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Effet de la fertilisation phosphatée sur la nutrition azotée et la productivité d'une culture de blé dur (triticum durum l. var. carioca) (dans la région d'El-Goléa-Ghardaia)

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par Adil MIHOUB
Université de KASDI-MERBAH Ouargla (Algérie) - Ingénieur en sciences agronomiques 2008
  

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I.1.Un raisonnement fondé sur l'analyse des essais de longue durée.

Quand on applique des doses croissantes d'engrais sur un sol, deux résultats importants se dégagent dans une grande majorité d'essais. Ils concernent :

la dose d'engrais à appliquer en fonction du niveau de teneur du sol: en sol « pauvre », on peut obtenir un bon rendement en ajustant la dose, par contre on pourra limiter les quantités apportées en sol « riche ».

la teneur d'un sol qui ne s'exprime pas de la même manière en fonction de l'exigence de la culture. La même teneur d'un sol peut s'avérer insuffisante pour une culture et satisfaisante ou excédentaire pour une autre.

I.2. Une méthode développée autour de quatre critères.

Les quatre critères de base sont donc l'exigence des cultures, la teneur du sol, le devenir des résidus du précédent et le passé récent de fertilisation.

L'exigence des cultures.

Il s'agit, en priorité, de privilégier la réaction de la plante aux apports de fertilisants. La longueur du cycle ou les besoins journaliers et totaux conditionnent aussi l'exigence des cultures.

Les teneurs dans le sol.

L'analyse de terre est un indicateur de la quantité extractible dite assimilable dans le cas du phosphore.

Devenir des résidus du précédent.

Les résidus de récolte sont des restitutions non obligatoires, généralement les parties aériennes des cultures récoltées en grains ou racines. La restitution des éléments contenus dans ces résidus, lorsqu'ils sont enfouis, représente qualitativement un apport d'engrais soluble eau (COMIFER, 1995).

Passé récent de fertilisation.

Il s'agit de prendre en compte l'évolution des états chimiques des éléments minéraux apportés au sol lors des campagnes précédentes vers des formes moins assimilables par les cultures.

I. L'azote :

La plupart des systèmes de cultures non légumineuses exigent l'apport d'azote, particulièrement les variétés récentes à haut rendement.

Pour toutes les autres plantes, la nutrition azotée se fait quasi exclusivement à partir des nitrates présents dans la solution du sol.

I.1. Rôle physiologique de l'azote :

L'azote est l'élément nutritif le plus déficient dans les systèmes de productions agricoles à travers son rôle dans :

1. La synthèse de la matière vivante à partir de la matière minérale.

2. Pour SOLTNER (2003), l'azote est un constituant essentiel du cytoplasme car il favorise :

* La synthèse des glucides grâce à l'augmentation du nombre de

chloroplastes.

* La constitution des réserves azotées dans les graines.

* La multiplication cellulaire donc la croissance des tissus.

* La multiplication des chloroplastes, puisque la chlorophylle est substance azoté d'où la couleur vert foncée des plantes après un apport d'azote.

* C'est un facteur de rendement, et parfois de qualité, puisque il augmente la teneur en protéines des céréales.

L'azote est donc nécessaire à tous les stades de la plante: jeune, croissance, reproduction et mise en réserve.

I.2. L'azote dans le blé :

L'action de l'azote sur les céréales dépend surtout de l'époque de son apport. En effet, tous les chercheurs dont REMY et VIAUX (1980) qui se sont préoccupés des apports azotés admettent que pour avoir de bons résultats, il est nécessaire que l'azote soit disponible en quantité suffisante sous forme assimilable au début montaison.

Lors du gonflement floraison, la matière végétale augmente rapidement et par conséquent les

besoins en azote du blé deviennent importants (GRIGNAC, 1984). Un manque en azote à cette période se traduit par une floraison précoce qui peut répercuter sur les rendements.

Pendant la maturation, l'azote minéral du sol en quantité insuffisante ne peut pas couvrir les besoins du blé (MASLE, et MEYNARD, 1981).

Globalement l'absorption d'azote suit le développement du blé et ceci durant les quatre phases :

1. Herbacée jusqu'à la montaison avec une absorption de l'ordre de 4,5 Kg d'azote/quintal.

2. Elongation avec une activité intense de croissance, cette phase se termine à la floraison.

3. Fructification où l'absorption se ralentit et où les phénomènes de translocation deviennent importants.

4. Maturation avec la sénescence des tissus suivie d'une perte d'eau, de matière sèche et même d'azote.

I.3. Formes d'azote absorbé par les plantes :

Dans les sols agricoles, l'azote se trouve à une proportion de 95 % sous forme organique. L'azote sous forme minérale, forme essentiellement assimilable par les plantes, ne représente que 100 à 200 Kg par hectare dans les régions tempérées.

Les plantes absorbent les formes ioniques solubles dans la solution du sol seulement qui se trouvent sous formes :

1. Nitrate (NO3 -) constituant la forme préférentielle d'absorption de l'azote par les cultures.

2. Ammonium (NH4 +):une grande partie de l'ammonium dans le sol est convertie en nitrate par les microorganismes du sol et d'autres parties sont absorbées directement par les racines (SOLTNER, 2003).

I.4. Sources d'azote :

Les sources d'azote pour les cultures peuvent être :

1. La matière organique du sol par minéralisation.

2. Les amendements organiques : fumier, compost et autres déchets; sous produits agroalimentaires,...etc.

3. L'azote de légumineuses (luzerne, fève) et autres espèces fixatrices de l'azote moléculaire.

4. Les engrais verts, spécialement des légumineuses.

5. Les engrais minéraux (SOLTNER, 2003).

I.5. Conséquences d'excès et de carence en azote :

Un apport adéquat d'azote stimule une activité photosynthétique élevée, une croissance végétative vigoureuse et une coloration verte foncée des feuilles. Bien que rarement toxique, l'excès d'azote peut :

1. Retarder la phase maturité ;

2. Entraîner des problèmes de verse ;

Les symptômes de carence des plantes en azote peuvent être :

1. Rabougrissement de la plante entraînant un retard de croissance,

2. Diminution du nombre des talles,

3. Coloration verte pâle des feuilles due à la perturbation de la synthèse chlorophyllienne,

4. Jaunissement prématuré,

5. Baisse de rendement (SOLTNER, 2003).

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