I-2-3/-Implications du MEDAF
1°- La rentabilité espérée d'un
titre ne dépend pas de son risque spécifique.
? La rentabilité (donc la prime de risque) d'un titre
dépend de la prime de risque du marché et du bêta du
titre.
2°- Le beta indique la part du risque non
diversifiable
À l'équilibre tous les portefeuilles et tous les
actifs sont sur la « droite du MEDAF »SML = (Security Market Line).
Le bêta d'un portefeuille est égal à la moyenne
pondérée des bêtas des titres qui le composent. Le
bêta du portefeuille de marche est égal à 1.
Un portefeuille efficient est compose de titres sans risques
et du portefeuille de marche (théorème de séparation en
deux fonds).
? le bêta du portefeuille efficient mesure la fraction
investie dans le portefeuille de marché.
Seul le risque non diversifiable (la fraction du portefeuille
investi dans le portefeuille de marche) «mérite» une
rémunération (une rentabilité supérieure au taux
sans risque).
? Un titre A situe au-dessus de la SML est
«sous-évalue» : sa rentabilité espérée
est supérieure a celle d'un portefeuille efficient de même beta,
la demande pour ce titre devrait augmenter, ainsi que son prix (de sorte que sa
rentabilité espérée diminue).
? Un titre B situé au-dessous de la SML est,
au contraire, « surévalué » (son prix courant est
supérieur au prix d'équilibre, sa rentabilité actuelle est
inferieure a sa rentabilité d'équilibre).
Au total tous les actifs financiers, portefeuilles efficients
ou non efficients et titres individuels sont situés sur la droite RfM.
Celle-ci a reçu le non de Security Market Line (Goffin Robert,
1999).
E(Rm)
A SML
M
Rf B
Bêta
3°- La valeur d'un titre ne dépend pas du taux de
croissance anticipe des cash-flows futurs.
Le modèle de Gordon-Shapiro est remis en cause et
dépasse. La valeur d'un titre dépend de sa rentabilité
anticipée (l'espérance mathématique de la
rentabilité), donc du bêta, du taux sans risque et de la prime de
risque du marché.
La valeur d'un titre ne dépend pas du taux de
croissance anticipe des cash-flows futurs. Le modèle de Gordon-Shapiro
est remis en cause et dépassé. La valeur d'un titre dépend
de sa rentabilité anticipée (l'espérance
mathématique de la rentabilité), donc du bêta, du taux sans
risque et de la prime de risque du marché. En supposant que les
différents investisseurs raisonnent dans un cadre
espérance-variance, que leurs anticipations soient homogènes et
que le marché financier soit parfait (absence de coûts de
transaction et d'impôts, libre accès à
l'information...).
Sharpe (1964) et Lintner (1965) sont parvenus
séparément à démontrer qu'à
l'équilibre du marché, le taux de rentabilité requis pour
un actif financier quelconque était égal au taux de
rentabilité sans risque, augmenté d'une prime de risque fonction
de la prime de risque de marché et du coefficient de sensibilité,
le bêta, qui représente le risque non diversifiable associé
à la détention du titre 1. Bien que la validation empirique de ce
modèle se soit heurtée à de nombreuses difficultés,
son apport à la théorie des décisions d'investissement en
incertitude est primordial, puisqu'il permet de quantifier de façon
précise le prix du risque et procure ainsi une solution simple aux
problèmes d'ajustement pour le risque, des taux d'actualisation ou des
flux.
Il se révèle en outre relativement robuste
lorsqu'on lève certaines des hypothèses initiales et il est
extensible à un cadre multi périodique. «Le MEDAF a
renouvelé la manière de concevoir la relation entre
rentabilité attendue et risque, l'allocation des portefeuilles et la
mesure des performances et du coût du capital.» J-B Desquilbet
Université d'Artois.
Le MEDAF a établit une théorie de sur la
valorisation des titres individuels et a contribué à
améliorer la compréhension du comportement des marchés et
de la formation des prix des actifs. Ce modèle a mis en évidence
la relation entre le risque et la rentabilité d'un actif et a
démontré l'importance de la prise en compte de ce risque. Le
risque total d'un titre se décompose en effet en deux parties : le
risque systématique, désigné sous le nom de beta, qui
mesure la variation de l'actif, en fonction des mouvements du marché, et
le risque spécifique, propre à chaque actif. Le risque
spécifique, appelé encore risque diversifiable, n'est pas
rémunéré par le marché. Toutefois, il convient de
souligner que certains auteurs trouvent que le MEDAF comporte beaucoup
d'insuffisances qui seront abordées pour l'essentiel dans les critiques
de Richard Rolle. D'autres modèles (notamment les modèles multi
facteurs) seront donc proposés.
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