II : LE PRINCIPE DE L'HARMONISATION
En 2003, la Banque Mondiale et l'OCDE ont organisé le
Forum de haut niveau sur l'harmonisation de l'APD. Ce forum s'est achevé
par la déclaration de Rome qui a défini les bonnes pratiques dans
ce domaine et a fixé l'engagement de la communauté
internationale, donateurs comme bénéficiaires, à mettre en
oeuvre le processus d'harmonisation de l'aide à travers :
· la mise en place de dispositifs communs et la
simplification des procédures ;
· la recherche de la
complémentarité ;
· l'incitation à oeuvrer en faveur de
l'harmonisation, de l'alignement et du ciblage des résultats.
Ce principe préconise donc que les actions des pays
donateurs soient mieux harmonisées et plus transparentes, et permettent
une plus grande efficacité collective. Pour ce faire, des engagements
ont été pris :
II-1 : Les engagements
Comme engagements, il y a :
- la mise en place de
dispositifs communs et la simplification des procédures
Afin de permettre la mise en place de dispositifs communs et
la simplification des procédures, les donneurs se sont engagés
à appliquer les plans d'actions qu'ils ont élaborés dans
le prolongement du Forum de haut niveau de Rome ; à mettre en place
dans les pays partenaires, lorsque cela est possible,des dispositifs communs
pour la planification, le financement, les versements, le suivi,
l'évaluation et la notification aux pouvoirs publics et de leurs
activités et apports d'aide ; et à oeuvrer ensemble à
réduire le nombre de missions sur le terrain et d'études
diagnostiques, susceptibles de faire double emploi, et encourager la formation
afin de partager les enseignements de l'expérience et de créer
une communauté de pratiques.
- la
complémentarité : une division du travail plus
efficace
L'excessive fragmentation de l'aide au niveau mondial,
national ou sectoriel constitue un frein à l'efficacité de
l'aide. Une approche pragmatique de la division du travail et du partage des
tâches permet de renforcer la complémentarité et de
réduire les coûts de transactions.
Les donneurs se sont engagés à tirer pleinement
parti de leurs avantages comparatifs respectifs au niveau sectoriel ou national
en déléguant, le cas échéant, à des donneurs
chefs de file, les pouvoirs afférents à l'exécution de
programmes, d'activités et autres tâches ; à oeuvrer
ensemble à l'harmonisation des procédures distinctes.
Le Burkina Faso s'est engagé à fournir des avis
clairs sur les avantages comparatifs des donneurs et sur les moyens de rendre
les actions des donneurs complémentaires au niveau national ou
sectoriel.
|