Chapitre 5 : Présentation des premiers
résultats à titre illustratif
Ce chapitre sera consacré
à une analyse exploratoire et explicative des données sur la
pratique de l'excision dans la commune de Bantè. Il sera abordé
successivement présenté les caractéristiques de
l'échantillon, les niveaux d'informations des femmes sur la pratique
à Bantè, la prévalence de l'excision, les raisons qui
justifient la persistance de la pratique, les niveaux de maturité
physiologiques des filles ou des femmes lors de l'excision et la
fécondité à l'excision.
I- Profil des enquêtés
1- Information sur les
enquêtés
Tableau n° 1 : Répartition des
enquêtés par sexe et par âge
Sexe
Age
(année)
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
17- 19
20 - 29
30 - 39
40 - 49
50 et Plus
|
15
34
30
13
11
|
14.7
33
29
12.3
11
|
14
48
22
10
08
|
13.7
47.2
21.5
9.8
7.8
|
29
82
52
23
19
|
14
41
25
11
9
|
Total
|
103
|
100
|
102
|
100
|
205
|
100
|
Source : Résultat enquête
L'échantillon est composé de 66% d'individus
âgés de moins de 40 ans. L'âge moyen est de 33 ans. Le plus
jeune enquêté est âgé de 17 ans et le plus
âgé de 72 ans. Le niveau d'information de ces jeunes gens
permettra de juger de la persistance de l'excision dans la commune de
Bantè.
2- Information sur l'excision et
caractéristiques socio-démographiques des femmes
excisées
Il serait intéressant de voir l'impact de certaines
caractéristiques socioculturelles sur le niveau de connaissance de la
pratique de l'excision au Bénin.
Lorsqu'on fait intervenir l'âge de la femme, on
s'aperçoit que la proportion de femmes qui ont une idée sur
l'existence de l'excision féminine augmente avec l'âge, quelque
soit la zone d'enquête. C'est au-delà de 40 ans que la proportion
des femmes est la plus élevée ; 64,1 % pour les femmes de
40-44 ans de l'arrondissement d'Atokolibé avec 84,6% des femmes de
l'arrondissement de Koko et 44,1% pour les femmes de Pira. Ces
résultats ne surprennent guère lorsqu'on sait qu'à
Bantè, il existe des zones de forte prévalence de la mutilation
génitale féminine, notamment les arrondissements de Koko et
d'Atokolibé. De plus, cette pratique est ancienne et actuellement les
jeunes générations sont de plus en plus s'y opposent.
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