PARTIE II : CADRE
EMPIRIQUE
PARTIE 2 : CADRE EMPIRIQUE
L'objet de cette partie est de procéder à une
description de la situation de l'emploi et de présenter les facteurs
susceptibles d'influencer la qualité des emplois occupés.
Chapitre 1 : Niveau de l'emploi et du chômage
1-Emploi des diplômés du supérieur
1.1 La population des diplômés
occupés
Le niveau d'occupation des diplômés du
supérieur est acceptable. La population occupée est
estimée à 98876, ce qui représente 66% de la population
active. Les hommes sont relativement plus occupés que les femmes. La
proportion des hommes occupés est de 67,7% et celle des femmes
diplômées est de 61,5%. Dans la population totale des
diplômés, les hommes occupés sont mieux
représentés (49,1%) que les femmes occupées (16,9%).
(Annexe : répartition du statut par sexe)
Le plus haut diplôme obtenu semble être
déterminant pour l'insertion professionnelle. Les diplômés
bac+1/2 représentent 41,5% des occupés du supérieur et la
proportion des individus occupés ayant un diplôme supérieur
au bac+2 est estimée à 58,5%.
L'obtention de l'emploi est différenciée en
fonction du sexe et du diplôme. Les hommes franchissent plus le cap des
diplômes de niveau bac+1/2 que les femmes. Au sein de la population
masculine occupée, 62,4% sont titulaires d'un diplôme
supérieur au bac+2. Cette proportion est de 47% au sein des femmes
occupées. Par ailleurs, les hommes titulaires d'un diplôme
supérieur au bac+2 sont les plus présents (46,4%) dans la
population des diplômés occupés. Les femmes de ce
même niveau ne représentent que 12,1% de la population des
diplômés occupés.
La proportion d'ivoiriens est de 95%, soit la
quasi-totalité de la population des diplômés
occupés. Près de quatre diplômés sur dix sont des
célibataires (jamais mariés). Les mariés (civil et
traditionnel) représentent globalement 45,6% des occupés. Les
personnes qui ont un emploi sont, dans 57,6% des cas, des chefs de
ménages. Les enfants du chef de ménages représentent 19,3%
des diplômés occupés. Le groupe ethnique le plus
présent est le groupe Akan avec une proportion d'environ 58% suivi par
le groupe Krou (15,4%).
Thème : l'insertion professionnelle des
diplômés du supérieur a ABIDJAN 1.2 Le profil
par catégorie socioprofessionnelle
1.2.1 Le niveau du diplôme
La catégorie socioprofessionnelle varie en fonction du
niveau du diplôme. L'analyse indique que près de trois
diplômés sur dix (30,6%) occupés, de niveau bac+1/2,
exercent comme agent de maitrise, 20,8% comme ouvriers qualifiés ou semi
qualifiés, et 13,4% comme cadre. Environ 23% travaillent à leur
propre compte. Le phénomène de déclassement est
présent dans cette catégorie de diplômés puisque
globalement 25,2% sont employés comme ouvriers ou encore manoeuvres.
Chez les diplômés de niveau supérieur au bac +2, les cadres
(35,6%) sont relativement bien représentés. La proportion d'agent
de maîtrise n'est pas toutefois négligeable car un
diplômé sur cinq exerce comme agent de maîtrise (20,2%) et
environ 17,1% travaillent à leur propre compte. Malgré leur
niveau de diplôme aussi élevé, ces personnes sont
également sous employées car près de 35% d'elles
travaillent comme agents de maîtrise ou ouvriers.
Figure 1 : Diplôme par catégorie
socioprofessionnelle
Source : nos calculs
1.2.2 La différentiation par le sexe
Le sexe semble être un facteur déterminant de la
catégorie socioprofessionnelle des
individus. Les cadres représentent 29% des
diplômés de sexe masculin et 18,7% des femmes
diplômées. Plus de 22,4% des hommes travaillent à leur
propre compte contre 10,4% chez les femmes.
