2°/ Les dangers sur le système de
défense immunitaire
Ils se situent sur plusieurs sphères :
a / L'usage abusif de productions
hormonales peut entraîner ce qu'il est convenu d'appeler le syndrome
d'hyperstimulation ovarienne au cours d'une FIVETE. La stimulation des ovaires,
nécessaire à l'obtention de plusieurs ovocytes, peut parfois
dépasser son but et pousser à un tel syndrome lequel est une
affection qui, mal surveillée, peut aboutir à des complications
graves (kystes ovariens, thromboses, paralysies). La PMA pose le
problème du placement intra-utérin de plusieurs embryons
susceptibles de déclencher des grossesses doubles ou multiples à
risques.
b / L'excès de la
fréquentabilité des essais induit aussi au
non-renouvellement des ovules. En effet, le recueillement des ovules
nécessite des interventions chirurgicales qui ne sont pas exemptes de
risques lors de leur extraction. Et leur capital n'est pas aussi
régénérateur que celui des spermatozoïdes. La
fréquence des fécondations in vitro peut provoquer des
césariennes, des fausses couches, des risques pour les embryons et les
foetus, ainsi que des naissances d'enfants prématurés avec des
malformations.
c / Ceci s'explique, en partie, par
l'épuisement à terme des capacités psychomotrices et
de défense de l'organisme par le fait de l'acharnement
procréatif et qui peut entraîner, à la longue, la mort de
la patiente.
d / Il y a, par ailleurs, un risque
imprévisible non décelable de contamination des cellules avant
réimplantation avec du sperme infecté de virus dont le
donneur est porteur, de transmission de maladies héréditaires,
tares et pathologies génétiques dont certaines peuvent
difficilement être constatées.
La PMA poserait encore quelques nuisances à la
nature.
B / - Les nuisances à la nature
Elles semblent se faire par une proximité des
infrastructures avec les populations riveraines (a) et une probable incidence
des produits OGM sur la fécondité (b).
a / La proximité des infrastructures de la
PMA
On a reproché aux infrastructures de PMA de faire
naître de vives tensions de cohabitation spatiale entre les
détracteurs qui ne veulent pas de cet environnement rapproché qui
heurte leur conscience et les médecins, les laboratoires et les
personnels qui s'y sont installés pour mieux se rapprocher de leurs
patients. De même, on invoque le coût d'absorption en ressources
énergétiques (énergie nucléaire dans certains pays
avec les risques prévisibles) que les contribuables doivent payer
même si beaucoup d'entre eux ne sont pas au courant de l'existence de
cette pratique ( le cas des pays en développement), surtout pour la
cryoconservation des gamètes et des embryons (effets à long terme
de l'état de conditionnement avec la conciliation psychologique de
l'opposition à cette proximité).
b / La probable incidence des
produits OGM sur la fécondité
On peut s'interroger, à juste raison, sur les effets
à long terme de la consommation d'OGM (Organismes
Génétiquement Modifiés) sur la baisse de la
fécondité et la recrudescence exponentielle de
l'infécondité. Ce qui serait une des raisons d'apparition de la
PMA. Des études sérieuses devraient être menées.
Mais dans l'attente de cette perspective, le principe de précaution si
cher aux environnementalistes devrait trouver une extension bien fondée
dans le domaine de la santé et précisément dans le champ
vaste de la PMA afin de susciter une indemnité d'assurance non seulement
quant aux risques avérés ou non mais encore quant aux nuisances
que peut développer la PMA.
L'analyse de la récurrente réalité de la
PMA avec tout ce qu'elle peut susciter comme espoirs et implications, nous
amène à considérer à présent l'impact
prévisible qu'elle a pu faire dans le droit positif ainsi
bouleversé.
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