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Les limites de la décentralisation dans la gestion des quartiers précaires au Mali: le cas de Kapélékourou à  Sikasso

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par Aliou DEMBELE
Institut d'Urbanisme de Paris Créteil Paris 12 - Mastere Urbanisme et territoire 2006
  

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II.2.4- I 'é(ucation

Les enfants âgés de 7 à 11 ans bénéficient pour le moment de trois salles de classes pour cinq niveaux d'études: la première, la deuxième, la troisième, la quatrième et la cinquième année. Ce qui fait une sorte de double vacation des élèves dans les salles de classe. Ceci correspond au niveau de CP, CE1, CE2, CM1 et CM2 dans la structuration de l'école dans la société française. L'école maternelle n'étant pas très développée dans le système éducatif malien. Les enfants commencent généralement directement la première année de l'école primaire à l'âge de sept ans.

Trois salles de classes pour cinq niveaux d'études nécessitent une organisation particulière pour que chacun puisse suivre les cours. C'est ainsi que l'organisation des cours se fait par un système de rotation ou d'alternance afin que chaque niveau d'études puisse suivre les cours tous les jours. Ainsi, la première et la deuxième année qui partagent une salle de la façon suivante : si la première année vient le matin pendant une semaine pour les cours, la deuxième année viendra l'après midi. Le système est inversé la semaine d'après et ainsi de suite. Le tout est géré par six enseignants et un directeur d'école. Construite en 1996 avec l'appui de différentes ONG, l'école porte le nom de Mamadou SANOGO (premier habitant installé dans le quartier par la famille TRAORE15) et qui compte un effectif total de 433 élèves. Mais une très forte disparité existe cependant entre les niveaux d'études. Le graphique n° 2 montre que plus le niveau d'étude s'élève, moins il y a d'élèves dans les salles de classe bien que taux de réussite soit pourtant élevé d'après le directeur de l'établissement. Les parents d'élèves ne disposent pas de moyens suffisants pour assurer les frais de scolarité qui vont grandissant avec l'élévation du niveau d'étude des enfants. Ceci expliquerait la disparité des effectifs entre les niveaux d'études. On peut ajouter à l'explication du directeur de l'établissement, la question de l'importance de l'école aux yeux des parents d'élèves dans la mesure où ceux-ci produisent le mode de vie de leur provenance (village dans la plupart des cas) dans ces quartiers.

15 La famille Traoré est le détenteur du droit coutumier des terres à Sikasso.

Graphique 2 : l'effectifs des différentes niveaux d'études à l'école de Kapélékourou

Source : enquête personnelle de terrain, mars 2005.

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Partie III : Mise en cause de la politique de gestion des équipements
dans les quartiers précaires

Chapitre 5 : la décentralisation, un obstacle supplémentaire dans la gestion des services dans les quartiers spontanés

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