Thème : l'insertion professionnelle des
diplômés du supérieur a ABIDJAN Figure 2:
répartition de la catégorie socioprofessionnelle suivant le
sexe
Source : nos calculs
1.2.3 La différentiation par
l'âge
L'âge des diplômés intervient au niveau de
la catégorie socioprofessionnelle. Ainsi, on observe que la tranche
d'âge de 36 à 54 regroupe le plus de cadres. Près de 47%
des diplômés de cette classe d'âge sont des cadres. A
l'inverse, on remarque une part non négligeable (24,6%) d'agent de
maitrise dans la classe d'âge 25 à 35 ans. Un jeune
diplômé sur trois se situant dans la tranche d'âge 18
à 24 exerce comme ouvrier. Cette tranche d'âge renferme le plus de
travailleurs indépendants. Ces derniers représentent 57,2% des
jeunes diplômés âgés de 18 à 24 ans. La
catégorie des personnes âgées de 55 ans et plus renferme
une proportion non négligeable (33,3%) de travailleurs
indépendants. Cela pourrait se justifier par le fait que cette tranche
d'âge est celle des retraités car l'âge légal pour
faire valoir ses droits à la retraite est fixé, dans beaucoup de
cas, à 55 ans.
1.3 Emploi salarié et emploi non
salarié
Les diplômés de l'enseignement supérieur
s'intéressent principalement aux emplois salariés comme
débouchés. L'analyse indique que seulement 3
diplômés sur 10 occupés exercent un emploi non
salarié. Plus de la moitié des emplois salariés (55,6%)
proviennent des entreprises privées. L'administration publique se
positionne comme la deuxième plus grande pourvoyeuse d'emploi
salarié avec 40,8%. La plus grande partie des emplois non
salariés provient également des entreprises privées.
Celles-ci offrent 84,4% des emplois non salariés. On peut donc dire que
le secteur privé reste le principal employeur des diplômés
du supérieur.
Plus de 7 emplois sur 10 sont générés par
les petites et moyennes entreprises privées. Les petites entreprises,
c'est-à-dire de moins de 10 employés, ont contribué
à 45,4% des emplois et les moyennes entreprises (entre 11 et 50
employés) à 26,1%. Les entreprises privées de plus de 50
employés engendrent 28,5% des emplois avec une part de 11,8% pour les
entreprises de plus de 500 employés. Les diplômés de niveau
bac+2 obtiennent plus d'emplois dans les entreprises privées de moins de
10 employés.
Au sein des personnes de niveau bac+1/2 travaillant dans des
entreprises privées, 47,5% sont dans des entreprises de 10
employés au plus et 18,8% dans des entreprises dont les effectifs
varient entre 11 et 50. Seulement 12,2% parviennent à avoir un emploi
dans des entreprises de plus de 500 employés. Pour les titulaires d'un
niveau supérieur au bac+2, on remarque que les personnes de niveau bac+7
et plus se retrouvent plus (78,2%) dans des entreprises d'au plus dix
personnes. Cette situation est similaire pour les diplômés de
niveau bac+3 et bac+4/5. Plus de 35% des bac+3 exercent dans des entreprises
d'au plus 10 personnes et 37,1% dans des entreprises de 11 à 50
personnes. Au niveau des bac+4/5, plus de 45% travaillent dans des entreprises
d'au plus dix personnes et environ 31% dans des entreprises de 11 à 50
personnes. (Figure 3)
Les entreprises privées exercent pour une grande part
dans l'informel. Plus de 51% des entreprises privées ne sont pas
déclarées à la CNPS. Notons que pour cette étude,
la déclaration à la CNPS a été retenue pour juger
de la modernité des structures.
Figure 3: répartition des diplômés par taille
d'entreprise
Source enquête emploi auprès des ménages
à ABIDJAN, nos calculs
1.4 Les principales voies d'obtention des
emplois
L'initiative personnelle, les concours et les relations
personnelles sont les principales voies utilisées par les
diplômés pour obtenir un emploi. Elles sont utilisées
respectivement dans 26,9%, 24% et 24,2% des cas. Très peu d'emploi
(0,4%) ont été obtenus par le biais de l'AGEPE ou association.
