I.3.2. Effet de la température et l'humidité
:
D'après GILLES
(1969), une basse température réduit la
mobilité de l'acide phosphorique échangeable du
sol. Ce qui entrave l'alimentation phosphatée des
plantes.
Selon CAMBELL (1994), une
certaine humidité est toujours nécessaire pour
l'absorption des ions phosphatés par les plantes car la
dessiccation diminue la solubilité des phosphates.
I.3.3. Le calcaire : I.3.3.1. Calcaire total.
La présence de calcaire confère au sol des
caractéristiques spécifiques en termes de comportement physique
et chimique et influe sur son activité biologique. Son absence totale a
pour conséquence une acidification progressive, plus ou moins rapide
suivant le contexte pédoclimatique
La connaissance du calcaire total est indispensable pour :
- caractériser le sol ;
- évaluer
l'activité biologique du sol ;
- évaluer le pouvoir fixateur du
Phosphore et le risque de blocage des oligo-éléments.
I.3.3.2. Calcaire actif.
Le calcaire actif est la fraction du calcaire total susceptible
de se dissoudre facilement et rapidement dans la solution du sol.
A faible concentration, DUTHIL
(1973) souligne que le calcaire joue un rôle protecteur
vis-à-vis des ions phosphoriques contre leur adsorption
énergétique par le fer et l'aluminium libres. A
des concentrations élevées, il y a formation de phosphates
calciques de moins en moins solubles qui peuvent évoluer vers une forme
insoluble ou apatitique.
Ainsi le rapport calcaire actif / calcaire total
s'il est supérieur à 1/4
y'aura des répercutions négatifs sir la
nutrition phosphatée de la plante.
I.3.4. Le pouvoir fixateur et la texture du sol
:
Selon GACHON (1969), le
pouvoir fixateur est l'énergie avec la quelle les
constituants du sol fixent les ions phosphoriques. Cette énergie est en
fonction de la quantité et de la nature des argiles.
SOINS et al (1999)
considère que le pouvoir fixatrice du sol est proportionnel au
:
Taux de matière organique ;
Taux d'argile ;
Taux de calcaire et le pH.
Plus le pouvoir fixateur est élevé et moins le sol
est riche en phosphore assimilable, plus il faudrait majorer la dose de
phosphore à apporter en fertilisation (SOINS et al,
1999).
La teneur en phosphore d'un sol croit avec la
finesse de la texture, l'argile en contient plus que le sable
(BAEYENS, 1967).
I.3.5. La matière organique :
La matière organique constitue une source
appréciable d'ions phosphoriques pour la plante.
D'après DUTIL
(1976) et TRIBOI (1988),
elle représente une réserve non négligeable de phosphates
adsorbés sur les sites humiques vis-à-vis des quelles, elles ont
un effet protecteur.
I.3.6. Influence des sels solubles :
D'après GACHON
(1969), en milieu salin un apport phosphaté est
susceptible d'augmenter le rendement ; ceci est du à
une interaction positive entre le phosphore et les sels lorsque la
concentration est modérée.
II.4. Les pertes du phosphore :
Selon BUCKMAN (1990),
l'érosion est la principale cause des pertes en
phosphate. L'horizon superficiel (la couche labourée)
étant riche en phosphates, des pertes importantes ont lieu lorsque
l'érosion est forte.
En sols sableux, les phosphates ne sont pas toujours bien
retenus. Lorsque de fortes pluies suivent des apports élevés
d'engrais phosphatés, le phosphore migre en profondeur
(BUCKMAN, 1990).
Introduction :
La fertilisation minérale est l'un des
facteurs susceptibles d'affecter les cultures de
céréale.
L'objectif de la fertilisation est de
satisfaire les besoins des plantes en complétant
l'offre du sol en éléments minéraux dans
des conditions économiquement rentables et respectueuses de
l'environnement (LLORENS,
2001).
En effet le recours à la fertilisation permet d'obtenir
le meilleur rendement possible compte tenu des autres facteurs qui y concourent
comme la qualité du sol, le climat, l'apport en eau, le potentiel
génétique de la culture, ainsi que les moyens d'exploitation, et
ce, à moindre coût. En outre, particulièrement en
agriculture durable s'y ajoute l'objectif de préservation de la
qualité de l'environnement.
Les besoins de la plante évoluent au cours de son
développement. Aux stades où ils sont nécessaires, les
éléments minéraux doivent être
prélevés par la plante dans le sol. Ils doivent être
disponibles en quantités suffisantes et sous forme assimilable.
D'après PREVOST (1999),
la fertilisation doit tenir compte :
du rythme d'absorption des éléments
; durant le cycle de culture par exemple : - le phosphore est
important dans la formation des grains ;
- l'azote est
l'élément essentiel de la croissance ;
- le potassium améliore la qualité de floraison et
de fructification.
de la capacité d'échange du sol
:
Si le sol retient énergétiquement les ions
grâce à un bon pouvoir absorbant, il est possible
d'envisager la mise en réserve des
éléments nutritifs.
Dans le cas contraire, l'apport
d'éléments minéraux doit être
fractionné le plus possible en fonction des besoins de la plante.
de la dynamique des éléments nutritifs
:
Les éléments bien retenus (phosphore et
potassium) par le complexe argilo-humique peuvent être stockées
dans le sol ; en revanche, l'azote nécessite un apport
régulier du fait que l'ion nitrate NO3-
n'est pas retenu par le complexe.
I. Raisonnement de la fertilisation phosphatée
:
Raisonner la fertilisation, c'est-à-dire proposer un
ensemble de règles agronomiques, qui permettent
d'éclairer le choix de l'agriculteur
en matière de phosphore en vue d'atteindre les
objectifs de production qu'il s'est
fixé, et ceci dans le cadre de son système de culture, des
potentialités de son climat, et de ses contraintes, y compris le souci
de la protection de son milieu écologique (IGNAZI,
1993).
D'après LLORENS
(2001), la fertilisation se base sur deux
critères de raisonnement :
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