II/- Tests du MEDAF dans les années 70
II-1/- Black, Jensen et Scholes (1972)
- Un test avec des données en série
chronologique un peu comme le test suggéré dans la section
précédente. Ils testent l'hypothèse nulle d'une
ordonnée à l'origine nulle, simultanément pour toutes les
équations estimées.
- Données : NYSE, mensuelles, 1926-1965.
- Problème : comme on a vu, le MEDAF n'implique pas
forcement une corrélation nulle entre les résidus des
équations pour la ligne caractéristique d'actions
différentes.
- Pour éviter ce problème ils ont procède
de la façon suivante :
1. Estimer la ligne caractéristique de N titres pour
une sous-période de l''echantillon (1926 :1-1930 :12).
2. Ordonnancer les facteurs beta et séparer les titres
en déciles selon leurs facteurs beta.
3. Construire 10 portefeuilles de titres avec les 10
déciles.
4. Donner 10 portefeuilles pour l'année 1931 pour
lesquels on calcule les rendements mensuels.
5. On calcule de nouveau les facteurs beta des N titres, cette
fois-ci pour 1927 :1 1930 :12.6. Etc.
7. En fin de compte on aura 10 régressions pour des
rendements mensuels entre 1930 :1 et 1965 :12.
- ça revient à estimer une version de la SML.
- Ils trouvent ( < 0) quand ( > 1) et vice versa, ce qui est incompatible avec le modèle de
base mais compatible avec le modèle où il n'y a pas d'emprunt au
taux sans risque.
- L'ordonnée à l'origine de la SML donne un taux
de rendement annuel de 6.228%. Ceci est plus élevé que le taux
moyen sur les obligations sans risque de l''echantillon. Encore une fois, c'est
un résultat qui est davantage compatible avec le modèle sans
emprunt au taux sans risque.
II-2/- Fama et MacBeth (1974)
- Mêmes données que BJS.
- Ils construisent 20 portefeuilles de la même
façon.
- Ils utilisent la technique de régressions à
deux niveaux.
- Ils trouvent un coefficient significatif.
- Ils trouvent un coefficient positif et significatif.
- Ils trouvent que d'autres variables explicatives (comme et le risque non systématique (variance résiduelle)) ne
sont pas significatives.
- Encore une fois, les résultats supportent la version
du modèle sans emprunt au taux sans risque.
Après des résultats empiriques au début
des années soixante dix spécialement favorables au MEDAF,
à la fin de la même décennie on va assister aux
premières critiques sérieuses à l'encontre du
modèle, ainsi que la découverte des premières
anomalies.
|