L'approche directe des employeurs est utilisée dans seulement 15% des
cas. Les diplômés utilisent le curriculum vitae et la lettre de
motivation comme principaux éléments de contact auprès des
entreprises. Le curriculum vitae est utilisé à 52,2% dans les
demandes d'emploi. Cependant, on observe que 32% des diplômés sont
parvenus à avoir un emploi sans utiliser d'éléments de
contact.
1.5 Type de contrat
L'emploi obtenu par les diplômés est relativement
stable. Les diplômés occupés exercent dans 43,2% sous des
contrats écrits à durée indéterminée et dans
23,4% sous des contrats écrits à durée
déterminée. Cependant, un quart des diplômés
travaille sans contrat écrit ou sans accord verbal.
Une différentiation par rapport au niveau
d'étude
On observe que 38,3% des détenteurs d'un diplôme
de niveau bac+1/2 exercent leur profession sous un contrat écrit
à durée indéterminée et que environ un
diplômé sur cinq (23,5%) travaille sous un contrat écrit
à durée déterminée. En outre, on peut remarquer que
27,8% de ces diplômés occupés travaillent sans contrat
(écrit ou verbal). La tendance est sensiblement la même pour les
diplômés de niveau supérieur au bac +2. Les CDI sont plus
fréquents au sein des diplômes bac+3, bac+6, bac+7 et bac+4/5 avec
des parts respectives de 67,5%, 62,3%, 57,8% et 41,2%. Cependant, on observe
que les personnes qui ont au moins un bac+7 ont le plus de CDD soit 42,2%.
(Tableau CDD et CDI par diplôme)
Une différentiation par le
sexe
La proportion de CDI ne diffère pas en fonction du
sexe. La proportion des hommes titulaires d'un CDI (44,1%) est sensiblement la
même que celle des femmes (40,2%). Les femmes travaillent plus (35,2%)
sous des CDD que les hommes (19,8%) et la proportion des hommes qui exercent
sans contrat écrit ou verbal est de 10 points supérieure à
celle des femmes.
1.6 Volume horaire consacré à l'emploi
principal
Une analyse du volume horaire consacré à
l'emploi principal des diplômés, révèle que 38,1%
des diplômés consacrent plus de quarante heures à leur
activité principale. La proportion des personnes (35,3%) qui y ont
consacré exactement quarante heures en est légèrement
inférieure. Environ 27% des diplômés ont consacré
moins de quarante heures à leur emploi.
Les individus consacrent moins de quarante heures à
leur emploi principal parce que c'est l'horaire fixé par la loi ou
l'employeur. Cette raison est avancée dans 60,1% des cas. Les
problèmes personnels (santé...) et la volonté de
travailler moins de quarante heures sont avancés comme arguments par
respectivement 12,4% et 10,6% des diplômés. Une personne sur dix
justifie la durée de travail inférieure à quarante heures
par la dégradation de la situation économique. Pour les personnes
qui travaillent plus de quarante heures, la normalité de l'horaire
fixé est la principale raison. Elle est évoquée par 54,6%
des personnes.
Plus de 22% des personnes travaillent au delà de
quarante heures pour pouvoir survivre. L'excès de travail dû
à la bonne conjoncture est la raison avancée par seulement une
personne sur cinq.
1.6.1 Différentiation par sexe
Les raisons avancées pour la durée de travail
diffèrent en fonction du sexe de l'individu. Ainsi, on observe que parmi
les personnes qui ont consacré plus de quarante heures à leur
emploi principal, 57% des hommes estiment que c'est l'horaire normal et environ
un homme sur cinq l'a fait pour pouvoir survivre. Plus de 29% des femmes ont
avancé cette même raison pour justifier l'excès de travail
et 25,8% des femmes ont travaillé au-delà de quarante heures
parce que la conjoncture était favorable. On remarque encore que 22,2%
des femmes ont travaillé moins de quarante heures parce qu'elles ne
voulaient pas travailler plus. Cette proportion est 3 fois supérieure
à celle des hommes qui n'ont pas désiré travailler plus.
