Les conditions physiques défavorables ne sont pas les
seuls facteurs de contrainte au développement urbain de la ville. A
l'ouest, la limite est définie par la mer et le rayonnement autour de
l'ancienne Médina; De plus la voie ferrée servant de liaison
entre le port et le complexe chimique, coupe , en tranchée assez
profonde, le quartier de Trabsini (quartier sur la façade maritime de la
ville) en deux. Elle constitue une gêne certaine à la fois en ce
qui concerne l'organisation des quartiers et surtout à
l'esthétique du bord de la mer (château de mer et plage) qui
demeure isolé du reste de la ville.
La présence du complexe chimique au Sud constitue
également une contrainte au développement spatial de la ville,
car une bonne partie des terres au Sud de la ville, à proximité
des industries chimiques, sont soustraites à l'urbanisation, en raison
de la pollution qui crée des nuisances.
Photos 5: Complexe chimique de l'OCP
La zone industrielle du complexe chimique au sud des limites
de l'urbanisation actuelle, constitue, malgré la distance, un foyer de
pollution duquel la ville doit se protéger. Le développement de
la ville ne peut, de ce fait, que s'effectuer vers l'Est et le Nord-Est (voir
photos 6).
L'implantation de la piste de l'Aérodrome (102 ha)
constitue aussi un verrou au sud de Safi et gêne l'extension de cette
dernière, un verrou que l'urbanisation a dû contourner en longeant
la côte.
Les lotissements initiés par le Ministère de
l'habitat et les O.S.T (Organises Sous Tutelle) ont entièrement
encerclé l'Aérodrome. Ainsi, il se trouve implanté dans
une zone d'habitat économique très dense et gène le
développement urbanistique de la ville.11
À cet effet l'axe sud ne sera vraiment ouvert à
l'urbanisation que lorsque les terrains aéroportuaires seront
libérés.
11 Depuis 1999 et à l'occasion
de l'établissement des PA de la ville, des réunions ont
été tenu au niveau local et central entre le département
de l'habitat, de l'Agence Urbaine de Safi-El Jadida, de l'administration de
l'air, des représentants des FAR, de l'autorité locale et des
élus locaux, ceci afin de débloquer une situation née du
« non respect par l'Urbanisation des servitudes aéroportuaires
» selon une lettre du Ministre des Transports. Une commission
constituée à cet effet a révélé que le
terrain exploité réellement par la Direction des Transports, mais
non acquis en totalité, s'élève à 11 ha environ et
que le dit Ministère n'a en réalité qu'un seul titre
foncier n°382 Z. Se sont des particuliers qui détiennent la plus
grande partie du terrain de l'aérodrome.
N
Considérant la rareté des terrains accessibles
aux fins de l'urbanisation future, le déplacement de l'Aérodrome
et la réaffectation des espaces ainsi dégagés sont des
objectifs prioritaires.
Photos 6: Structure urbaine de la ville de Safi.