II.2.4- I 'é(ucation
Les enfants âgés de 7 à 11 ans
bénéficient pour le moment de trois salles de classes pour cinq
niveaux d'études: la première, la deuxième, la
troisième, la quatrième et la cinquième année. Ce
qui fait une sorte de double vacation des élèves dans les salles
de classe. Ceci correspond au niveau de CP, CE1, CE2, CM1 et CM2 dans la
structuration de l'école dans la société française.
L'école maternelle n'étant pas très
développée dans le système éducatif malien. Les
enfants commencent généralement directement la première
année de l'école primaire à l'âge de sept ans.
Trois salles de classes pour cinq niveaux d'études
nécessitent une organisation particulière pour que chacun puisse
suivre les cours. C'est ainsi que l'organisation des cours se fait par un
système de rotation ou d'alternance afin que chaque niveau
d'études puisse suivre les cours tous les jours. Ainsi, la
première et la deuxième année qui partagent une salle de
la façon suivante : si la première année vient le matin
pendant une semaine pour les cours, la deuxième année viendra
l'après midi. Le système est inversé la semaine
d'après et ainsi de suite. Le tout est géré par six
enseignants et un directeur d'école. Construite en 1996 avec l'appui de
différentes ONG, l'école porte le nom de Mamadou SANOGO (premier
habitant installé dans le quartier par la famille TRAORE15)
et qui compte un effectif total de 433 élèves. Mais une
très forte disparité existe cependant entre les niveaux
d'études. Le graphique n° 2 montre que plus le niveau
d'étude s'élève, moins il y a d'élèves dans
les salles de classe bien que taux de réussite soit pourtant
élevé d'après le directeur de l'établissement. Les
parents d'élèves ne disposent pas de moyens suffisants pour
assurer les frais de scolarité qui vont grandissant avec
l'élévation du niveau d'étude des enfants. Ceci
expliquerait la disparité des effectifs entre les niveaux
d'études. On peut ajouter à l'explication du directeur de
l'établissement, la question de l'importance de l'école aux yeux
des parents d'élèves dans la mesure où ceux-ci produisent
le mode de vie de leur provenance (village dans la plupart des cas) dans ces
quartiers.
15 La famille Traoré est le détenteur du
droit coutumier des terres à Sikasso.
Graphique 2 : l'effectifs des différentes niveaux
d'études à l'école de
Kapélékourou
Source : enquête personnelle de terrain, mars 2005.
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Partie III : Mise en cause de la politique de gestion des
équipements dans les quartiers précaires
Chapitre 5 : la décentralisation, un obstacle
supplémentaire dans la gestion des services dans les quartiers
spontanés
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