La mauvaise conjoncture est avancée comme la justification de la
durée de travail en dessous de quarante heures par 13% des hommes.
1.6.2 Différentiation par niveau du
diplôme
Une différentiation est également
observée en fonction du diplôme. Ainsi, l'analyse indique que
12,6% des personnes occupées ayant un diplôme supérieur au
bac+2 ont travaillé moins de quarante heures parce que la conjoncture
n'était pas favorable. Cette proportion est de 4% chez les titulaires
d'un bac+2. En outre, on remarque que 27% des diplômés de
niveau
bac+2 travaillent plus de la durée horaire
légale pour pouvoir survivre. Cette proportion n'est pas
négligeable chez les personnes qui ont un diplôme supérieur
au bac+2 et s'évalue à 18,3%. La proportion des personnes qui
travaillent plus de quarante heures à cause de la bonne conjoncture est
relativement plus élevée chez les détenteurs d'un
diplôme supérieur au bac+2 que chez les autres. Elle se situe
à 22,9% contre 16,6% chez les bac+2.
1.7 La rémunération
La principale forme de rémunération des
employés est le salaire fixe. Plus de 66% des diplômés du
supérieur occupés ont un salaire fixe. Les
rémunérations sont dans 43,5% des cas inférieures au
salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG). En Côte d'Ivoire,
à l'heure actuelle, le SMIG se situe à 36607 FCFA, ce qui
signifie que plus de deux diplômés du supérieur sur cinq
ont moins de 36607 FCFA comme rémunération.
Différentiation par sexe et par
diplôme
En terme de salaire fixe, on remarque que 34,2% des
diplômés ont moins du SMIG et que L'analyse selon le sexe permet
de constater que la proportion des personnes qui ont une
rémunération inférieure au SMIG est plus importante chez
les hommes que chez les femmes. Ces proportions sont respectivement de 46,6%
chez les hommes contre 32,4% chez les femmes.
Les titulaires d'un niveau supérieur au bac+2 sont les
plus nombreux à avoir un salaire fixe inférieur au SMIG. Ils
représentent 60,3% des diplômés qui ont moins de 36607 FCFA
et 35,3 d'eux ont moins de 36607 FCFA.
En résumé, l'analyse du volume horaire
consacré à l'emploi principal révèle que
près de deux diplômés sur cinq (38,1%) consacrent plus de
quarante heures à leur emploi principal et que 26,7% des
diplômés travaillent moins de quarante heures, l'importance
(21,2%) des personnes qui travaillent au delà de quarante heures pour
pouvoir survivre, le niveau de la rémunération obtenue par les
diplômés de l'enseignement supérieur qui est dans 43,5%
inférieure au SMIG et la proportion des entreprises privées ne
disposant pas d'une déclaration à la CNPS (51,4%), la
catégorie socioprofessionnelle des diplômés, les
entreprises qui recrutent ces diplômés dans 45,4% des cas
étant des entreprises d'au plus dix employés, permettent
d'appréhender la précarité et les différentes
formes de sous emploi auxquelles font face les diplômés de
l'enseignement supérieur.
2-Le chômage des diplômés du
supérieur
La variable relative au statut occupé ou chômeur
des individus a été construite à partir
de la définition de l'occupation ou du chômage. Pour
le chômage, cette variable a été
construite à partir de questions posées à
l'enquêté conformément aux prescriptions du BIT.
Le taux de chômage des diplômés de
l'enseignement supérieur est estimé à 34% des actifs.
Autrement dit, plus de trois diplômés du supérieur actifs
sur dix sont au chômage.
