Analyse de l'éfficacité de l'aide publique au développement dans le sous-secteur de l'éducation de base( Télécharger le fichier original )par Abdoulaye SANGNE ENAREF - Maitrise en sciences économiques 2009 |
I-2-2 : Analyse selon les conditions de financementLe Burkina Faso, à l'instar des autres PMA est obligé de recourir aux ressources financières extérieures sous forme de dons et de prêts à des taux concessionnels pour financer son développement compte tenu de la faiblesse de ses ressources internes. Le sous-secteur de l'éducation de base, tout comme la plupart des secteurs sociaux n'échappe pas à ces conditions de financement8(*). Après l'analyse, il ressort que le financement de l'éducation de base est constitué pour la plupart de subventions fournies par les bailleurs bilatéraux. En effet, la partie subvention représentait à elle seule 70,97% de l'aide reçue par ce sous-secteur en 2002 avec un montant de 9 810 326 000 FCFA et 76,06% en 2007 avec un montant de 24 318 766 000 FCFA. Au niveau multilatéral, l'éducation de base a été financée par la partie subvention et aussi sous forme de prêt, mais on constate que les multilatéraux sont beaucoup plus disposés pour les prêts que les subventions. Sur toute la période, c'est seulement en 2002, que les subventions représentaient un montant élevé (85,98%) des financements accordés par les bailleurs de fonds multilatéraux. En effet, les prêts représentaient 78,16% des financements accordés par les multilatéraux en 2004 avec un montant de 14 104 220 000 FCFA. Ce taux a régressé à 65,82% en 2007 avec un montant de 5 037 406 000 FCFA. Toutefois, l'APD reste dominée par les subventions. En effet, les subventions représentaient 95,93% de l'aide totale allouée au sous-secteur de l'éducation de base en 2002 avec un montant de 13 260 836 000 FCFA. Ce taux est passé à 84,24% en 2007 avec un montant de 26 934 597 000 FCFA. I-2-3: Analyse de la part du sous-secteur de l'éducation de base et l'APD totaleNous voulons par cette analyse, mettre en exergue la part de l'APD que ces différents bailleurs allouent à l'éducation de base. I-2-3-1: Au niveau des bailleurs multilatérauxDe façon générale, les bailleurs multilatéraux ont accordé une faible partie des ressources allouées au Burkina Faso à l'éducation de base. En 2002, le sous-secteur de l'éducation de base a reçu de la part des bailleurs multilatéraux, une aide de 4 013 030 000 FCFA sur une APD totale de 77 606 079 000 FCFA allouée au Burkina Faso ; ce qui représente 5,17% de l'APD totale. Ce taux est passé à 13,82% en 2003 avec un montant de 13 178 388 000 FCFA reçu par l'éducation de base sur une APD totale de 95 356 427 000 FCFA allouée au Burkina Faso. La plus forte contribution de l'APD allouée à l'éducation de base a été enregistrée en 2004 avec un taux de 19,15%. Ce taux représentait un montant de 18 046 090 000 FCFA sur une APD totale de 94 258 212 000 FCFA. Et la plus faible allocation a été enregistrée en 2007 (4,37%) avec un montant de 7 653 237 milliers de FCFA sur une APD totale de 174 995 029 000 FCFA allouée au Burkina Faso9(*). Malgré ces taux qui sont très faibles, nous constatons qu'il y a certains bailleurs multilatéraux qui ont fourni des efforts. Ces bailleurs ont alloué une bonne partie de leur aide à l'éducation de base. Il s'agit entre autres de l'UNICEF qui a alloué en 2002, 91,54% de son aide à l'éducation de base avec un montant de 1 309 000 000 FCFA sur 1 430 000 000 FCFA. Le quota de l'aide de l'UNICEF à l'éducation de base a évolué pour atteindre 100% en 2006 et 2007 avec respectivement des montants de 930 907 000 FCFA et 1 080 907 000 FCFA. Cela s'explique par le fait que les activités premières de l'UNICEF touchent directement l'épanouissement de l'enfance à travers principalement la scolarisation. * 8 Voir annexe 1. * 9 Voir annexe 2. |
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