2°/ - L'inefficience mitigée des traitements
classiques
Devant les difficultés liées à la
procréation naturelle, les couples, en désespoir, vont recourir
à la pharmacie qui va se déclarer parfois impuissante (a) et
à la tradithérapie qui, elle aussi souvent, semble être
inopérante (b).
a / L'impuissance de la solution
médicamenteuse
Nous avions déjà avancé dans nos propos
que la consommation en médicaments peut être envisagée
comme l'une des causes de la stérilité et de
l'infertilité.
En effet en ce qui concerne les traitements
médicamenteux, les traitements chimio- et radiothérapiques, on
recherchera toujours que lors de la prise d'un traitement au long cours,
certains médicaments ont été incriminés dans la
survenance des altérations spermatiques. Les cellules germinales sont
extrêmement sensibles à ces traitements entraînant une
azoospermie irréversible. Tout comme les traitements des
dysfonctionnements ovariens, la prise exagérée de pilules sont
autant de facteurs qui atténuent l'efficacité de la solution
médicamenteuse pour venir à bout de certaines
stérilités réputées inexpliquées.
Quoiqu'il advienne face à une infécondité
persistante, la prise de « pilules du lendemain » tel le
Viagra n'est pas synonyme de fertilité et leur abus conduit souvent
à des complications définitives si ce n'est tout bonnement vers
une mort certaine. De plus, il peut arriver qu'un traitement à base de
médicaments puisse porter temporellement des résultats. Mais
à la longue, si pour chaque enfant souhaité, il faut encore
solliciter leur apport, l'organisme risque de ne plus répondre à
ces produits artificiels.
L'impuissance des médicaments est à la mesure
également de l'inopérabilité de la tradithérapie.
b / L'inopérabilité de la
tradithérapie
La médecine traditionnelle dite tradithérapie,
encore appelée pharmacopée, suscite un complexe de
méfiance même si certains considèrent que, bien avant
l'invasion arabe et la pénétration coloniale occidentale, elle
faisait les beaux jours de tous les pays en développement aujourd'hui.
On avance même qu'aucun peuple ne peut exister sur terre sans avoir
développé les moyens qui lui permettent de perpétuer sa
race, son identité, notamment des soins sanitaires qui lui sont
spécifiques d'où la critique adressée à ceux qui ne
lui reconnaissent aucune crédibilité. Cela nous amène donc
à considérer la capacité opérationnelle de la
médecine traditionnelle dans un contexte hostile fait de
nouveautés, de technologies et de finesse dans la modernité de
l'art médical. Ainsi, le premier problème de
l'inopérabilité de la pharmacopée se situe dans son
acceptabilité au niveau des praticiens qui ne lui reconnaissent pas une
préséance dans l'art médical. Son acceptabilité
reste aussi débattue dans certaines couches des populations qui
rechignent à lui donner crédit. C'est justement à ce
propos que tout récemment, face à des pages publicitaires
diffusées dans les médias par le canal des radios et journaux
privés de plusieurs guérisseurs venus du Nigeria qui estiment
pouvoir soigner toutes les maladies, y compris la plus tristement
célèbre parmi elles (le SIDA), les autorités sanitaires et
politiques du Sénégal ont dû monter au créneau pour
réactualiser leur mission de police administrative, de
sécurité et d'alerte pour le respect de l'ordre public et des
bonnes moeurs. Ce qui a, indubitativement, poussé l'organisation
tradipraticienne sénégalaise à exiger que le projet de loi
portant réglementation de leur art soit définitivement
voté et adopté. En effet, le vote d'une telle loi rendrait plus
opérationnelle la tradithérapie et permettrait de vérifier
la réalité des prétentions de soins face à
l'infertilité et la stérilité dans les ménages.
Les obstacles à la procréation naturelle ont
conduit les praticiens à intervenir dans la vie des couples qui se sont,
tout naturellement, tournés vers eux.
|