Le chômage est de longue durée. Plus de 78% des
chômeurs ont une durée de chômage
supérieure à un an. Près de 6 chômeurs
sur dix sont au chômage depuis au moins trois ans.
Les chômeurs sont relativement jeunes. Ce sont
principalement des personnes qui se situent dans la tranche d'âge 25
à 35 ans. Environ 67,3% des chômeurs ont un âge compris
entre 25 et 35 ans. Les jeunes (18 à 24 ans) représentent la
deuxième frange la plus présente (21,7%) dans la population des
chômeurs.
2.1 Profil par sexe et par diplôme
La population des chômeurs est constituée en grande
partie par les diplômés bac+1/2
(50%) et des diplômés du bac+4/5 (40%). Environ
69% des chômeurs sont des hommes. (voir tableau récapitulatif page
39). Cependant on remarque que les femmes sont plus touchées par le
chômage (38,5%) que les hommes (32,3%).
2.2 Une majorité de primo demandeurs
Les chômeurs sont pour la plupart des primo demandeurs
d'emploi car 89% d'eux
étaient à la recherche de leur premier emploi au
moment de l'enquête. Le chômage des diplômés du
supérieur s'est beaucoup plus accentué à partir de
l'année 2000. Plus de neuf chômeurs sur dix se sont
déclarés au chômage dans la période suivant l'an
2000. Presque tous les nouveaux demandeurs d'emploi sont au chômage
depuis 2000. La dégradation de la situation de l'emploi des
diplômés s'est accrue davantage à partir de l'année
2002. Cette dégradation peut se justifier par la crise militaro
politique qui a secoué le pays depuis le 19 septembre 2002. En effet,
près de 82% des chômeurs (ayant perdu leur emploi ou à la
recherche de leur premier emploi) sont dans cette situation, à partir de
l'année 2002.
Pour les primo demandeurs d'emploi, la réalité
est la même avec huit chômeurs sur dix au chômage et ne varie
pas en fonction du niveau du diplôme obtenu. Un quart des
diplômés (25,5%) en quête de leur première insertion
sur le marché du travail depuis moins de douze mois, sont au
chômage depuis plus de six mois.
2.3 Type d'emploi recherchéLes
chômeurs sont intéressés par les emplois salariés.
Environ sept chômeurs sur dix se
sont déclarés à la recherche d'un emploi
salarié au moment de l'enquête. Cette réalité ne
diffère pas en fonction du statut des chômeurs. (Voir tableau
récapitulatif page 39)
Les primo demandeurs d'emploi (76,6%) recherchent un emploi
salarié et 4,7% sont intéressés par un emploi
indépendant donc prêt à s'installer à leur propre
compte. Environ deux primo demandeurs sur dix (18,6%) sont indifférents
quant au type d'emploi recherché. Cette répartition ne
diffère pas en fonction du sexe.
Les personnes qui sont au chômage parce qu'elles ont
perdu l'emploi précédent, recherchent en grande partie des
emplois salariés. Elles sont plus disposées (27,3%) à
travailler à leur propre compte.
Un quart des chômeurs recherche un emploi dans
l'administration publique et environ 35,5% sont plutôt
intéressés par un emploi dans une grande entreprise
privée. Cette approche est similaire pour les primo demandeurs d'emploi.
Près de trois primo demandeurs d'emploi sur dix sont
intéressés par un emploi dans l'administration publique. Cette
proportion est la même pour ceux qui recherchent plutôt un emploi
dans une grande société privée. Les jeunes sont moins
intéressés par la création de micro-entreprise ou le
travail indépendant.
Les personnes au chômage en raison de la perte de l'emploi
précédent sont beaucoup plus intéressées (41,4%)
par des emplois dans les grandes entreprises privées.
