VII. Les régies autonomes, quel bilan :
A. Indicateurs de gestion des régies autonomes :
- Nombre d'abonnés : La population
desservie compte 6.1 millions d'habitants en 2005 (soit 33% des abonnés
marocains), contre 5,9 millions en 2004. les régies autonomes comptaient
1.004.436 clients en 2004.
- Volume eau vendue eau vendue : L'eau
vendue en 2005 a atteint 211,3 millions de m3 contre 205,4 millions de m3 en
2004 et 199,4 millions de m3 en 2003.
- Production eau : Les régies ne font
pas que la distribution puisqu'elles ont produis 27,4% de l'eau amenée
en 2005, en effet sur 325 Mm3 amenée, les régies ont autoproduit
89 Mm3.
- Evolution de la consommation d'eau : La
consommation annuelle par client, tous usages confondus, a baissé entre
2003 et 2005. En effet, la consommation annuelle par client a été
de 199 m3 en 2005 contre 204,5 m3 en 2004 et 210 m3 en 2003, (Il faut rappeler
qu'une hausse tarifaire équivalente à 13% est intervenue le
01/06/2003).
- Capacité de stockage : La
capacité de stockage d'eau a augmentée passant de 584.852 m3 en
2004 à 606.060 m3 en 2005. Il est à rappeler que la
capacité de stockage en 2003 a
47 Le contrat de délégation du service de
l'eau de Casablanca fut l'objet d'une en mars 2008 après qu'il a
été vivement critiqué par des membres du conseil de ville
de Casablanca depuis décembre 2006, accusant la société
délégataire d'avoir failli à ses engagements contractuels.
La Lydec ayant toujours réfuté ces accusations, l'autorité
de tutelle avait mis à la disposition du conseil de Casablanca une
équipe d'experts qui a rendu un rapport confirmant des
irrégularités dans l'application des obligations contractuelles
du délégataire. Finalement la Lydec s'est engagée, selon
le protocole de révision du contrat, de rendre une somme de
1.500.000.000,00 DH à la ville de Casablanca et de respecter un
délai de 20 ans avant de pouvoir prétendre à une nouvelle
augmentation du tarif de l'eau. (Almassae, 18/03/2008).
été de 576.942 m3. L'autonomie moyenne de
distribution est restée pratiquement stable équivalente à
16 heurs de consommation.
- rendement des réseaux : Une
légère baisse du rendement moyen qui est passé de 65,8% en
2004 à 65% en 2005, (le rendement moyen en 2003 a été de
64,9%).
- Chiffre d'affaires : Elles ont
généré un chiffre d'affaires de distribution de 4,1
milliards de DH en 2005 (hors participations et travaux remboursables), dont
1,4 milliards pour l'activité de distribution d'eau potable,
enregistrant une amélioration par apport à 2004 (1,3 milliards de
DH).
- Investissements : Le montant des
investissements réalisés a atteint 259.3 millions de DH en
2005 contre 280.2 millions de DH en 2004 et 196.1 millions de DH
réalisés en 2003.
Tableau 29: Chiffre d'affaire et Investissement des
régies en 2005 par service.
Activités régies
|
Chiffre d'affaire 2005 (Mdh)
|
Investissement 2005
|
Electricité
|
2248,9
|
160,2
|
Eau
|
1393,5
|
259,2
|
Assainissement liquide
|
465,2
|
498,6
|
Total
|
4107,6
|
918
|
|
Source : Rapport annuel 2005. Régies autonomes de
distribution. DRSC.
Durant la période de 2001-2005, les régies
autonomes ont investi un montant global de 1,2 milliards de DH permettant,
entre autres, d'améliorer les conditions de la distribution et de la
qualité de service, de réaliser des projets d'infrastructures de
base pour accompagner le développement des villes et d'initier ou de
participer à de larges programmes de branchements sociaux pour
généraliser l'accès à l'eau potable.
Dans le plan quinquennal 2006-2010, les régies
autonomes prévoient principalement l'amélioration des ouvrages
d'infrastructures, le renforcement de la capacité de réserve, la
réhabilitation et le renforcement des réseaux, la recherche et la
détection des fuites ainsi que l'acquisition des moyens d'exploitation.
Le montant d'investissement prévu dans le secteur de l'eau potable est
de 2,1 milliards de DH.
Les opérations de réhabilitation et de
renouvellement des réseaux vétustes sont programmées
chaque année, par les différents opérateurs, en fonction
des ressources financières et des statistiques de détection des
fuites. Cependant, compte tenu des moyens financiers limités, seules les
actions prioritaires sont menées et non l'entretien préventif
systématique. En effet, les contrats programmes Etat-régies
permettant le soutien de l'Etat aux programmes de réhabilitation des
réseaux n'ont pas été élaborés.
Si au niveau de Casablanca, le rendement du réseau de
distribution est passé de 70,3% en 2001 à 72,6 % en 2003, ce qui
s'est traduit par une baisse substantielle de la consommation d'eau à
Casablanca. Par contre au niveau de Fès, bien que le programme de
réhabilitation mené a été important, le
résultat obtenu par la RADEEF reste faible (51,7 % en 2001 et 53,5 % en
2003).
Dans la ville de Marrakech, la RADEEMA entreprend
actuellement un vaste programme d'économie d'eau pour atténuer le
rythme de croissance de la demande en eau. Ce programme comprend
l'amélioration du rendement des réseaux pour le porter de
près de 60% à près de 80% (soit une économie de 15
millions de m3) et le recours aux eaux usées et
épurées pour arroser les terrains de golfs et les espaces
verts.
La répartition du taux de desserte par zone d'action
des régies autonomes révèle une inégale
répartition de ce taux selon la ville. Alors que le taux le plus
élevé est 100% de desserte,
enregistré par la régie RADEEC de Settat
(à rappeler que la RADEEC présente aussi l'indice de rendement du
réseau le plus élevé avec 80%), le taux le plus bas de
desserte est enregistré dans la zone d'action de la RADEES avec
75,30%(voir tableau 30).
Tableau 30: Taux de desserte par régie en 2005.
Régie
|
Taux de desserte%
|
RADEEF (Fes)
|
98
|
RADEEMA (Marrakech)
|
89
|
RADEEM (Meknes)
|
93
|
RAK (Kenitra)
|
91
|
RADEEJ (El Jadida)
|
83
|
RADEES (Safi)
|
75.30
|
RADEEL (Larache)
|
83
|
RAMSA (Agadir)
|
84
|
RADEEO (Oujda)
|
95
|
RADEET (Beni Mellal)
|
81
|
RADEEC (Settat)
|
100
|
RADEETA (Taza)
|
91
|
RADEEN (Nador)
|
87
|
|
Source : Rapport annuel 2004-2005, régies
autonomes de distribution. DRSC, Ministère de
l'intérieur.
Nous rappelons que la zone d'action de la RADEES comprend en
plus de la ville de Safi les communes urbaines de Jemâa Shaim et de Sebt
Gzoula et le Centre Tlet Bouguedra, et que le taux de desserte dans la seule
ville de Safi a été de 80,5% en 2004.
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