ces variables se justifie dans la
littérature. Toutes les variables sont nominales. La variable relative
à l'âge a été transformée en nominale par un
regroupement en classe. Les différentes caractéristiques des
variables sont résumées ainsi :
9 catage indique les différentes classes
d'âge. Elle a cinq modalités :
1=[18 ;25[ ; 2=[25 ;30[ ; 3=[30 ;35[ ; 4=[35 ;40[ ; 5= 40 ans et
plus
9 sexe qui prend les valeurs 1 si l'individu est
un homme et 0 si non.
9 diplôme qui est le plus haut
diplôme obtenu par l'individu. Cette variable a deux modalités (1
pour les titulaires du bac+2 et 2 pour les titulaires d'un diplôme
supérieur au bac+2)
9 sit_famille indique le statut matrimonial du
concerné. Cette variable a six (06) modalités
9 par_csp est la variable qui reflète
la catégorie socioprofessionnelle des parents ou du moins de la personne
qui s'occupait du diplômé. Cette variable à dix (10)
modalités (cadre, agent de maîtrise, ouvrier qualifié,
ouvrier semi qualifié, manoeuvre, travailleur indépendant,
patron, apprenti, ménage, aide familiale
9 par_sect qui indique le secteur
d'activité dans lequel ont exercé les parents ou la personne qui
s'occupait du diplômé. Elle a quatre (04) modalités:
1=agriculture, 2=industrie, 3=commerce, 4=service.
9 ethnie représente le groupe ethnique
auquel l'individu appartient. Cette variable à six (06) modalités
: 1=Akan, 2=Krou, 3=Mandé du nord, 4=Mandé du sud,
5=Voltaïque, 6=naturalisé
v' qualité_emploi : c'est notre
variable d'intérêt. Elle prend la modalité 1 si l'emploi
est précaire et 0 si non. Notre modalité de base est donc «
emploi précaire ».
3-Analyse des résultats
3.1 Estimation du modèle
L'estimation se fait par la méthode de vraisemblance.
Les outils d'aide à l'interprétation sont les probabilités
prédites, les profils de probabilité, les effets marginaux et les
Odds Ratio.
La vraisemblance du modèle est donnée par :
Les conditions de maximisation sont :
Ces conditions permettent de déterminer le vecteur des
paramètres estimés noté .
Dans ce cas la relation postulée s'écrit :
)
La significativité globale du modèle est
mesurée par le test de Fisher et la qualité de prédiction
sera donnée par la courbe du ROC (Receiving Operating Curve). Dans notre
cas, les différents critères sont sensiblement égaux
à deux décimales près entre les modèles probit et
logit. Le test de Hausman permet de voir qu'il n'ya pas de différence
significative entre les deux modèles. Ce qui confirme le choix du
modèle logit.
3.2 Analyse des résultats
Qualité de la
prédiction
Après estimation du modèle suite au retrait des
observations aberrantes (annexe : outliers, influentials et leverages), il
ressort que la p-valeur est inférieure à 5%. Le modèle est
donc globalement significatif c'est-à-dire qu'il existe au moins une
variable explicative qui a un effet sur la variable dépendante. La
p-value associée au test de student qui permet de tester
la signification individuelle des variables, nous donne de
constater que toutes les variables, sauf le sexe, sont significatives au seuil
de 10%. Cependant nous maintenons cette variable dans le modèle car elle
pourrait servir pour des comparaisons entre les hommes et les femmes.
Nous prédisons relativement bien la probabilité
d'être dans un emploi précaire. En effet sur 120 personnes en
emploi précaire, le modèle en prévoit 96 soit 80%. De
même pour les 138 personnes qui sont en emploi stable, il en
prévoit 112 soit 81,16%. Notre prédiction est bonne car le
modèle prévoit l'appartenance aux différents types
d'emploi dans 80,62% de cas. (Annexe : Tableau de la qualité de
prédiction)
Un autre indicateur est la ROC Curve. (Receiver Operating
Characteristic). La ROC Curve fournit une représentation graphique de la
différence entre la sensibilité (dans notre cas, la
probabilité que le modèle prévoit que l'individu ait
réellement un emploi précaire) et la spécificité
(ici, lorsque le modèle prévoit d'être dans un emploi
stable et que l'individu est réellement dans un emploi stable). Une
mesure numérique de la précision du modèle peut être
obtenue en calculant l'aire sous la courbe. Une valeur égale à 1
correspond à un excellent modèle alors qu'une aire égale
à 0,5 est le résultat d'un modèle médiocre. Dans
notre cas cette valeur vaut 0,9024. Nous pouvons conclure que notre
modèle est de bonne qualité au seuil de 5%. (Annexe : la courbe
ROC)
a) Le modèle
Parmi les variables explicatives, on remarque que l'obtention
d'un diplôme supérieur au bac plus deux, le fait que la personne
qui s'occupait du diplômé exerce ou ait exercé dans le
secteur de l'industrie, le fait que cette personne ait exercé comme
ouvrier qualifié, et l'âge influencent négativement
l'appartenance au groupe des personnes ayant un emploi précaire. A
l'inverse on remarque que le fait d'être marié traditionnellement,
de vivre en union libre, d'être célibataire, d'appartenir au
groupe ethnique Mandé du nord ou voltaïque, ou encore le fait que
la personne qui s'occupait du diplômé travaillait à son
propre compte influencent positivement le fait de se retrouver dans un emploi
précaire. (Annexe: tableau de l'estimation)
b) Les «chances»
d'appartenance
Par rapport à la classe d'âge 18 à 24 ans,
la propension d'un individu de la classe d'âge [30;35[, [35;40[ ou plus
de 40 ans, à être dans un emploi précaire diminue
respectivement de 0,14, 0,11 et 0,02. La propension à avoir un emploi
précaire diminue de 0,45 lorsque l'on passe d'un niveau bac+2 à
un niveau supérieur au bac+2. Par rapport à un
diplômé dont le
parent était un cadre, cette propension augmente de
3,46 lorsque le diplômé a été entretenu par un
travailleur indépendant et diminue de 0.31 lorsque la personne
était un ouvrier qualifié.
Pour les diplômés qui ont été
entretenus par une personne du secteur de l'industrie, la propension d'avoir un
emploi précaire diminue de 0,18 par rapport aux personnes dont les
parents étaient dans l'agriculture. Par rapport à un
diplômé Akan, la propension d'avoir un emploi précaire
augmente de 4,40 pour un mandé du nord et de 14,45 pour un
voltaïque. Par rapport aux diplômés mariés
légalement, la propension de se retrouver dans un emploi précaire
pour un marié coutumièrement, pour un diplômé vivant
en union libre ou encore pour un célibataire, augmente respectivement de
9,94, 17,04 et 48,47. (voir annexe : Tableau de l'estimation)
La probabilité pour un homme titulaire du niveau
bac+1/2 d'appartenir à la catégorie des personnes ayant un emploi
précaire est sensiblement égale à 0,5 (0,4947). Cette
probabilité est relativement faible pour les femmes et s'évalue
à 0,46. La probabilité qu'un individu, dont le parent
était un ouvrier qualifié, soit dans un emploi précaire
est relativement faible et vaut 0.19. Cette situation est beaucoup plus
plausible pour un individu dont le parent était un travailleur
indépendant.
Peu importe la CSP des parents, la probabilité pour un
diplômé de niveau supérieur au bac+2 d'être dans un
emploi précaire est relativement plus faible que pour un
diplômé de niveau bac+1/2. Cette situation est similaire quelque
soit l'ethnie, le secteur d'activité des parents et l'âge du
diplômé.
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