2.4 Volume horaire et niveau de
rémunération
Plus de trois nouveaux demandeurs d'emploi sur quatre (77%)
sont disposés à travailler exactement quarante heures par
semaine. Pour ce volume horaire, la rémunération moyenne
acceptable s'élève 288157 FCFA. Le revenu moyen minimum
acceptable vaut 207398 FCFA. Pour les personnes qui recherchent un emploi parce
qu'elles ont perdu leur emploi précédent, le volume horaire de
travail espéré est de quarante heures. Ces diplômés
sont beaucoup plus exigeants en termes de rémunération mensuelle
moyenne (351582 FCFA) et de revenu mensuel moyen minimum acceptable (229662
FCFA) probablement parce que cette catégorie de chômeurs est
composée en majorité (57%) des titulaires d'un niveau
supérieur au bac+2.
2.5 Technique de recherche d'emploi
Le curriculum vitae et la lettre de motivation sont les
principaux éléments utilisés par les nouveaux demandeurs
dans la recherche d'emploi. Ils sont utilisés globalement dans 92,3% des
cas. En outre, on note que 64,3% des primo demandeurs n'ont jamais
participé à un test de recrutement et que 92,2% n'ont jamais
suivi une formation sur les techniques de recherche d'emploi.
En s'intéressant à la population des primo
demandeurs d'emploi, on remarque que les moyens les plus fréquemment
utilisés dans la recherche d'un emploi sont les relations personnelles
(47,2%), les concours (20,3%) et le contact direct des employeurs (18,9%).
L'AGEPE n'a été sollicitée que dans 1,2% des cas par les
primo demandeurs d'emploi.
2.6 La Catégorie socioprofessionnelle des
parents
Plus de neuf diplômés sur dix (92,6%), ont
été financés dans leur parcours académique par
leurs parents. On note toutefois que la principale personne qui s'occupait des
études est le père (82,2%). Pour plus de 84% des
diplômés, la personne qui s'occupait d'eux exerçait un
emploi, avec une proportion relativement importante d'agents de maitrise
(33,2%) et de cadres (25,9%). (Voir tableau récapitulatif à la
page 39)
Près de 48% d'elles exerçaient dans
l'administration publique, 24,4% dans une grande société et un
peu moins (17%) dans une micro entreprise.
Cette répartition diffère peu avec le statut
(occupé ou chômeur) du diplômé. Cependant, il est
utile de remarquer que 25,5% et 46,1% des chômeurs ont eu respectivement
comme personne qui s'occupait d'eux un travailleur d'une grande
société ou de l'administration publique tandis que pour les
personnes occupées on note que 17,6% et 48,4% ont été
respectivement prises en charge par un travailleur d'une grande
société ou de l'administration publique.
2.7 Le niveau d'instruction des parents
En analysant le niveau d'instruction de la personne qui
s'occupait des diplômés, on découvre que près de
trois chômeurs sur dix ont été entretenus par une personne
qui a fait des études supérieures et un peu moins (22%) par une
personne du second cycle de l'enseignement secondaire. Ces proportions sont
relativement faibles pour les diplômés qui sont occupés.
Elles valent respectivement 26,2% et 14,1%.
Tableau récapitulatif
Sexe Fréquence
Masculin 68,8
Féminin 31,2
Total 100,0
Plus haut diplôme obtenu
Fréquence
BAC+1/2 50,0
BAC+3 8,0
BAC+4/5 39,9
BAC+6 1,3
BAC+7 et plus 0,84
Total 100,0
Volume horaire souhaité par
semaine Fréquence
moins de 40 8,7
40 heures 75,7
plus de 40 heures 15,7
Total 100,0
Catégorie socioprofessionnelle
des parents Fréquence
Cadre 25,9
Agent de maîtrise 33,2
Employé, ouvrier qualifié 15,6
Employé, ouvrier semi-qualifié 4,4
Manoeuvre 0,5
Patron 0,1
Travailleur à son propre compte 19,2
Aide familiale 1,0
Total 100,0
type d'emploi recherché
Fréquence
Salarié 74,3
Indépendant 7,2
Indifférent 18,5
Total 100,0
Source : enquête emploi auprès des ménages
à Abidjan, nos calculs
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