Analyse de l'éfficacité de l'aide publique au développement dans le sous-secteur de l'éducation de base( Télécharger le fichier original )par Abdoulaye SANGNE ENAREF - Maitrise en sciences économiques 2009 |
CHAPITRE II : AMELIORATION DE L'EFFICACITE DE L'APD DANS LE SOUS-SECTEURDE L'EDUCATION DE BASELes PED reçoivent des fonds en provenance des PTF mais, il s'est toujours posé la problématique de l'utilisation efficace de ces ressources extérieures. La mauvaise utilisation de ces fonds constitue donc une source de la pauvreté de l'Afrique. A ce sujet, Sylvie Brunel dira que : « le constat est malheureusement sans appel : depuis 30 ans, une aide massive n'est pas parvenue à enrayer le sous-développement de l'Afrique.....Des milliards sont ainsi gaspillés sans aucun profit pour le développement »25(*). Le sommet du millénaire tenu en septembre 2000 à New York, a jeté les bases d'une réflexion sur le problème de développement de l'Afrique et sur l'utilisation efficace de l'APD. Ensuite, s'en est suivie une série de rencontres internationales et de sommets de haut niveau parmi lesquels, celui de Paris en 2005 qui a permis d'adopter la Déclaration de Paris sur l'efficacité de l'APD et le plus récent, tenu à Accra en 2008 et qui a adoptée le Programme d'Action d'Accra. Le Forum d'Accra qui constituait un bilan à mi-parcours sur la mise en oeuvre de la Déclaration de Paris a fait des recommandations pour l'atteinte de l'efficacité de l'APD. La Déclaration de Paris repose sur cinq principes directeurs à savoir l'appropriation, l'alignement, l'harmonisation, la gestion axée sur les résultats et la responsabilité mutuelle qui sont basés sur des indicateurs de progrès26(*). Mais faute d'études approfondies sur le plan de l'éducation de base, notre analyse se basera sur la qualité de ces principes, c'est à dire le degré d'application au Burkina Faso. Dans ce chapitre, nous analyserons l'efficacité de l'APD dans le sous-secteur de l'éducation de base suivant les différents principes de la déclaration de Paris et nous ferons une analyse sur le degré d'application de ces principes au Burkina Faso. I : LES PRINCIPES DE L'APPROPRIATION ET DE L'ALIGNEMENTNous verrons premièrement le principe de l'appropriation et deuxièmement, le principe de l'alignement. I-1 : Le principe de l'appropriationLe principe de l'appropriation signifie que les pays partenaires27(*) élaborent eux-mêmes leurs politiques et stratégies de développement et assurent la coordination des actions de développement. Pour cela, ils doivent entreprendre un certain nombre de réformes afin de permettre aux bailleurs de fonds de s'appuyer sur les systèmes nationaux et de privilégier la prise en charge des stratégies de développement par les autorités nationales. L'aide au développement doit être fournie conformément aux priorités nationales et de façon adaptée aux contextes des pays bénéficiaires qui ont défini leurs priorités. Des engagements ont été pris entre les donneurs28(*) et les pays partenaires. I-1-1 : Les engagementsLes donneurs s'engagent à respecter le rôle prédominant des pays partenaires et à les aider à renforcer leur capacité à exercer ce rôle. Le Burkina Faso, quant à lui s'engage à prendre en main l'élaboration et la mise en oeuvre de sa stratégie de développement, dans le cadre d'un vaste processus participatif ; à traduire ses stratégies nationales de développement en cadres opérationnels axés sur les résultats avec une hiérarchisation des priorités conformément aux Cadre de Dépense à Moyen Terme (CDMT) et aux budgets annuels et à assurer le leadership dans la coordination de l'aide et des autres ressources affectées au développement, en consultation avec les donneurs et avec la participation de la société civile et du secteur privé. * 25 Sylvie BRUNEL « Le gaspillage de l'aide publique », éditions Seuil, Paris, 1993. * 26 Voir annexe 11. * 27 L'utilisation du terme « pays partenaires », traduit la volonté d'aboutir à un partenariat entre les donateurs et les bénéficiaires de l'aide. * 28 On entend par « donneurs », l'ensemble des pays donateurs (donateurs bilatéraux) ou des institutions multilatérales (donateurs multilatéraux) fournissant une aide au développement à un pays donné. |
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